Se démarquer dans le monde du jeu indépendant n’est pas chose aisée aujourd’hui, par la multiplicité de l’offre que propose les plateformes tel que Steam ou plus récemment Itch.io. Kwaan a été conçu par une petite équipe de Ankama dont certains on produit le sympathique Island of Wakfu sur Xbox 360 via le Xbox Live. Toujours dans cette démarche de proposer un concept original, ils inventent pour le coup celui de Kwaan, un monde coloré et mignon à la Viva Piñata, où le joueur sera libre de créer ce qu’il veut, tout en proposant une touche point and click, avec une narration et un humour rendant hommage aux production Lucasarts de la grande époque (Sam & Max, Monkey Island…).
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ToggleUn début tout en douceur
Tel un papillon sortant de son cocon, nous atterrissons dans le monde de Kwaan comme un nouveau-né, découvrant le monde qui l’entoure et ses possibilités. Les premières quêtes vont nous permettre de nous familiariser avec les différentes mécaniques de jeu, tel que le déplacement, le parachute, mais surtout la corde « ninja », permettant de passer d’une plateforme à une autre et jouer avec la verticalité des lieux. Puis, passé la 1ère zone, nous nous retrouvons directement en plein dans le monde, à la rencontre de Kwaan.
Kwaan, cet arbre, pourrait être un peu considéré comme le mentor du monde, l’arbre de vie. C’est grâce à lui que tout le monde nous entourant fonctionne, et tous les habitants sont ici là pour faire survivre cet arbre magique. Il a néanmoins besoin de nous et de notre aide en retour pour survivre grâce à des rituels que nous effectuerons. Ce sont ces derniers qui vont permettre au monde de se développer, et contenter Kwaan qui nous fournira ensuite divers objets en récompense.
Un univers adorable et unique
Le gros point fort du jeu, c’est bel et bien son univers. A la fois doux comme une sucrerie et rétro à souhait avec son style pixel-art, on se retrouve transporté dans ce petit monde, dans la peau d’un petit Dwaal, une petite créature qui n’est pas sans nous rappeler une certaine bête issue du monde d’Hyrule. Les bâtiments eux, nous font penser au village Kokiri, mais tout en gardant sa propre patte artistique et son humour.
Les terres de Kwaan sont en effet fourrés de petit clins d’œil et notes d’humour en tout genre, comme le studio sait si bien le faire. On retrouve par exemple l’œuf de Dofus, ou, de façon plus amusante, des cabines d’essayage, une zone de réapparition, si l’on se retrouve éliminé par un pic. Ce genre de petite touche d’humour est et reste complètement cohérent dans l’univers et donne une certaine fraîcheur, permettant de garder l’aspect léger du soft. Cet ensemble donne à Kwaan un vrai charme, et une belle invitation à chercher dans les moindres recoins du jeu.
La créativité au service du game design
Les rituels eux, sont effectués par diverses façons : un craft simple (créer de la teinture rose grâce à de l’eau, du savon et une cerise), la création d’un animal (que l’on débloque en montant de niveau), ou en dessinant ! C’est ici que réside une grosse partie du jeu, le dessin.
Dès le début du jeu, on nous invite à dessiner nos premiers fruits, lesquels vont tomber en continu; permettant ainsi d’être utilisée en craft, mais le dessin permet également de créer des animaux dans l’arbre. Toutes ses actions n’auront pas de conséquence directe, mais, au fil des sessions, nous permet d’assister à un écosystème en constante évolution. Dommage que les zones de créations de fleurs et d’animaux soient vraiment limitées et que l’ont se retrouve souvent avec des parcelles illisibles car remplies d’animaux.
Cette feature de dessin permet aux personnes voulant passer du temps dessus de s’amuser avec le jeu et nous proposer de vraies estampes de pixel art, rendant hommage aux personnages emblématiques du jeu vidéo rétro. Malheureusement, une fois l’effet de découverte passée, on s’ennuie ferme dans ce jeu ; à moins de vouloir chercher chaque objet et chaque clé du jeu ou s’amuser sur l’éditeur de pixel-art. Il n’y a franchement pas grand-chose à faire passé cette phase de découverte de la production d’Ankama. Les amateurs d’exploration s’y retrouveront avec de nombreux lieux a découvrir mais n’y retourneront pas forcement passé la découverte des différentes zones de jeu.
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