Pour la première fois de l’histoire de la franchise, Just Dance déboule en réalité virtuelle avec Just Dance VR: Welcome to Dancity. Encore et toujours développé par Ubisoft, le titre se veut cette fois-ci plus immersif, avec une connotation multijoueur et sociale avec le hub de Dancity. Doté de 25 chansons au total et d’un aspect personnalisation, ce nouvel opus en réalité virtuelle est fort charmant, toujours fun, même s’il dispose de features oscillant entre le timide et le sous-exploité.
Conditions de test : Nous avons tout donné sur les 25 chansons de Just Dance VR: Welcome to Dancity durant un peu plus de 5 heures de jeu. Le titre a été testé sur le Meta Quest 3.
Dancity, la ville qui va vous faire danser
Just Dance VR: Welcome to Dancity introduit la ville de Dancity. Outre votre appartement que vous pouvez librement visiter pour choisir votre musique ou faire des paniers avec un ballon de basket, vous aurez le loisir de vous promener dans le hub social de cette métropole fictive. Au programme, vous pourrez vous balader sur ce mini environnement afin d’y choisir de manière plus immersive vos chansons sous forme de gros panneaux publicitaires, et ainsi tenter de battre les records des autres joueurs. La chose que l’on peut déjà regretter sur ce hub, c’est tout simplement l’absence d’un vrai mode multijoueur qui aurait pu apporter une touche de compétitivité plus poussée, ou bien le simple fait de voir les autres joueurs et interagir avec.
Il n’y a rien de tout ça, et Dancity fait vide et tristounet. Vous évoluez concrètement dans un square où sont placés ça et là de grand panneaux vous donnant la possibilité d’accéder à l’une des 25 musiques que vous pouvez jouer. Au-delà de ça, le tout manque de vie, et ce hub social nous semble sous-exploité. Au passage, côté contenu, le titre a, comme nous l’avons évoqué plus haut, seulement 25 titres à jouer que voici :
- A Little Party Never Killer Nobody (All We Got) – Fergie Feat. Q-Tip, GoonRock
- After Party – Banx & Ranx Feat . Zach Zoya
- Bad Liar – Selena Gomez
- Beauty and a Beat – Justin Bieber Feat. Nicki Minaj
- Blinding Lights – The Weeknd
- Born This Way – Lady Gaga
- Call Me Maybe – Carly Rae Jepsen
- Centuries – Fall Out Boy
- Dark Horse – Katy Perry
- Don’t Stop Me Now – Queen
- Hollaback Girl – Gwen Stefani
- How You Like That – BLACKPINK
- I Will Survive – Gloria Gaynor
- Jai ho! (you are my destiny) – A R Rahman and The Pussycat Dolls Feat. Nicole Scherzinger
- Lights – Ellie Goulding
- Love Me Again – John Newman
- Starship – Nicki Minaj
- Stop This Fire – NIUS
- Taki Taki – DJ Snake Feat. Selena Gomez, Ozuna, Cardi B
- Thank U, Next – Ariana Grande
- Therefore I Am – Billie Eilish
- Tusa – Karol G and Nicki Minaj
- Volar – Lele Pons Feat. Susan Diaz and Victor Cardenas
- Wake Me Up – Avicii
- WANNABE – ITZY
Force est de constater que la tracklist proposée n’est pas foncièrement mauvaise, avec pas mal de genres plus ou moins différents. Le souci, ce sera tout simplement l’absence de musiques plus récentes. On aurait aimé un peu moins de doublons avec les autres jeux Just Dance, et pourquoi pas des titres inédits avec du Artemas, Ava Max, et bien d’autres titres sortis cette année voire, à la limite, l’année passée. On espère que cette production VR sera encore supportée en matière de contenu et de mises à jour dans l’année, au risque de voir les joueurs se lasser et passer à autre chose. Car qu’on soit clair, même en matière d’événements particuliers, le soft reste affreusement vide, en dehors de la chanson de la semaine sélectionnée parmi les 25 disponibles…
Pour le reste, il y a un système de levelling qui existe. Une fois votre performance endiablée terminée sur la chanson choisie, vous gagnez de l’expérience et vous pouvez monter en niveau. Cela va juste vous débloquer des trophées et cosmétiques afin de personnaliser votre avatar mais aussi votre profil. Des défis à réaliser sont également de la partie afin de faire gonfler vos points d’expérience, et ainsi grapiller quelques niveaux et déverrouiller de nouvelles choses. Dans le fond c’est une bonne idée, mais cette feature n’est finalement qu’assez accessoire, même si elle s’avère parfois un poil gratifiante. A noter qu’il est possible également de personnaliser votre personnage de la tête aux pieds via un éditeur de personnage bien complet, ce qui devrait faire plaisir à quelques joueurs malgré le côté très gadget.
Transformation réussie en VR, ou presque
En place depuis plusieurs années maintenant, la franchise Just Dance a bien réussi à transformer l’essai en VR au niveau de son gameplay. Pour faire simple, le titre reprend la formule des précédents épisodes, notamment de Just Dance 2024. Vous devez simplement suivre les chorégraphies du personnage en face de vous, et préparer les prochains mouvements qui défilent à votre droite. Il faudra, avec vos deux mains, reproduire au mieux les mouvements de la chorégraphie pour faire un maximum de points et tutoyer les cinq étoiles, voire la réussir avec brio et décrocher la mention Superstar ou Megastar.
Dans l’absolu, si la formule n’a que très peu changé en VR, force est de constater que la jouabilité est toujours autant défoulante, fun et indéniablement addictive. Le gameplay prend d’ailleurs une délicieuse saveur lorsque l’on finit par être totalement en phase avec les chorégraphies de chaque musique, ce qui nous fait presque tutoyer les « perfect » et les « yeah », qui nous accordent un peu plus de points si l’on réussit certains passages. Si l’on pourra par contre s’interroger sur le calibrage des mouvements qui reste un peu hasardeux (dans la mesure où en faisant des mouvements approximatifs, cela passe), il est évident que Just Dance VR: Welcome to Dancity, en globalité, est une réussite.
Cependant, il faut bien admettre que le soft fait le minimum syndical. En dépit des chorégraphies sensationnelles et bien ficelées (à l’exception de deux ou trois à la limite qui ne sont pas passionnantes), mais aussi de décors refait en 3D pour nous immerger dans l’univers de chaque chanson, nous avons eu la désagréable sensation qu’Ubisoft n’a pas exploité le plein potentiel de la VR, et s’est juste cantonné à retranscrire le gameplay basique de la licence, sans apporter une réelle plus value.
C’est dommage, même s’il faut bien avouer que son gameplay marche encore du tonnerre, et qu’il faudra peut être prévoir un peu d’espace pour se défouler sur chaque musique, qui nous met dans un rythme endiablé, et nous fait transpirer comme dans les précédents épisodes. On notera au passage une difficulté assez équilibrée, qui va de une étoile pour les morceaux les plus accessibles, jusqu’à trois étoiles. Cette dernière difficulté signifie en général que la chorégraphie à réaliser sera tarabiscotée, ce qui plaira aux férus de danses compliquées. Les autres pourront toujours se rabattre d’abord sur les musiques aux danses accessibles, et y aller à leur rythme.
On peut terminer sur la technique, qui reste dans les standards, mais sans non plus exceller en VR. Comme expliqué précédemment, il y a d’abord l’aspect VR qui a été sous-exploité avec trop peu d’interactions concrètes avec le décor, si ce n’est dans notre appartement où nous avons la possibilité de faire quelques paniers avec un ballon de basketball. Pour le reste, la production d’Ubisoft offre des décors colorés, un visuel doté de textures tantôt soignées, tantôt grossières sur le hub. Toutefois, seuls les environnements recréés en 3D des diverses chansons sont marquants, avec de belles animations bien calibrées, mais également une esthétique léchée pour chacune. En somme, l’expérience de jeu est fluide et sans bavure, bien que nous soyons très loin d’une claque, même sur le Quest 3.
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