Pour celles et ceux qui ne connaissent pas la série Way of the Samurai, sachez d’ores et déjà que le présent titre change quelque peu de ce que la licence nous offre habituellement. Dès lors, oubliez ce que vous savez sur les précédents titres car vous pourriez bien être surpris par ce qui va vous tomber sur le coin du nez. Katana Kami n’est pas un jeu d’action-aventure. En bien ou en mal ? C’est ce que nous allons tenter de savoir.
Sorti le mois dernier sur PC, PlayStation 4 et Switch, nous devons sa sortie aux développeurs de chez Acquire et au travail d’éditeur de Spike Chunsoft. Laissant de côté les fondamentaux techniques de ses prédécesseurs, Katana Kami : A Way of the Samurai Story s’oriente vers le genre du dungeon-crawler afin d’offrir une expérience originale et unique aux joueurs de tous horizons.
Condition du test : Le jeu a été testé sur PlayStation 4 Pro. Le testeur y a joué durant une quinzaine d’heures.
Une histoire en second plan mais des mécaniques bien présentes
L’histoire de Katana Kami commence alors que le héros de l’aventure, un homme sans nom, entre en ville alors que la fille du forgeron se fait enlever comme gage car ce dernier ne paie pas sa dette. Vous décidez de l’aider, mais pas sans contrepartie. S’il veut votre soutien, il doit vous offrir la main de sa fille en échange. Rapide, froid, cette introduction reste malgré tout une bonne manière d’entrée dans ce monde sans merci. Et ne vous attendez pas à trop point de vue scénario, car le plot a beau sembler intéressant, il ne sera pas développé plus que ça.
En effet, le jeu met plutôt l’accent sur sa partie hack&slash en proposant des mécaniques évolutives à mesure que vous traversez les donjons et que vous récoltez des ressources. Ainsi, votre personnage apprend de nouvelles techniques à force que vous combattiez et il prend en niveau pour gagner en puissance globale. Il faut donc maîtriser les différents aspects du combat pour s’en sortir indemne lors de vos virées nocturnes, à savoir attaquer, bloquer, briser la garde, parer, et d’autres.
Car oui, si vous aiderez la forgeron le jour, la nuit sera bien plus sanglante. Il vous faudra explorer des donjons pour récolter moult ressources. Chaque ennemi perdant la vie fera tomber son équipement, il est donc intéressant d’en éliminer le plus possible. Ces ressources sont essentielles pour avancer puisqu’elles peuvent toutes servir à vous rendre plus fort en craftant, en détruisant ou en fusionnant les différentes composantes de chaque objet. C’est donc une gestion d’objet très bien pensée qui s’offre au joueur. Et pour cela, le jeu repose donc sur un système de combat complet qu’il faudra prendre le temps de maîtriser.
Mais que se passe-t-il en dehors de ces donjons ? Eh bien vous allez simplement ouvrir une échoppe pour tenter de gagner un peu plus d’argent, ce qui vous sera bien utile. En effet, la dette de votre futur beau-père s’alourdit et il faut donc trouver d’autres moyens de la rembourser. Mais, bien entendu, vous aurez de la concurrence, les autres clans étant bien décidés à gagner de l’argent aussi.
Et, gros point positif de Katana Kami, c’est que le joueur peut tirer profit de cette concurrence. En effet, il est tout à fait possible de faire en sorte que les clans entrent en conflit entre eux, puis leur revendre des armes afin de booster votre économie. Quoi de mieux que de se rendre indispensable aux yeux de ses rivaux ? C’est juste dommage que ces éléments ne soient pas poussés plus loin qu’ils ne le sont déjà dans le titre. Autrement, cette mécanique aurait sans doute été proche de la perfection !
Un jeu entre bonnes idées et manque de finition
Du côté des donjons, ces derniers sont intéressants au début du jeu. Le premier se présente avec vingt étages à traverser, tous plus compliqués que le précédent et avec des boss faibles en nombre mais présentant un véritable challenge au joueur. Chaque visite donne envie de s’enfoncer plus en profondeur dans ce dernier pour en découvrir tous les recoins, les raccourcis et les adversaires qui nous y attendent. C’est donc un véritable plaisir de les traverser, même si le fait de ne pouvoir en sortir qu’à des moments définis au préalable par le jeu n’est pas forcément la meilleure des idées.
De plus, les ennemis sont suffisamment variés pour offrir une véritable impression de variété en visitant lesdits donjons. Chaque monstre peut très bien vous demander d’utiliser une technique de combat différente de celui que vous aviez croisé quelques minutes plus tôt, ce qui amène aussi une certaine fraîcheur dans les affrontements. D’ailleurs, le jeu parvient à motiver le joueur à revenir grâce à sa mécanique du loot, où chaque objet est utile et nécessaire à avancer. Une bonne chose pour garder les joueurs à bord.
Et le jeu doit vraiment compter sur des mécaniques bien senties pour garder le joueur intéressé. Pourquoi ? Tout simplement car si l’histoire ne fait pas forcément le job, ce ne sont pas non plus les graphismes du jeu qui vont attirer le public. Ce n’est pas laid, c’est même tout à fait correct pour le genre, mais ça reste en-deçà de ce que les machines actuelles proposent en général au grand public. Les décors automnales, les cavernes et autres sont jolis à découvrir mais ne vont pas non plus laisser en admiration, surtout que ces décors deviennent vite répétitifs.
Pour accompagner tout cela, le titre peut aussi compter sur son aspect sonore. Ce dernier n’est pas non plus transcendant, la plupart des dialogues étant muets, mais la musique est suffisamment sympathique pour qu’elle nous accompagne agréablement le long du chemin. Si son ambiance sonore avait été un peu plus peaufinée, Katana Kami aurait donc pu être un peu meilleur.
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