Titre indépendant doté d’une communauté vaste et fortement active, Kerbal Space Program aura su réunir les fanatiques de l’espace en proposant un savant mélange de simulation, d’humour, et de plaisir de la découverte. Disponible depuis 2015, le titre a depuis beaucoup évolué, en accueillant par exemple une traduction française ce mois-ci. Outre cette avancée qui le rend bien plus accessible qu’il ne pouvait l’être par le passé, cette année 2018 marque l’arrivée de son tout premier DLC, la Making History Expansion, qui a tout pour faire rêver sur le papier.
Kerbal Space Program : make space exploration great again
Proposée une petite quinzaine d’euros, ce Making History Expansion se compose de deux contenus bien distincts, et dont l’intérêt diffère beaucoup. Dans un premier temps, elle embarque une série de nouvelles missions « scénarisées », s’attardant cette fois-ci sur l’aspect historique de la conquête spatiale terrienne. Il s’agira par exemple d’aller se poser sur la Mune (la Lune Kerbienne). Malheureusement, petit bémol, tandis que le titre obtenait une traduction française la semaine dernière, ces quêtes inédites sont quant à elles en anglais. Un détail quelque peu décevant qui sera certainement réglé dans les jours ou semaines à venir. Toutefois, les habitués du titre de Squad n’auront pas besoin d’attendre le retour de la langue de Molière.
Autant être clair tout de suite, l’intérêt de ces quelques missions, assez peu nombreuses par ailleurs, n’est pas flagrant, et repose principalement sur l’utilisation de vaisseaux historiques et sur une durée de vie encore améliorée… comme si KSP n’était pas encore assez long. Ce peut aussi être l’occasion d’en apprendre plus sur la conquête spatiale terrienne, quoique les descriptifs sont malheureusement très succincts, et ne s’attardent pas sur leurs contextes. Malgré certains temps forts qui marqueront plus que d’autres, on ne tardera donc pas à mettre cet aspect du DLC de côté, au profit de son second contenu, qui a pour sa part absolument tout pour lui. J’ai bien évidemment nommé l’éditeur de missions. Celui-ci a par ailleurs d’ores et déjà bénéficié de la traduction française.
L’intérêt de ces quelques missions, assez peu nombreuses par ailleurs, n’est pas flagrant, et repose principalement sur l’utilisation de vaisseaux historiques.
Car c’est bien là que se situe tout l’intérêt de ce contenu téléchargeable. Il vous permet de créer vos propres missions, et bien évidemment de les partager publiquement,ou encore d’essayer celles des autres. Une riche idée, qui renforce l’aspect bac à sable de ce titre un peu particulier qu’est Kerbal Space Program, et ce n’est clairement pas pour nous déplaire. D’autant qu’au regard de l’assiduité et de la consistance de sa communauté, il y a fort à parier que les missions proposées par les joueurs soient vite très nombreuses, voire intéressantes. Surtout couplées aux multiples mods déjà en vigueur. Reste à voir ce que cela donnera sur le long terme.
De tuto à tâtons
Les joueurs de Kerbal Space Program le savent bien, parvenir à envoyer des vaisseaux dans l’espace, voire même à se poser sur une planète du système solaire, le tout sans avoir suivi le moindre tutoriel… cela relève clairement du miracle. En effet, bien qu’il soit rendu plus accessible par sa récente traduction, et que son aspect mignon mette beaucoup en confiance, le jeu de Squad n’est toutefois pas facile à prendre en main, quel que soit l’aspect sur lequel vous vous penchez. Vous aurez un mal fou à créer un vaisseau par vous-même sans avoir au préalable suivi les entraînements correspondants, idem pour les manœuvres orbitales, et je ne vous parle pas des voyages vers d’autres corps célestes que la planète Kerbin.
Et malheureusement, il en ira de même pour cet éditeur de niveau, dont l’aspect particulièrement austère n’a d’égal que le grand nombre de possibilités qu’il embarque. Il faudra donc passer par les deux tutoriels lui étant dédiés… et espérer que cela suffise. Parce que malheureusement, ceux-ci ne vous apprendront que les bases, et ne vous permettront pas de vous familiariser pleinement avec tout ce qu’a à offrir ce système rudement bien conçu, mais difficile d’accès. Là encore, il faudra beaucoup de patience pour parvenir à vos fins, en avançant parfois à l’aveuglette, et en espérant que tout fonctionne comme prévu… Mais comme avec le jeu de base, la persévérance paye, et une fois assimilé convenablement, cet éditeur livrera tout son potentiel.
Un éditeur de niveau dont l’aspect particulièrement austère n’a d’égal que le grand nombre de possibilités qu’il embarque.
Il faut reconnaître que, passées les quelques heures d’apprentissage, pour le moins fastidieuses, la création se révèle plutôt addictive, que ce soit pour publier nos missions et qu’elles soient jouées par les autres, ou bien pour les essayer nous-mêmes. Les possibilités étant énormes, il y a de quoi faire pour modeler les événements comme bon nous semble, en invitant autant de variables que voulues à la fête, sans que le joueur s’essayant à la mission ne soit au courant au préalable. De quoi permettre à la communauté toutes les facéties souhaitées, ce qui devrait donner à terme un bon nombre de missions intéressantes, bizarres, voire complètement WTF.
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