Si Nippon Ichi Software est particulièrement connu pour ses licences Disgaea et The Witch and the Hundred Knight, le studio ne se cantonne pas qu’à cela. En effet, les développeurs (et éditeurs) nippons sont également sur le devant de la scène avec leurs nombreuses séries de J-RPG et autre visual novels, comme Yomawari: Midnight Shadows ou encore The 25th Ward: The Silver Case. Et aujourd’hui, nous allons parler de l’un de leurs titres : Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk.
Les développeurs quittent donc les sentiers du J-RPG, afin de se concentrer sur un Dungeon-Crawler à la première personne. Le titre se déroule dans la ville de Refrain, où de nombreux labyrinthes résident, sous le sol. Ces derniers sont réputés très dangereux, mais peuvent apporter la richesse à qui en découvrira le contenu. Bien entendu, pléthores de monstres gardent ces trésors enfuis, et la tâche est bien trop ardue pour le commun des mortels.
Mais, puisqu’il faut un héros suffisamment puissant pour passer outre ces obstacles afin qu’il y ait une histoire… et bien vous allez être ce héros. Ou plutôt devrions-nous dire cette héroïne ? Nous vous le dirons plus tard. Sachez simplement que l’histoire prend place avec une femme, Dronya de son nom, arrivant en ville afin de révéler les secrets de ces longs couloirs parsemés d’embûches. Avec elle se trouve Luca, son apprentie, ainsi qu’un livre très puissant connu sous le nom de Tractatus de Monstrum.
Mais ce Labyrinth of Refrain, aux allures très japonaises vaut-il le coup pour un public européen souvent peu réceptif à ce genre ? Ce titre mérite-t-il que l’on s’y intéresse, que l’on dépense de l’argent pour lui ? Nous allons tenter d’apporter réponses à ces questions, avec vous.
Sommaire
ToggleLabyrinth of Refrain : Coven of Dusk, c’est quoi ?
Tout d’abord, et bien que nous vous ayons parlé de Dronya dans la première partie, sachez que vous n’allez pas incarner cette dernière. Par ailleurs, vous ne jouerez pas non plus en tant que Luca. Non, les développeurs ont décidé de rendre les choses plus excitantes et de faire dans l’originalité. Ainsi, vous jouerez en tant qu’âme prise au piège au sein du Tractatus de Monstrum. Surprenante décision, cette dernière permet aussi de développer tout un scénario, puisque vous résidez dans l’ouvrage de la seule personne a avoir survécu à une visite dans les fameux labyrinthes dont nous vous parlions plus tôt.
Vous le remarquerez très vite, Labyrinth of Refrain met l’accent sur les personnages, leurs relations entre eux, ainsi que leur développement psychologique. De ce fait, Dronya deviendra très vite le centre de l’attention, de par son comportement quelque peu hautain, voire même cruel. Mais, et de par votre nature, vous comprendrez très vite que, comme un livre, il ne faut pas la juger à sa couverture.
Les développeurs ont décidé de rendre les choses plus excitantes et de faire dans l’originalité. Ainsi, vous jouerez en tant qu’âme prise au piège au sein du Tractatus de Monstrum.
Pour l’autre personnage central, Luca, elle est celle qui équilibre avec la mentalité de Dronya. Très chaleureuse et d’une gentillesse sans égale, elle permet à leur duo de prendre des allures de Yin et de Yang, qui vont échanger avec les multiples personnages secondaires présents dans la ville et ses alentours. Il se révèle, d’ailleurs, très intéressant de voir comment les différents personnages réagissent aux activités de la demoiselle qui vous accompagne et à son acolyte. Par contre, armez-vous de patience, car qui dit NIS America, dit aussi parlotte, et pas qu’un peu. Mais de notre point de vue, cela apporte une véritable profondeur, et une plus-value au titre (et le tout est traduit en français, ce qui est plus que respectable vu le genre).
Vous l’aurez donc compris, dans Labyrinth of Refrain vous suivrez les pérégrinations d’un duo un peu loufoque, accompagné d’un livre plutôt étonnant. Et votre but sera d’explorer les nombreux labyrinthes cachés sous vos pieds, afin d’en révéler tous les secrets. Si la tâche peut sembler ardue, vous pourrez compter sur Dronya, Luca, et les serviteurs de la dame afin de vous soutenir.
Un jeu avec une vraie profondeur
Les serviteurs de Dronya ? Et bien oui, cette dernière en a. En effet, elle possède la capacité d’invoquer, de créer, des serviteurs, qui se battront pour vous. Vous battre en tant que livre étant plutôt délicat, n’est-ce pas ? Vous pourrez faire cela en même temps que vous vous préparez au combat, dans votre caravane, qui sert de base d’opérations à votre équipe. Comme bien souvent dans ce type de jeu, un environnement reviendra régulièrement, c’est votre base. Alors apprenez à l’utiliser correctement et ne lésinez pas sur votre préparation ! Vous en aurez bien besoin avant de vous lancer dans les divers labyrinthes de Labyrinth of Refrain.
En parlant de ces serviteurs présents dans Labyrinth of Refrain, vous avez le contrôle complet sur leur création. Élément plutôt intéressant, et qui ne manquera pas d’attirer votre attention, il est également très complet. Pour créer un serviteur, il vous faut tout d’abord récupérer une âme, ainsi que plusieurs parties de pantins, de sorte à pouvoir tout assembler et ainsi passer à la création dudit serviteur. Et c’est là que le moment le plus amusant commence !
Cette personnalisation est poussée d’autant plus loin par la possibilité de débloquer de nouvelles classes […] durant vos explorations des divers labyrinthes […]. De quoi amuser le divin créateur qui sommeille en chacun de nous !
Tout d’abord, vous devrez commencer par des petites choses plutôt simples, comme lui donner un nom, lui choisir un portrait, mais aussi une voix. Ensuite, vous devrez réfléchir à ce que vous voulez faire de ce serviteur, car vous allez devoir lui choisir une classe, ainsi que décider de la manière dont ses statistiques vont évoluer décidant, dès l’instant de sa création, de quoi sera fait son avenir. De ce fait, vous aurez la possibilité de personnaliser votre équipe comme vous l’entendez, en rendant chaque personnage spécialisé dans un domaine, ou en vous adonnant à un équilibrage de chacun d’entre eux. Il en va de même pour l’apprentissage des compétences, que vous gérez vous-même. Et sachez-le tout de suite, cette mécanique est poussée très loin, et vous pourriez y passer de très longues minutes si vous souhaitez vraiment parfaire votre expérience de jeu, de sorte à ce qu’elle vous aille à merveille.
Cette personnalisation est poussée d’autant plus loin par la possibilité de débloquer de nouvelles classes et autres durant vos explorations des divers labyrinthes, et en récoltant les trésors qui y sont enfuis. De quoi amuser le divin créateur qui sommeille en chacun de nous !
Pas forcément pour tous ?
Durant les visites de donjons, et donc les combats qui s’y rapportent, vous pourrez emmener avec vous jusqu’à cinq unités, appelées assemblées dans le jeu. Bien entendu, ces « groupes » ont également des types différents, et auront donc un impact sur le nombre de serviteurs que vous pourrez y placer. Si vous faites attention à ce que vous faites, et vous organisez correctement, vous pourriez avoir plusieurs dizaines de serviteurs qui se battent pour vous. Cela change des combats de Dungeon-Crawler à quatre contre les monstres ennemis. Labyrinth of Refrain fait fort à ce sujet. Comme pour le reste, ces types de groupes, les assemblées donc, sont nombreux, et vous pourrez les utiliser en les « récupérant » sur les monstres que vous affrontez ou parmi les trésors que vous glanerez durant votre progression.
En outre, le jeu peut se montrer assez compliqué à prendre en main, notamment de par ses nombreuses mécaniques dans la création des personnages ou dans la stratégie à adopter pour les combats. Certes, il existe moult combinaisons et composantes à gérer, mais le jeu a été développé en pensant aussi aux personnes qui ne veulent pas trop se prendre la tête. De cette manière, jouer en en faisant le moins possible est aussi une option. Le tout sera beaucoup moins fonctionnel, mais vous devriez pouvoir vous en sortir, sans forcément échouer dans votre quête.
Il existe moult combinaisons et composantes à gérer, mais le jeu a été développé en pensant aussi aux personnes qui ne veulent pas trop se prendre la tête
Mais ne pensez pas non plus que tout le jeu doit être sous-estimé, car vous finiriez par être surpris. En effet, la difficulté reste présente, comme chez tous ses pairs du style. Un juste milieu est donc à trouver entre votre désir de vous impliquer et votre envie de ne pas trop vous prendre la tête. De notre côté, les multiples possibilités offertes par le jeu nous plaisent, et nous donnent envie de nous donner à fond dans ce dernier, mais les autres s’en sortiront aussi, n’ayez crainte.
Et, puisque nous vous parlions de l’humour présent dans cet opus, sachez qu’il n’y a pas que cela. Il n’est pas question d’un ixième jeu japonais où tout est rose et violette et où tout réussi à un groupe d’aventuriers soudés. Non, Labyrinth of Refrain : Coven of Dusk propose aussi une expérience contenant plusieurs moment pesant, sombre. Il vous arrivera de retrouver des civils en charpie suite au passage de monstres, ou tout simplement d’apprendre que des aventuriers ont été dévorés. Heureusement, les scénaristes sont parvenus à trouver un véritable équilibre entre l’humour et le sérieux dans le titre. Pour nous, il s’agit là d’un bon point, qui permet d’éviter de tomber dans une surenchère de la blague, ou dans un titre trop sérieux, voire trop noir. A ce titre, il devrait donc être capable de satisfaire les intéressés.
Quelques idées qui méritent d’être mises en avant
Outre l’aspect scénaristique, mise-en-scène et l’excellente création de serviteurs, le jeu se résume aussi à ses donjons. Après tout, ils sont même au centre de l’intrigue, puisque votre but est également d’en dévoiler le contenu. Comme c’est généralement le cas dans les productions de ce type, les déplacements se font de case en case, à la première personne. Ce choix de caméra donne une impression d’immensité aux donjons, qui sont déjà énormes sans ce rajout. Forcément, cela donne un sentiment de réel accomplissement lorsque vous parvenez à découvrir la majorité de la carte.
Lorsque vous parcourrez ces lieux hostiles, vous devrez faire attention, puisque les monstres ne seront pas les seuls obstacles auxquels vous devrez faire face. Les pièges sont nombreux, et de types très variés, et la plus grande prudence ne suffira pas toujours à vous sauver. Mais pour vous permettre de progresser, et vous offrir une expérience toujours plus personnelle, les développeurs ont ajouté plusieurs fonctionnalités, qui vous permettront de visiter les labyrinthes de façon un peu différente de ce que proposent les autres titres du genre. L’ajout le plus intéressant dans l’exploration des donjons reste sans nul doute la possibilité de détruire certains murs.
Lorsque vous parcourrez les donjons, […] les monstres ne seront pas les seuls obstacles auxquels vous devrez faire face. Les pièges sont nombreux, […] et la plus grande prudence ne suffira pas toujours à vous sauver.
Enfin, le dernier élément de vos phases exploratoires est la présence des monstres. Si ces derniers sont visibles sur l’écran, ces derniers se déplaceront d’une case à chaque fois que vous le ferez. Il est donc possible de les éviter, mais il est tout aussi possible qu’ils vous prennent en chasse, ou vous attendent au tournant, pour vous tomber dessus au moment où vous ne vous y attendrez pas. Le combat débute dès l’instant où vous entrez en contact avec le monstre. Rien de bien surprenant pour les combats donc, qui se font au tour par tour, mais Labyrinth of Refrain présente déjà bien assez de nouvelles petites choses comme ça.
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