Alors qu’Electronic Arts cartonne sur la scène compétitive en free to play avec Respawn et Apex Legends, mais il cherche encore son « Fortnite » avec un jeu à la fois compétitif et très accessible au plus grand nombre après le malheureux échec de Rocket Arena. Avec Knockout City, l’éditeur semble avoir appris de ses erreurs et peu compter sur Velan Studios qui signe ici son deuxième jeu après Mario Kart Live Home Circuit. Est-ce que la balle atteindra sa cible ?
Conditions de test : Du fait de son aspect uniquement multijoueur, nous avons pu tester le jeu plusieurs heures uniquement lors d’un événement en ligne organisé par l’éditeur pour jouer contre d’autres journalistes et influenceurs. Nous avons pu tester tous les modes de jeu principaux disponibles au lancement ainsi que toutes les autres fonctionnalités.
Sommaire
ToggleUn modèle compliqué
Ce n’est pas banal de commencer un test de cette façon, mais parlons d’abord du lancement de Knockout City qui sortira le 21 mai prochain et coûtera une vingtaine d’euros dans son édition standard. Contrairement à Rocket Arena, qui avait des qualités mais ressemblait trop à un free to play, EA semble avoir compris qu’un gros coup de pouce pour le départ est primordial pour un projet comme celui-ci. Le jeu va donc bénéficier d’une version d’essai du 21 mai 2021 au 30 mai 2021. Les joueurs pourront ainsi profiter du jeu complet sans limitation durant ce laps de temps, garder leur progression et acheter la version complète s »ils le veulent.
Notons qu’il sera également disponible via le Xbox Game Pass et EA Play. En outre, il ne sera pas nécessaire d’être abonné au online Nintendo sur Switch. Les développeurs ont été transparents avec le système économique qui ne contiendra aucun élément pay to win ou encore les fameuses lootbox. Seuls des cosmétiques peuvent être achetés via la boutique avec de l’argent réel et sont uniques à celle-ci. D’autres cosmétiques se débloquent en progressant dans le jeu normalement et seront également uniques (donc pas disponibles dans la boutique).
On comprend ainsi que de nombreux efforts ont été fait pour que les joueurs s’essayent au jeu et qu’il ne ressemble « pas trop » à un free to play même si cela ne garantit pas la réussite car la pilule sera potentiellement difficile à avaler. On imagine les commentaires du genre : « Ce jeu aurait dû être free to play ». Maintenant que l’on a fait le point sur les sujets un peu chauds, voyons si le titre vaut vraiment le coup d’œil.
Un concept vraiment original
Retranscrire le jeu de la balle aux prisonniers, que l’on a tous fait au moins une fois à la cour de récré, n’est pas courant dans le jeu vidéo. Le sport est pourtant connu de tous mais Velan Studios a eu la bonne idée d’exploiter le filon dans un jeu compétitif multijoueur principalement en 3 vs 3. Le principe est simple, toucher les adversaires avec un ballon mais bien entendu les développeurs ne se sont pas arrêtés là et ont ajouté tout un tas de mécaniques astucieuses.
Nous avons donc un système de lancer qui permet de concentrer son tir, de faire des feintes ou encore de donner des effets à la balle. Le joueur adversaire peut éventuellement la récupérer en contrant avec le bon timing et peut la renvoyer avec une force de frappe plus puissante. Vient ensuite les types de balle, les subtilités de l’environnement, et le plus important : le jeu d’équipe. Oubliez l’idée de jouer uniquement en solo via le matchmaking en rejoignant des inconnus sans être prêt à communiquer pleinement sous peine de prendre des roustes humiliantes par des équipes parfaitement rodées.
Soyez tout de même rassuré, le teamplay vaut clairement le coup et est très gratifiant. Nous avons pu l’expérimenter avec un collègue de chez ActuGaming et le résultat est non seulement plus fun mais aussi plus efficace. On peut ainsi se faire des passes pour charger une balle puissante d’un claquement de doigts ou encore se mettre en boule pour servir de balle humaine, et même de bombarder sur une large zone avec un tir concentré. Ce qui n’empêche tout de même pas de briller avec de belles actions en solo, mais face à deux ou trois ennemis bien coordonnés, ça pardonne rarement.
Heureusement, Knockout City encourage la communication avec un chat intégré (pour un groupe créé ou bien pour l’équipe avec laquelle vous jouez dans une partie) sans oublier que le jeu est crossplay entre toutes les plateformes. Une fois que l’on sait ça, il faut avouer que le concept est non seulement bien trouvé mais surtout parfaitement rodé. Que ce soit la physique des balles, les déplacements et les collisions, aucune aberration ou bug n’est a signalé.
The Crew
Le titre est un jeu d’équipe et il fait tout pour pousser la dimension social servant à ce but, mais également pour fédérer la communauté avec système de « bandes » qui sont en quelque sorte les guildes du jeu. Vous pouvez ainsi rassembler jusqu’à 32 membres qui pourront bénéficier du logo de la bande sur leurs vêtements, de boosts d’XP, des contrats spéciaux (décrits par les développeurs comme un « Battle Pass social gratuit »), et une belle voiture.
Ces bandes sont d’ailleurs en adéquation avec la direction artistique du jeu à la fois un peu loufoque et très urbain. Il y en a pour tous les styles et tous les goûts, mais le gros souci vient encore une fois du look cartoonesque trop proche de Fortnite. C’est vraiment dommage car il est loin d’être laid graphiquement. Cela manque juste de personnalité et ressemble à ce que fond tous les autres. Dommage pour un concept qui se démarque vraiment du lot.
Dernier détail intéressant, chaque joueur dispose d’une planque qui fait office de HUB pouvant accueillir vos amis ou les membres de votre bande afin de grouper avant de lancer une partie. Contrairement à un Rocket League par exemple, pas besoin d’aller dans un autre environnement pour passer le temps en attendant que ça se lance. La planque est un aussi un très bon moyen de s’entrainer et de se familiariser avec les mécaniques de jeu ou bien de s’envoyer quelques balles.
C’est de la balle ?
Concernant le contenu, Knockout fait ce qu’il faut avec 5 cartes, 6 balles uniques, 4 playlists, des matchs privés et bien sûr des modes de jeu classiques. Sachez que comme tout bon « jeu service », le contenu est amené à évoluer sur la durée. C’est justement ce que va apporter la saison 1 du jeu qui ajoutera une nouvelle carte, un championnat, des contrats saisonniers, des contrats hebdomadaires pour les bandes, et une nouvelle playlist.
Pour ce qui est des modes de jeu, nous en avons 3 pour le lancement :
- KO par équipe en 3vs3 : La première équipe qui réaliste 10 KO gagne une manche sachant qu’il faut gagner 2 manches sur 3 pour remporter la victoire. En plus des balles classiques, un type de balle spéciale sera présent dans la zone.
- Course aux diamants : Les KO laissent derrière eux des diamants que l’on peut ramasser. La première équipe qui récupère 30 diamants gagne la manche.
- KO par équipe festif : Même chose que le KO par équipe sauf qu’ici tous les types de balle peuvent être ramassés.
Comme tous les jeux de ce genre, on fait vite le tour des possibilités mais il a clairement un potentiel addictif. Les parties sont en plus assez différentes selon le type de balle qu’on utilise (comme une balle qui explose après un certain temps lorsqu’on la prend en main ou une multi-balle qui nous en donne trois d’un coup) ou encore selon le type de carte où vous évoluez. Certaines seront plus verticales tandis que d’autres seront plus propices aux chutes sachant que l’on peut dasher sur un adversaire pour le pousser.
On finit par une bonne nouvelle technique puisqu’en plus de profiter de la rétrocompabilité pour les consoles PS5 et Xbox Series X|S, Knockout City affiche du 60 FPS sur toutes les plateformes (même sur Switch) via un mode performance dans les options pour les machines concernées.
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