Jojo’s Bizarre Adventure s’offre enfin une nouvelle adaptation en jeu vidéo pour le bonheur des fans. En effet, Jojo’s Bizarre Adventure: All Star Battle R est sorti début septembre et on a pu revoir nos personnages préférés, que ce soit Jotaro, Josuke, Giorno ou encore Jolyne. Tout le monde est présent (enfin, presque tout le monde).
L’actualité autour de la célèbre série de mangas est très active, entre la sortie de ce dernier opus (qui est, pour rappel, un remake d’un titre sorti en 2014 en Europe) et la nouvelle salve d’épisodes de la sixième partie, Stone Ocean, sur Netflix. Tout est là pour faire plaisir aux fans du manga culte d’Hirohiko Araki. Mais est-ce que le jeu développé par le studio CyberConnect2 fait honneur à la saga ?
Conditions de test : Nous avons pu jouer à Jojo’s Bizarre Adventure: All Star Battle R pendant 10 heures environ, ce qui nous a permis de couvrir la majorité des tableaux de toutes les parties du manga, ainsi que de faire quelques parties en ligne.
Sommaire
ToggleAdieu mode histoire, bonjour tableau
Pour revenir un petit peu en arrière, comme nous l’avons précisé en introduction, Jojo’s Bizarre Adventure: All Star Battle R est une sorte d’extension du jeu de base sorti en 2014. Il reprend les codes du gameplay des combats, la direction artistique et la majorité des options déjà présentes dans la version de 2014.
Par ailleurs, la version Battle R de 2022 supprime le mode histoire mis en place par le jeu de 2014 pour proposer un mode tableau, qui balise certains combats réels et fictifs entre les différents protagonistes du manga. Par exemple, on peut revivre des affrontements iconiques de l’histoire originelle, comme entre Dio et Jonathan au tout début du manga, dans le manoir, ou encore entre Giorno et Diavolo à la fin de la partie 5. Dans un autre temps, Josuke de la partie 4 peut se battre contre Funny Valentine, l’antagoniste principal de la partie 7, sans que ces 2 personnages aient un quelconque rapport.
D’un côté, cela permet de revivre certains moments clés du manga, mais la mise en scène n’est pas assez impactante pour faire honneur au manga . Pour un shônen aussi épique dans ses phases de combat, ne pas avoir plus de cinématiques plus marquantes nous laisse clairement sur notre faim. Seulement quelques lignes de dialogue sont là pour nous sustenter.
D’un autre côté, ce mode tableau est, dans la globalité, plutôt bien construit. Tous les combats sont, comme nous l’avons dit, divisés en deux catégories entre les canons (en vert) et les fictifs (en violet), mais aussi par ordre de difficulté, allant de 1 à 5 étoiles. Et autant vous dire qu’au-delà des affrontements à 2 étoiles, il faudra s’accrocher.
Suivant le mode de difficulté que vous choisissez, il y a des malus et des bonus dynamiques qui s’appliquent à vous et à votre adversaire pour renouveler l’expérience (comme un bonus d’attaque pour vous dans un combat à une étoile, ou une régénération infinie des PVs de l’ennemi sur des combats à 4 étoiles, ce qui nous force à être constamment agressif). Ce mode tableau rend beaucoup plus dynamiques les combats comparé au mode histoire du premier opus, mais le tout manque globalement de punch.
Un grand ponte du jeu de combat ?
Rentrons dans le vif du sujet. Est-ce que le gameplay de Jojo’s Bizarre Adventure: All Star Battle R rend hommage au manga et à l’anime ? C’est une question à laquelle on va tenter de répondre. Dans un premier temps, les premières heures de jeux sont tout de même assez âpres. En effet, il n’y a pas de vrai tutoriel pour les néophytes des jeux de combat, seulement quelques conseils écrits pour les touches de bases. Quelques heures (et on pèse nos mots) dans le mode entraînement seront primordiales pour pouvoir comprendre le gameplay riche que propose le jeu.
Malgré ces défauts notoires, le gameplay de Jojo’s Bizarre Adventure: All Star Battle R est riche en contenu. Ente les différents styles de jeu (Stand, à cheval, onde…) et les possibilités de combos, seuls les plus acharnés pourront découvrir toutes les subtilités que propose le titre.
Dans un autre temps, le gameplay de JoJo’s Bizarre Adventure: All Star Battle R ne réinvente rien en tant que jeu de combat pur. Le titre utilise des mécaniques que l’on peut voir chez d’autres titres comme Tekken, avec des mécaniques d’esquives et de contres beaucoup moins intuitives que chez ce dernier. La phase d’apprentissage est donc assez longue et peut frustrer fortement si on n’arrive pas à passer au-dessus.
Une direction artistique digne des années 90
Est-ce que vous vous rappelez du premier opening de l’anime Jojo’s Bizarre Adventure, avec son aspect vintage dû en partie à son aspect 3D particulier pour de l’animation japonaise ? Parce que la direction artistique de Jojo’s Bizarre Adventure: All Star Battle R emprunte le même chemin. Le dernier opus respecte l’aspect graphique mis en place par le jeu de 2014, sans réelle évolution.
Que soit les modèles 3D ou les animations des menus, le jeu sent bon le rétrogaming par tous les pores. D’un côté, cela donne une saveur toute particulière au titre, mais d’un autre, cet aspect old school transpire dans tous les aspects du jeu. Les dernières saisons en anime de la série Jojo’s Bizarre Adventure présentent une direction artistique très colorée et des animations extrêmement soignées, ce qui n’est malheureusement pas du tout retranscrit dans JoJo’s Bizarre Adventure: All Star Battle R. À peine sorti, le jeu paraît déjà très daté visuellement.
Par ailleurs, il faut tout de même noter le travail apporté aux animations des attaques et de leur fluidité, qui rend complètement honneur au manga d’Araki. Tout est très satisfaisant, et sentir les « ORA ORA » et les « MUDA MUDA » à foison manette en main n’a jamais été aussi plaisant.
Pour les fans (seulement ?)
Vous aussi, vous êtes fan de Jojo’s Bizarre Adventure au point d’acheter le jeu uniquement pour pouvoir revivre les scènes du manga ? Vous serez donc servi ! Les détails abondent de partout. On peut citer par exemple le visage de Koichi, un des protagonistes de la quatrième partie, qui subit le stand de Rohan Kishibe et qui fait office de logo de chargement. Emporio, le guide Jolyne dans la partie 6 et qui nous aide à nous balader dans les menus. Ou encore Abbachio qui fait office de jukebox dans le menu musique. En plus d’avoir des détails partout, ces derniers s’adaptent totalement aux concepts ludiques de chargement ou de menuing, ce qui justifie leur utilité.
D’autre part, si vous ne connaissez rien au manga, en plus d’avoir un système de combat âpre aux premiers abords, tout le reste renforcera ce sentiment désagréable. Il faut être au minimum amateur du manga pour apprécier le punch des combats, les attaques ultimes d’une qualité notable, mais surtout comprendre tout ce qui se passe à l’écran. De plus, les récompenses que l’on peut acheter en boutique ne parleront qu’aux fans inconditionnels du manga (et encore, on est gentil). On peut par exemple acheter un modèle 3D de Jotaro, qu’on pourra contempler, et… c’est tout. Rien d’autre, même pour un fan, la récompense est maigre et presque inutile.
Mais dans un autre temps, tout est fait pour que le fan du manga qui sommeille en vous soit conquis, notamment grâce au doublage officiel de l’anime qui rend hommage aux dernières saisons sorties. Même les décors ont des événements dynamiques qui ont un rapport avec les scènes du manga, ce qui renforce l’immersion quand on connaît l’histoire. Si vous aimez l’œuvre d’Araki, vous passerez forcément du bon moment sur Jojo’s Bizarre Adventure: All Star Battle R.
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