C’est bel et bien Tripwire Interactive qui a lancé la licence Killing Floor en 2009, avant de se décider de faire une suite pour ce FPS consistant à survivre à des hordes incessantes de Zeds, des créatures pour le moins très malsaines. Killing Floor 2 est donc maintenant de sortie, et avons-nous là un très bon FPS saupoudré de survie et avec du gore à souhait qu’il faut posséder ?
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ToggleDe la survie, rien que d’la survie… et du Versus !
Killing Floor oblige, Tripwire Interactive ne nous propose pas vraiment de solo narratif, et forcément pas vraiment d’explication sur le scénario du soft, qui passe littéralement aux oubliettes comme ce fut le cas pour le premier opus. En gros, nous savons juste qu’il y a eu une épidémie ayant contaminé le monde entier, et vous devez en tant que survivant, survivre à des hordes de Zeds, des créatures avides de chair humaine, issues comme on s’en doute fortement, d’expériences pas très catholiques par un scientifique fou.
Bref, au-delà de ça, en terme de contenu, nous pouvons quand même être enchantés dans un premier temps de voir qu’il y a toujours ce fameux mode survie, jouable en solo hors-ligne comme en multijoueur, tout en ayant la possibilité de régler le nombre de vagues – quatre, sept, ou dix -, et bien évidemment la difficulté de soft. A noter par contre que ce qui chagrine un petit peu, c’est le fait qu’il n’y ait pas de bots dans ce mode survie en hors-ligne, ce qui est vraiment regrettable et du coup, vous serez livrés à vous-mêmes en solo. Evidemment, vous pourrez toujours jouer en ligne, mais vous tomberez assez souvent sur des joueurs ayant des niveaux élevés… Pour le mode en lui-même sinon, il s’agit en fait de survivre à toutes les vagues d’ennemis – chaque vague dispose d’un nombre d’ennemis indiqués à tuer pour passer à la vague suivante, avec une petite pause entre chaque fin de vague pour acheter ses armes, munitions et armures entre temps avec l’argent récolté en tuant les monstres -, puis affronter un boss pour remporter la victoire. A noter par contre qu’il n’y a à notre plus grand regret seulement deux boss à affronter pour le moment, soit le patriarche que les joueurs du premier opus connaissent déjà, ou alors le Docteur Hans Volter.
En sus du mode Survie, il y aura forcément un nouveau mode de jeu ajouté, c’est-à-dire le mode Survie Versus. Un peu à la manière d’un Left 4 Dead, les joueurs pourront contrôler les Zeds comme les survivants, en sachant que cela se déroule sur deux manches. En effet, vous prendrez le contrôle dans la première manche d’un survivant par exemple, puis dans la seconde, vous incarnerez un Zed puis, les deux manches seront comptabilisées et l’équipe qui aura le plus de points gagnera la partie. Même si ce mode est clairement emprunté à Left 4 Dead ce n’est un secret pour personne, il faut bien avouer que pouvoir endosser le rôle des divers types de Zeds en plus d’avoir la possibilité de jouer le boss de fin de toutes les vagues est incontestablement un véritable bonheur, et il faudra clairement agir intelligemment pour pouvoir vaincre les survivants en tant qu’un simple Zed, et les parties sont globalement assez amusantes, et donnent à ce mode sa propre identité malgré tout. Par contre, le bât qui blesse malheureusement, c’est le fait qu’il y ait beaucoup plus de gens qui jouent au mode Survie du soft plutôt qu’au Versus, alors que ce mode là a, à la base, du potentiel pour que les joueurs puissent y passer de bons moments. D’ailleurs, nous ne pourrons que vous conseiller de jouer en Survie comme en Versus avec des amis, au risque de vous faire jeter par des joueurs que vous ne connaissez pas, car la plupart de vos classes ont un niveau très bas par exemple.
En somme, vous l’aurez compris, seulement deux modes de jeu sont de la partie à l’heure actuelle, en sachant que le lot de consolation est qu’il y a malgré tout pas moins de douze maps jouables, dont quelques unes du premier opus certes, mais qui ont été entièrement retravaillées. Autant dire que ça fait plaisir au passage de trouver une map de Paris franchement bien amenée en ce qui concerne son level-design. Le nombre de maps est donc assez acceptable globalement, mais il est clair que les joueurs pourront quand même grincer des dents sur le nombre de modes de jeu, qui pourra peut-être s’agrandir avec le temps étant donné que les développeurs veulent rajouter du contenu gratuit dans le futur que ce soit sur PC comme sur PlayStation 4 donc affaire à suivre… En tout cas pour le moment, autant admettre que ce qui dérange c’est son nombre rikiki de modes de jeu car les cartes à la limite, Steam Workshop sera là pour en ajouter certainement de nouvelles mais sur PS4, il faudra évidemment compter sur du futur contenu gratuit assez rapidement effectivement. A noter qu’il y a aussi un magasin présent dans le soft, vous permettant d’acheter des objets cosmétiques pour les douze personnages que vous pouvez contrôler dans le soft, dont un qui est un petit clin d’œil sympathique à Chivalry : Medieval Warfare.
Des classes en veux-tu en voilà
En plus de son contenu restant malheureusement un peu limite en soi avec notamment la disparition du mode objectifs qu’il y avait dans Killing Floor premier du nom, nous avons tout de même les fameuses différentes classes à incarner dans ce second opus, et il y en a d’ailleurs de nouvelles plutôt plaisantes.
Pour cela, nous allons vous les énumérer :
- Fou Furieux : Déjà présente dans le premier Killing Floor, cette classe Fou Furieux est spécialisée dans l’utilisation des armes de corps à corps. Il peut d’ailleurs résister aux dégâts, et les andouilles – une classe de monstre – ne peuvent pas le saisir.
- Commando : Une classe assaut qui peut donc utiliser des armes comme la kalachnikov, ou bien encore la Scar-h. Il peut notamment voir la barre de vie de ses ennemis, utiliser la vision nocturne, ainsi que voir les ennemis invisibles.
- Soutien : Nommée logisticien dans le premier volet, le soutien utilisera pour le coup des armes de combat rapproché, en l’occurrence tout ce qui est fusil à pompe. Ce dernier aura d’ailleurs la capacité de réaliser des soudures plus résistantes sur les diverses portes, pour empêcher les ennemis de progresser un moment.
- Médecin : La fameuse classe médecin pourra se défendre avec des pétoires basiques – fusils d’assaut, fusils à pompe -, tout en pouvant soigner ses alliés via des fléchettes de soin.
- Démolisseur : Encore une déjà de la partie dans le précédent volet, le Démolisseur est une classe très explosive puisqu’elle dispose d’armes explosives comme le pistolet à grenades, le C4, le lance-roquette, et a par ailleurs la capacité de résister aux explosifs, de créer des portes piégées, ou bien encore de se doter d’une armure réactive.
- Pyromane : Pas besoin de décrire cette orientation sous le signe du feu disposant de plusieurs armes incendiaires, et à savoir que cette classe résiste à son propre feu, comme au feu des Zeds.
- Flingueur : L’une des nouvelles classes, qui pourra porter deux armes de poings en même temps – Desert Eagle, .500 Magnum… -. Au niveau des bonus, on retiendra notamment que le bougre sera résistant aux balles.
- Tireur d’élite : Il s’agit là d’une classe tout simplement à distance avec des armes comme l’arbalète, ou encore une winchester.
- Survivant : Pas de spécificité pour le Survivant car cette classe peut prendre en fait n’importe quelle spécialité, et fait donc partie d’une nouvelle classe encore jamais vue dans la franchise.
- SWAT : Comme son nom l’indique, le SWAT est une classe beaucoup plus orientée « intervention », avec des grenades étourdissant ses ennemis, et disposant de quelques pétoires d’assaut.
Toujours plus de classes, de nouveautés, de boyaux, de fun et de plaisir de jeu… Pas de doute, Killing Floor 2 est un FPS de survie qu’il faut posséder absolument, surtout si vous adorez poutrer du zed à n’en plus finir !
Vous avez bien compté, cela fait au total pas moins de dix classes jouables, en sachant que les trois nouvelles ne sont autre que le SWAT, le Survivant, ou encore le Flingueur. Cela fait donc du bien de voir de nouvelles classes et notamment la classe Flingueur et SWAT particulièrement très agréables à manier, et à savoir que les diverses classes disposent désormais d’un arbre à compétences de chaque.
En effet, en plus des divers bonus que vous acquérez en montant de niveau – plus de résistance, de dégâts, possibilité de voir les ennemis plus loin pour le commando par exemple -, vous pourrez donc bénéficier de compétences supplémentaires pour éradiquer plus facilement les vilains Zeds. Par palier de cinq niveaux à chaque fois, vous aurez la possibilité de choisir entre deux compétences en fonction de votre façon de jouer, et vous pourrez systématiquement choisir telle ou telle compétence en configurant votre spécialité. L’idée est franchement très bonne en soi, et le leveling dans Killing Floor 2 sert enfin à quelque chose car souvenez-vous, en prenant des niveaux dans le premier opus, cela ne vous donnait que de petits bonus de dégâts, résistance, etc…
C’est le… Zed Time !
Dans le gameplay de Killing Floor 2 maintenant, on retrouve ce qui a fait le charme de la franchise par le passé, à savoir un gameplay totalement fun et jouissif. Honnêtement, c’est tout simplement un pur bonheur d’aligner des paquets de zeds, et il faut bien avouer que le feeling des armes est tout simplement exceptionnel, que ce soit pour les armes incendiaires, explosives, ou encore ces bons vieux fusils d’assauts et fusils à pompe qui sont juste jubilatoires à utiliser en pleine partie. D’ailleurs, chose plutôt plaisante, les armes disposent d’un recul très travaillé, et il va vous falloir au début un petit coup de main pour vous y faire.
Au-delà de ça, il est à savoir désormais qu’il est enfin possible de piquer un sprint, chose qui n’était hélas pas présente dans le tout premier Killing Floor, et on retrouve au passage ce fameux Zed Time. Si vous ne saviez pas encore ce que c’est, il s’agit en fait d’un petit bullet time qui se déclenche uniquement quand vous réalisez de jolis frags, ou plusieurs tirs à la tête de suite. La chose que l’on peut reprocher à ce bullet time fort sympathique et qui renforce encore plus le plaisir de jeu dans Killing Floor 2, est le fait qu’il se déclenche encore un peu trop aléatoirement, et qu’une simple barre de Zed Time aurait quand même été préférable pour pouvoir l’activer quand bon nous semble. Car, entre nous, ce n’est pas souvent bien cool que le Zed Time s’active lorsque l’on recharge ou que l’on court… Sinon, outre le Zed Time, sachez que vous avez toujours comme arme de départ votre bon vieux 9mm, une lampe-torche pour voir dans les endroits sombres, une seringue de soin rechargeable quand vous l’utilisez, et enfin un outil de soudure, pour souder les portes et bloquer les potentiels ennemis un petit moment.
Il y a aussi l’IA dont nous n’avions pas forcément parlé, et autant dire qu’elle remplit parfaitement le boulot. Cette dernière reste en soi assez correcte, pas vraiment débile, et il faut bien avouer qu’en agissant en nombre, cette dernière peut être assez dangereuse. Effectivement, elle peut finir par très vite vous encercler et vous tuer en un clin d’œil si vous ne choisissez pas les bons endroits pour résister aux déferlantes des Zeds. A savoir qu’il y a également une nouveauté dans l’IA du soft, certains ennemis basiques peuvent littéralement vous agripper, et vous n’aurez d’autre choix que de lui asséner un bon coup de crosse afin de vous sortir d’une situation qui pourrait bien vous être périlleuse. Pour les modes de difficultés, sachez en sus que vous en avez quatre – normal, difficile, suicidaire et enfer sur terre -, ce qui aura pour conséquence à chaque fois d’augmenter le nombre d’ennemis par vague, et vous ramasserez moins de munitions et argent pour acheter vos armes, munitions et armures.
Les joies du démembrement dans de la musique Métal !
La partie graphisme de Killing Floor 2 est dans un premier temps plus que reluisante, comparé à Killing Floor premier du nom. En effet, le titre de Tripwire Interactive s’offre un moteur graphique flambant neuf, ce qui fait oublier d’un côté les graphismes ultra vieillots du premier opus. Forcément, même si le moteur graphique n’est pas non plus une claque visuellement parlant, force est de constater que le tout est quand même assez agréable à l’œil, et quel bonheur de voir des démembrements tout simplement magistraux. Pour le reste, les animations restent de bonnes factures, puis la modélisation de nos ennemis reste globalement bonne. Et même si le moteur graphique peut paraître un peu daté certes, il faut avouer qu’il arrive encore à faire des effets de lumière du feu de Dieu, ainsi que des arrières-plans franchement prenants. Seule ombre au tableau, Killing Floor 2 se dote parfois de quelques bugs incessants comme des retours bureau fréquents sur la verison PC que nous avons testée, voire même quelques petits freezes gênants, en espérant que cela soit réglé dans une future mise à jour.
Killing Floor 2, en plus de se doter d’un aspect visuel sympathique, se paie le luxe de proposer des maps et un bestiaire assez variés. Si nous retrouvons en premier lieu des cartes déjà présentes dans Killing Floor, elles ont eu le mérite d’être retravaillées, et de proposer une ambiance soit dit en passant assez oppressante, du moins pour certaines. Le level-design de ces douze maps proposent au passage une verticalité vraiment appréciable, et nous n’avons pas pu nous empêcher d’avoir un petit coup de cœur pour la map de Paris, très bien représentée et faisant à chaque fois son petit effet qu’on se le dise. Concernant le bestiaire, il est quand même regrettable de voir qu’il n’y a finalement que très peu de nouveaux ennemis. Pour faire simple, on retrouve à peu de chose près les mêmes monstres que vous aviez pu affronter dans le premier opus, avec un petit coup de polish sur leur modélisation 3D. C’est une très bonne chose même s’il aurait été sympa de voir de nouveaux monstres à affronter, mais il faut admettre que la plupart des ennemis que nous connaissons déjà restent une fois de plus assez effrayants, et renforcent un peu plus le léger côté oppressant qui fait le sel de la franchise. Bien entendu, il faut savoir que ce léger aspect oppressant ne se ressent que sur certaines maps pas très accueillantes comme les catacombes ou encore l’enfer par exemple.
La cerise sur le gâteau, ce sera la bande-son de Killing Floor 2, tout simplement magistrale. Le soft de Tripwire reste sur les mêmes bases que son prédécesseur à savoir une bonne vieille bande sonore orientée métal, et autant dire au passage qu’en plus de s’accorder très bien à l’univers et de rythmer magistralement les combats, la tracklist est tout simplement gargantuesque. Vous l’aurez compris, vous prendrez un malin plaisir à défourailler du Zed joyeusement en écoutant un bon vieux métal violent.
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