Jurassic World Evolution 2 est un jeu de simulation et de gestion grand public, développé par Frontier Developments. Il est la suite de Jurassic World Evolution, sorti il y a trois ans. Le premier opus n’avait pas fait l’unanimité auprès de la critique mais il s’était plutôt bien vendu. Ce succès était notamment dû au fan service soigné et à la qualité de la modélisation des dinosaures.
Franchement, qui n’a jamais rêvé de prendre les commandes d’un parc jurassique ? Toutefois, d’aucuns lui ont reproché (à juste titre !) d’être répétitif et trop limité au niveau de la gestion. Jurassic World Evolution 2 est disponible depuis le 9 novembre au prix de 59,99€ (comptez 10€ de plus pour l’édition deluxe) sur PC, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One et Xbox Serie X | S. Les développeurs de Frontier Developments ont-ils tenu compte des critiques ? Jurassic World Evolution 2 fait-il mieux que son grand frère ? Réponse dans ce test.
Conditions du test : Nous avons rédigé cette review après 18 heures de jeu. Nous avons bouclé le mode campagne et terminé plusieurs parties dans les modes Défis et Théorie du chaos. Le PC que nous avons utilisé possède une RTX 3060, 16GB de RAM et un processeur i5-10500H.
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Toggle« Vous avez créé des Raptors ? »
Le jeu s’ouvre sur des cinématiques issues des différents films de la licence pour plonger directement le joueur dans l’ambiance. Pas de doute, nous avons bien affaire à un jeu Jurassic Park. Dès les premières minutes, ce qui frappe, c’est une nouvelle fois l’esthétique du titre. Incontestablement, Jurassic World Evolution 2 est joli. La modélisation des dinosaures, déjà particulièrement réussie dans le premier épisode, est plus convaincante que jamais.
Clairement, les développeurs étaient portés par le souci du détail. Les jeux de lumière sont soignés, les paysages colorés et plus variés que ceux du premier épisode. Qu’il est agréable de se promener dans son parc en scrutant, depuis une gyrosphère ou une jeep, la faune et la flore ! Bien entendu, la bande originale des films est omniprésente et crée une atmosphère presque magique.
Plus de 70 dinosaures sont disponibles dans Jurassic World Evolution 2 et il est très plaisant de les observer. Les espèces volantes et marines, très attendues des fans, font enfin leur apparition. Malheureusement, ces dernières apportent un peu de diversité au niveau du gameplay : leurs besoins ne sont pas très différents de ceux des espèces terrestres. Mais ne boudons pas notre plaisir ; les créatures marines, dont le fameux mosasaure, sont elles aussi très agréables à regarder… et à écouter ! En effet, les bruitages font partie des points forts du titre.
Les développeurs ont travaillé sur le comportement des dinosaures afin de les rendre plus réalistes. Ceux-ci ne se contentent plus de se promener dans leur enclos : ils prennent possession de leur territoire, recherchent de la nourriture et peuvent se battre avec d’autres spécimens pour le statut d’alpha. En tant que gestionnaire du parc, il est indispensable de tenir compte des besoins des dinosaures en terme d’environnement, de groupe social et de nourriture. Un dino malheureux est un dino agressif. Il cherchera à briser les clôtures et attaquera les visiteurs, ce qui est très mauvais pour le chiffre d’affaire du parc.
« Le pouvoir génétique est la force la plus terrible que la planète ait connue. »
La gestion du personnel se veut plus complexe que dans le premier épisode. De nombreuses actions, comme l’incubation d’œufs ou le développement technologique, requièrent la présence d’un ou plusieurs scientifiques. Chacun possède des compétences qui lui sont propres, réparties en trois catégories : logistique, génétique et bien-être animalier. Pour chaque tâche, le joueur doit sélectionner le ou les scientifiques les plus aptes. Il faudra également régulièrement octroyer à votre personnel des vacances pour éviter les burn-out.
Jurassic World Evolution 2 met l’accent sur la bio-ingénierie et la modification des génomes. Le joueur peut ainsi personnaliser ses dinosaures en modifiant leur couleur et leurs caractéristiques de base. En collaborant avec le Dr. Henry Wu, il est possible de créer des créatures de plus en plus féroces. Chaque spécimen possède des statistiques complètes (attaque, défense, autorité de base) et un niveau d’infamie (faible pour les herbivores, élevé sur les dinosaures dangereux) sur lesquels le joueur peut avoir une influence en choisissant notamment de faire éclore certains œufs plutôt que d’autres.
Une autre innovation réside dans l’hétérogénéité des visiteurs. En effet, les visiteurs sont répartis en trois catégories qui correspondent à trois principaux centres d’intérêt : l’aventure, la nature et le luxe. Le parc doit donc tendre vers un équilibre au niveau des attractions proposées. Se concentrer uniquement sur les hybrides du Dr. Wu est donc une mauvaise tactique. Par contre, proposer, parmi d’autres attractions, une visite guidée de l’enclos des vélociraptors à bord de voitures sur rails est un bon moyen de satisfaire les clients les plus téméraires ! L’idéal est de viser le bon équilibre.
Parmi les nouveautés apportées par Jurassic World Evolution 2, nous pouvons également citer l’ajout de quelques bâtiments supplémentaires (que l’on peut désormais customiser en modifiant la couleur ou l’apparence) et la création d’une unité médicale mobile qui s’occupera de soigner les dinosaures malades. Soulignons également que les développeurs ont écouté les joueurs en dotant le titre de cartes qui sont plus grandes.
« J’ai dépensé sans compter. »
Le titre comporte quatre modes de jeu : le mode campagne, le mode défi, le mode théorie du chaos et le classique mode bac à sable. Le scénario du mode campagne prend place dans l’univers des films Jurassic World, juste après les événements cataclysmiques de l’épisode Fallen Kingdom. Les dinosaures créés en laboratoire ne sont plus confinés sur l’île mais ont gagné le continent.
Le joueur est invité à faire équipe avec Claire Dearing et Owen Grady et l’incontournable Dr Ian Malcolm (doublé en français par Jeff Goldblum s’il vous plait !) dans le but de capturer les dinosaures en fuite pour les placer dans des parcs où ils pourront vivre tranquillement. Les objectifs sont basiques : capturer des dinosaures, les placer dans des enclos adaptés et vérifier qu’ils sont en bonne santé.
On notera quand même que le mode campagne place régulièrement le joueur aux commandes de véhicules (jeep et hélicoptère), ce qui apporte un peu de diversité au gameplay mais ces phases de jeu demeurent plutôt anecdotiques. Les dinosaures marins sont absents et l’aspect gestion réduit. Bref, ce mode campagne ressemble surtout à un gros tutoriel incomplet que l’on peut boucler en quatre ou cinq heures.
Le mode Défi correspond davantage à ce que l’on attend d’un jeu de gestion : avec des ressources limitées et dans un temps déterminé, le joueur doit atteindre un certains nombre d’objectifs qui équivalent aux conditions de victoire. Le joueur est donc forcé de gérer efficacement ses finances, de prendre soin des dinosaures mais aussi des visiteurs tout en évitant soigneusement de malmener le personnel. Le mode Théorie du chaos est plus palpitant. Il propose de rejouer des épisodes clés des films Jurassic World et Jurassic Park. Quelles directions auraient pris les différentes histoires si vous aviez été aux commandes des parcs ? Le fan service est toujours bien présent et demeure efficace.
« La vie trouve toujours un chemin. »
A l’instar du premier jeu, Jurassic World Evolution 2 est plutôt facile. Si vous ne faites pas trop de bêtises, l’argent se met rapidement à couler à flot. Il n’y a alors plus qu’à rouler sur le jeu qui offre peu de résistance. Seules les tempêtes, qui se déclenchent de manière aléatoire, pourraient vous mettre des battons dans les roues. Bref, une fois le jeu bien en main, il n’y a plus de limites… à part peut-être la rigidité du gameplay qui pourrait en frustrer certains.
Malgré la diversité des modes de jeu, les objectifs sont souvent les mêmes. A ce niveau, Jurassic World Evolution 2 souffre des mêmes problèmes que son grand frère : le jeu devient assez rapidement répétitif. Le gameplay manque toujours de profondeur et se montre par moments très dirigiste. La liberté qu’offre le titre est superficielle. De partie en partie, on se retrouve à poser exactement le même choix. Au final, les parties s’enchaînent et se ressemblent : on débloque toujours les mêmes bâtiments et les mêmes technologies afin d’avancer dans le scénario.
Du côté des faiblesses, soulignons également les quelques problèmes d’IA. Par exemple, il arrive régulièrement que les jeep des rangers se bloquent contre les enclos. Pour être efficace, le joueur est alors contraint de prendre les commandes du véhicule pour mener à bien des actions de base. De plus, nous avons constaté un problème de clipping assez important dès qu’on prend de la hauteur avec la caméra. Autrement dit, certains éléments de décor, principalement les arbres, ont la fâcheuse tendance à disparaître ou à subitement apparaître à l’écran.
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