On connaît principalement l’éditeur français Don’t Nod pour ses productions internes telles que Life is Strange, Banishers Ghosts of New Eden ou encore plus récemment Lost Records : Bloom & Rage. Et pourtant, depuis peu, de petites pépites indépendantes ont également la chance de se voir éditées par le studio français. C’est le cas de Koira, une aventure développée par Studio Tolima nous racontant une histoire d’amitié touchante entre nous et un chiot au cœur d’une forêt enchantée.
Bonne surprise dans une industrie qui nous a souvent habitué à l’inverse, le jeu s’est vu avancé de deux semaines sur le calendrier des sorties. Un gage de confiance sur la qualité du titre que nous avons constaté manette en main. On vous en dit plus dans ce test juste ici.
Conditions de test : Nous avons terminé le jeu en un peu moins de quatre heures. Test réalisé sur PlayStation 5.
La musique au cœur de la narration…
L’histoire de Koira est somme toute très simple. Sans jamais nous donner de contexte précédent le début du titre, on incarne un petit personnage qui désire rentrer chez lui. Pour atteindre son but, il faudra parcourir une forêt enchantée au cœur des montagnes. Mais il ne sera pas seul dans ce périple puisque dès le début de l’aventure, nous allons libérer un chien d’un piège de chasseur.
Suite à sa libération, l’animal va tout de suite se prendre d’affection pour notre personnage et devenir un joyeux compagnon de voyage. Si le début du voyage est plutôt tranquille et joyeux, une menace vient rapidement s’imposer à nos deux compagnons : des braconniers et leurs chiens de chasse bien décidés à capturer les animaux de la forêt.
L’aventure oscille ainsi entre des séquences calmes et agréables, pour passer sur des instants plus tendus où surviennent quelques courses-poursuites.
Mais là où Koira tire son épingle du jeu, c’est sur la forme de sa narration. Durant tout le jeu, vous ne verrez jamais de ligne de dialogue, de noms ou même de paroles compréhensibles. Ici, tout passe par la musique même les cris des animaux qui ne sont que des coups de trompette ou d’autres instruments.
La mise en scène joue évidemment également un rôle important pour donner vie au titre et faire avancer l’histoire, mais c’est bien la musique (et son absence totale par moment) qui est le moteur principal de cette ballade.
Rarement un jeu ne nous aura procuré autant d’émotions (et même quelques frissons) que Koira. Que ce soit de la joie, de l’angoisse, de la colère ou de la tristesse, l’expérience proposée par le bébé de Studio Tolima ne nous aura pas laissé indemnes.
… au dépend d’un gameplay trop gentil
Malheureusement, l’intensité des émotions ressenties n’est que de courte durée. En cause, la faible durée de vie du titre puisqu’il ne nous a fallu qu’un peu moins de quatre heures de jeu pour arriver au bout de l’aventure. C’est trop court, deux ou trois heures supplémentaires n’auraient pas été de refus d’autant que le titre ne propose que peu de rejouabilité une fois que l’on connaît les événements de l’histoire.
La faute revient peut-être à la difficulté de se renouveler dans sa proposition de gameplay. Koira est un titre accessible à chacun avec une prise en main rapide grâce (ou à cause selon vos goûts) à un gameplay finalement très classique.
Pour progresser, nous allons régulièrement demander à notre compagnon canin de dégager les obstacles sur notre voie. Il peut par exemple dégager les quelques nuages noirs en fonçant dessus ou encore creuser les mottes de terre bloquants certains chemins.
Mais afin de pouvoir nous aider, le chien doit avoir l’estomac bien rempli. Il est alors nécessaire de fouiller la zone à la recherche de pommes ou de carottes à lui donner. Elles sont parfois simplement au sol ou dans les arbres et nécessitent de jeter un objet dessus pour les faire tomber. Dans d’autres cas, elles requièrent l’activation de statue via l’obtention de trois notes de musique. Ces notes s’obtiennent en résolvant quelques énigmes, mais qui ne sont jamais vraiment compliquées.
Seulement, le tout manque de fraîcheur et ne propose pas de réelle mécanique innovante. Le titre tente également quelques phases d’infiltration dans lesquelles il faut éviter les chasseurs et leur chien de garde. Ces séquences restent tout de même très faciles à terminer, le titre n’étant de toute façon pas très punitif une fois repéré.
Quel dommage de ne pas avoir eu un gameplay s’appuyant bien plus sur la musique comme c’est le cas pour la narration. Il n’est pas mauvais, mais nous l’avons trouvé trop gentil et sans surprise.
Notons également un bug que nous avons rencontré à plusieurs reprises lors des parties de cache-cache proposées par notre compagnon. Il nous est ainsi arrivé plusieurs fois de rester coincés dans un buisson sans parvenir à en sortir, nous obligeant alors à recommencer tout le chapitre en cours. Espérons que ce problème sera corrigé au lancement du titre.
Impossible de terminer ce test sans aborder la partie visuelle de Koira. Le jeu est vraiment très joli avec sa patte « dessinée à la main » mélangée à des décors minimalistes. On a beaucoup aimé l’apparence de notre petit personnage, le chien et les animaux de la forêt. Les chasseurs sont à la fois mystérieux et terrifiants, comme des ombres prêtes à nous surgir dessus.
L’ensemble de la direction artistique est d’ailleurs assez sombre avec principalement des nuances de noir pour dépeindre notre terrain de jeu et ses personnages. Seuls quelques éléments sont colorés et permettent ainsi de leur donner bien plus d’impact visuellement sur notre expérience.
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