The Odd Gentlemen sont les développeurs, connus en majeure partie pour l’excellentissime The Misadventures of P.B. Winterbottom, et les voilà maintenant aux commandes de la licence mythique King’s Quest, dont ce volet à format épisodique a sorti ce mois-ci son dernier épisode. Il est donc temps pour nous de vous faire un test global de la qualité du soft, et vous verrez donc s’il a réussi à s’offrir une seconde jeunesse du tonnerre de Dieu !
Sommaire
ToggleLes chroniques du roi Graham de sa jeunesse à sa vieillesse
Comme le soft est découpé en cinq épisodes, nous allons tenter de vous spoiler le moins possible, et vous parler de sa trame scénaristique globale, qui nous a fortement plu d’un côté, mais avec une grosse pointe de déception de l’autre.
Tout commence avec Graham dans sa jeunesse, où celui-ci tente de dérober un nouveau trésor des griffes d’un dragon, et vous vous apercevrez que le tout est d’ailleurs narré par le roi Graham lui-même, mais plus vieux, à sa petite fille nommée Gwendolyn. En fait, et tout au long des épisodes, ce bon vieux roi Graham narrera à Gwendolyn toutes ses fabuleuses aventures allant de comment il est arrivé sur le trône en passant une épreuve, à la rencontre des gobelins ou même de sa dulcinée.
King’s Quest est un jeu à format épisodique bourré d’humour avec une narration en soi intéressante, mais les conséquences de vos choix ne sont malheureusement pas de la partie tout le long…
Bien évidemment, nous n’allons pas trop rentrer dans les détails, et vous pourrez d’ailleurs toujours vous référer aux divers tests que nous avons effectués sur chaque chapitre, à condition bien entendu que vous ayez à chaque fois joué aux précédents épisodes. Force est de constater en sus qu’aux premiers abords, les aventures narrées par Graham lui-même étant beaucoup plus âgé est un gros point fort, et permet de nous immerger un peu plus dans ses aventures rocambolesques. Au passage, il est plus qu’appréciable de voir les divers personnages assez bien exploités en soi que ce soit Muet, Amaya, ou encore le petit et la petite fille de Graham qui sont Gart et Gwendolyn – d’autres ne sont hélas que de bref passages, dommage d’ailleurs ! -.
Pour ce qui est du background, on part sur un aspect artistique en premier lieu bien foutu et enchanteur avec ce petit style graphique en cel-shading qui arrive malgré tout à faire son petit effet. Le tout tient donc vraiment la route malgré un petit recyclage sur le dernier épisode, mais on ne peut pas dire que les choix de dialogues mis à disposition dans les premiers chapitres aient un impact significatif.
Effectivement, même s’ils ont le mérite d’être présents dans les premiers épisodes, nous avons finalement été plus que surpris de voir qu’en définitive, vos choix n’aient que peu voir pas du tout de conséquences sur la fin. Pour le coup, vous pourrez dire adieu aux différentes fins, car vous n’en aurez qu’une seule, qui nous a déçus, et qui pourrait nous laisser penser qu’une saison 2 est en préparation, notamment quand on voit la fin de l’épilogue qui laisse finalement une fin assez ouverte qui pourrait nous laisser penser que nous ne prendrons plus le contrôle de Graham. Vous l’aurez bien compris, dans King’s Quest, les choix sont là pour décorer et sont donc affreusement accessoires. Peut-être qu’une éventuelle saison 2 changera la donne si elle est annoncée on sait jamais.
De la variété dans le gameplay, mais de l’inégalité sur les épisodes ?
S’il y a bien un point sur lequel nous nous devons de l’admettre clairement, il s’agit incontestablement de la variété qui règne dans le gameplay de King’s Quest, qui prend donc la forme d’un jeu orienté aventure avec des éléments de point’n click, mais pas que.
En plus des diverses énigmes à résoudre – certaines sont tantôt faciles, tantôt tarabiscotées, voire même un peu tirées par les cheveux -, le jeu oscillera très souvent entre des phases de QTE bien amenées, des choix de dialogues, ou encore des phases en vue FPS.
Cela varie donc le gameplay de King’s Quest, mais force est de constater qu’au fil des épisodes, que ce soit les QTE ou les choix de dialogues, ces phases là auront très vite finies par disparaître au fil des épisodes, ce qui a tendance à nous agacer dans la mesure où les QTE nous paraissaient plutôt dynamiques en l’état, et les choix de dialogues étaient plus qu’importants afin d’arriver, pourquoi pas, sur divers embranchements à la fin, ce qui ne sera hélas jamais le cas !
King’s Quest est bourré de bonnes idées et d’intentions, mais finit hélas par nous décevoir avec des épisodes significativement inégaux…
Au fil des chapitres donc, King’s Quest a su tout de même se renouveler en termes de phases de jeu, et les codes du point’n click ont bien été respectés avec souvent des objets à ramasser, à mettre dans l’inventaire, puis à utiliser dans les divers puzzles. Par contre, il est tout simplement redondant de devoir effectuer à chaque fois des allers-retours incessants pour résoudre ces divers casse-tête dans le chapitre un, deux et cinq notamment, mais rien de bien méchant car le tout est franchement super jouable finalement.
Mais du coup, nous somme obligés d’admettre que malgré une variété flagrante dans le gameplay, ce qui est plus qu’appréciable, nous avons remarqué une certaine inégalité dans les épisodes : à commencer par un côté recyclage que nous avons pu constater pour les deux derniers épisodes au niveau des énigmes. En effet, dans l’épisode quatre, le but est toujours le même dans les puzzles, même s’ils ont tenté malgré tout de renouveler les énigmes. Pour le chapitre cinq, c’est la même chose, en plus du fait que les décors soient les mêmes que celui du premier épisode… Il en va aussi de même pour l’épisode trois qui a été clairement une petite déception car les choix effectués n’étaient finalement pas si importants que ça…
En somme, paradoxalement, King’s Quest a incontestablement démarré fort sur les deux premiers chapitres, et la hype est finalement retombée comme un vulgaire soufflet… On pourra donc peut-être supposer que les développeurs manquaient d’inspiration, et ont pour le coup bâclé un peu le travail sur le soft, qui pourtant paraissait plus que prometteur à la base surtout par son univers enchanteur outre son gameplay. En revanche, un point positif à noter, King’s Quest épisode 1 : La Voix du Chevalier est proposé gratuitement sur PC via Steam, Xbox One et PS4 afin de vous en faire un avis, en plus du fait que le jeu se dote d’une durée de vie conséquente – entre 10 voire 15 heures de jeu pour voir le bout des cinq chapitres -, pour un prix abordable : 24.99 € pour le season pass. Espérons pourquoi pas dans un futur proche qu’une saison deux soit annoncée pour le soft, car il y a peut-être quelque chose à faire de sympathique.
Un cel-shading acceptable pour une bande-sonore charmante ?
Pour l’aspect graphique que nous propose King’s Quest, on est en face d’un style graphique Cel-Shading/cartoon comme nous avons pu vous l’énoncer un peu plus haut dans le test. Mais tout n’est malheureusement pas parfait, notamment au niveau de son côté technique. En effet, au fur et à mesure des épisodes, nous avons pu remarquer que le jeu oscillait en fait entre une réalisation graphique d’une part assez belle, mais d’un autre côté nous montre concrètement des textures qui commencent sérieusement à dater, et bavant un peu. La modélisation des personnages est quant à elle peut-être trop simpliste aussi, au niveau des visages notamment, mais l’ensemble reste correct, sans non plus sauter au plafond. Au delà de ce Cel-Shading qui fait office un peu de cache misère, King’s Quest nous offre cependant des arrières plans dessinés à la main et absolument fabuleux, et autant dire que les p’tits gars de The Odd Gentlemen ont clairement le soucis du détail, et le tout rend vachement bien.
La bande-sonore, très franchement, est carrément une très bonne surprise. En sus du thème principal du jeu, qui est repris de plusieurs façons et qui restent à chaque fois tout aussi efficace et agréable pour les oreilles, les autres mélodies sont également discrètes dans un premier temps, tout en restant de qualité et rythment avec brio ce qu’il se passe à l’écran. On regrettera bien évidemment quelques moments de silence à certains moment dans quelques chapitres, mais rien de vraiment méchant cependant. Autre chose qui nous a surpris, ce sont les doublages français qui sont curieusement de très bonne qualité, et qui arrivent à nous transmettre tout l’humour assez subtil de cette licence. En somme, du tout bon, à peu de chose près.
Cet article peut contenir des liens affiliés