Déjà fort de son succès avec le second épisode sorti il y a maintenant 5 ans, la franchise Just Cause revient dans ce nouvel opus et profite du passage à la nouvelle génération pour tenter quelque chose d’encore plus grand, d’encore plus explosif et d’encore plus jouissif. Partons à la conquête de l’île de Medici pour en découdre avec la dictature.
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ToggleC’est la Juste Cause
L’intrigue ici signe le retour de notre protagoniste Rico Rodriguez qui arrive sur Medici, une île méditerranéenne sous l’emprise d’une dictature militaire. Le grand méchant, Sebastiano Di Ravello, votre Némésis par la même occasion, fera tout pour garder le contrôle de sa colonisation et n’hésitera pas à envoyer de lourds armements pour contrer votre petite rébellion.
Mais si ici l’histoire est rapidement oubliable, elle est surtout l’occasion de proposer un environnement propice à votre passe-temps préféré : tout détruire. Elle délivre ainsi une invitation efficace en vous proposant de reconquérir région après région en ayant pour but de faire sauter toutes les installations militaires pour vos forces alliées.
Si l’on reprochait déjà aux deux premiers volets de n’avoir aucune trame scénaristique intéressante, le scénario se réitère ici et Square Enix le sait bien : le studio s’en sert au contraire pour ne pas prendre son titre au sérieux et proposer en échange un gameplay aux petits oignons et profite de cette liberté d’action pour nous en mettre plein les yeux.
Pour ceux qui débarqueraient sur ce troisième volet sans voir jouer aux deux précédents, on pourrait caractériser le soft comme un juste milieu entre Far Cry 4 et Saints Row 4. La reconquête des terres en reprenant peu à peu les bases nous rappelle familièrement les avant-postes des contrées qu’arpentait Ajay Ghale et le fait de pouvoir se prendre un nombre assez irréaliste de balles et de collines (oui oui, en volant, ça arrive souvent !), nous rappelle les super-pouvoirs de notre bon vieux président des Saints. M’enfin, c’est pour vous situer le contexte, on est loin d’avoir une pale copie.
Envole-toi, prends ta liberté
S’il y a bien deux choses que l’on peut retenir de l’univers de Just Cause, c’est bien sa liberté d’action et son environnement destructible. Qu’il est jouissif d’arpenter les vastes terres de Medici à l’air libre, virevoltant au rythme de notre élan, bercé par les courbes du paysage méditerranéen.
On prends clairement un pied de fou quand il s’agit de sauter d’une hauteur, d’activer notre wingsuit pour ensuite déployer notre parachute et enfin activer notre grappin pour arriver là où bon nous semble. Et encore, il se peut grandement que l’envie vous pousse à vous élancer à nouveau après avoir agrippé tel ou tel rebord et recommencer, encore et encore. Ce combo wingsuit/grappin/parachute est clairement l’un des points forts de ce titre, à tel point où l’on pourrait s’éclater des heures durant à explorer la carte du soft, davantage considérée comme un terrain de jeu pour enfants.
La carte étant plutôt diversifiée, partagée entre petites îles, collines à mi-hauteur et quartiers urbains, on peut donc voyager sans grand mal et profiter des différents environnements proposés et s’adapter à chacun d’entre eux. Malheureusement, on critiquera assez facilement l’absence d’une mini-map, très handicapant pour se repérer facilement et chercher les différents objectifs. Même si l’on dénote la facilité de certains jeux désormais, une carte reste une carte, et c’est dommage de ne plus avoir cet outil que tout le monde a l’habitude d’avoir sur ce genre de jeux.
Dis-moi, t’as un caractère explosif toi
S’il y a bien un pêché mignon dans les jeux vidéo, ce sont bien les explosions. Même si pour vous, c’est peut-être un élément désormais ancré dans votre paysage vidéoludique, sachez qu’une belle explosion, ce n’est pas le plus simple à produire. Entre la modélisation de celle-ci, le bruit qui s’en émane, la fumée, l’objet détruit en lui-même, la justification du « pourquoi explose t-il à ce moment », les dégâts engendrés et sa propagation, voici bien des paramètres à prendre en compte pour tout faire péter comme il se doit.
Force est de constater que les p’tits gars du studio Avalanche ont réussi à s’aligner sur tous ces points et à proposer quelque chose de véritablement bien ficelé. Quasiment l’intégralité de l’environnement est destructible et arrive à suivre une certaine logique, que ce soit les véhicules, certains bâtiments et une bonne partie des objets/matériaux à vue.
Mention spéciale à ce que l’on peut faire aux ponts du jeu : si cela peut paraître insolite pour vous, il est clairement impressionnant de voir le monument s’écrouler devant vous après lui avoir tirer une roquette dans l’un de ses supports, la travée s’émiettant autour de vous. Plus bluffant encore lorsque la structure s’effondre depuis la culée ou quand des véhicules traversaient tranquillement pendant votre folie destructrice…
Un point sur l’aspect technique
Le soucis dans ce genre d’expérience en monde ouvert, c’est généralement l’aspect technique qui vient chagriner. Et malheureusement, Just Cause 3 ne déroge pas à la règle. Bien que plusieurs patchs correctifs ont été déployés, on ressent tout de même pas mal de faiblesses (la plupart en partie résolues aujourd’hui). Avec une IA pas très folichonne, bloquant parfois l’avancée de votre objectif, des ralentissements survenus sans raison, un parachute qui se ferme sans l’avoir prémédité ou des véhicules qui disparaissent sous nos yeux, voici un peu ce à quoi on peut s’attendre.
Autre point qui me chagrine personnellement et qui m’a très franchement horripilé, c’est ce qui se passe entre chaque défi : En toute logique, Just Cause 3 apporte son lot de missions annexes mais également toute une flopée de défis que l’on peut réaliser dans les quatre coins de Medici. De la course terrestre à l’aérienne en passant par des manœuvres en wingsuit, ces petites quêtes vous permettent de mesurer vos talents mais aussi de débloquer vos compétences, le tout, jaugé par un système de classification (de 1 à 5 mécanismes, correspondants à 1 à 5 étoiles dont chaque niveau correspond à un pallier de score).
Seulement voilà, entre chaque essai, vous aurez le droit à un écran de rappel de celui-ci, à un écran de la prochaine compétence à débloquer, à un écran vous proposant de réessayer, à un écran de chargement. Et si j’ai fait exprès de me répéter dans la dernière phrase, c’est pour vous montrer à quel point il est décourageant de vouloir retenter son défi.
Parce que oui, en toute logique, un défi ne se gagne pas au premier essai et il vous faudra parfois recommencer 5, 10, voir plus avant de réussir à obtenir le meilleur score. Et devoir attendre presque 30 secondes entre chaque essai a ce petit quelque chose d’énervant. Surtout lorsque dans son run d’avant, on se casse la gueule bêtement.
Sur ce, on ne prendra pas bien sûr ce point dans le quid de la durée de vie, qui pourrait bien rajouter une bonne heure d’attente à quiconque souhaite finir à 100% le jeu. Mais il est bon de noter que le soft offre une bonne durée de vie, plus que respectable, où il faudra compter presque 25 heures pour finir les quêtes principales et importantes et le double à quiconque souhaite obtenir le platine ou les 1000 G.
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