Langrisser I & II propose un remake des deux premiers opus d’une licence du Tactical RPG tombée dans l’oublie que l’on découvre pour la première fois en France. Ancien rival de Fire Emblem, il revient aujourd’hui après avoir été réhabilité par le jeu mobile chinois Langrisser Mobile même si au Japon, ce n’est pas la première fois qu’ils ressortent sous la forme d’un remake. Pour plus d’info, nous vous renvoyons vers notre article qui présente la licence dans les grandes lignes.
Condition de test : Nous avons joué une vingtaine d’heures au premier opus, et environ une quinzaine pour le deuxième, sans les avoir terminés mais nous avons pu explorer toutes les mécaniques de jeu proposées.
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ToggleLe goût du rétro
Cette compilation doit être prise comme un morceau d’histoire du jeu vidéo car cette série de tactical RPG ne va sans doute pas parler à tout le monde du fait de son âge avancé. Il est donc nécessaire d’avoir une certaine curiosité et un peu d’amour pour les concepts rétros même si des efforts ont été fournis pour le rendre confortable à notre époque.
A commencer par l’histoire très heroic fantasy façon années 90 saupoudrée de chevalerie, de magie, et une tonne de personnages un peu caricaturaux mais tout de même attachants. Avec le genre, c’est l’autre gros point commun avec Fire Emblem. Ils nous sont d’ailleurs servis avec les magnifiques illustrations de Satoshi Urushihara que l’on préférera à celles plus récentes mais très génériques. Heureusement, le choix nous est laissé dans les menus.
Il en va de même pour les superbes musiques de Noriyuki Iwadare qui peuvent être écoutées selon les différentes variations allant de 1991 à nos jours. Si tous ces choix sont une excellente nouvelle et contentera à peu près tout le monde, on note tout de même un point noir, à savoir les modèles des personnages en jeu. Que ce soit les héros ou les unités, on a vraiment l’impression que tout est calqué du jeu mobile. De plus, les cinématiques qui ont été rajoutées n’utilisent que le nouveau chara-design, ce qui pourra créer un certain décalage si vous optez pour l’ancien.
La joie de pouvoir admirer les sprites d’époque est quelque peu gâchée par ce look trop moderne que l’on aurait aimé aussi pouvoir changer sur les unités et qui donnent un contraste assez bizarre. Précisons également que tous les dialogues sont doublés en japonais, mais que les textes sont malheureusement uniquement en anglais.
Addictif ou rébarbatif ?
Votre quête consistera dans un premier temps à retrouver l’épée magique Langrisser qui a emprisonné un grand mal il y a fort longtemps tout en aidant le prince Ledin à récupérer son royaume. Dans les deux titres, qui se déroulent dans le même univers mais qui sont très éloignés chronologiquement, le tout est très manichéen, mais encore une fois, ce sont les nombreux personnages et ce côté old-school qui font que l’on apprécie cette aventure. La série a également pour subtilité de proposer différentes routes à certains chapitres, en particulier dans le II, ce qui donne lieu à de nombreux scénarios annexes.
Dans les mécaniques, on retrouve également des sensations d’époque que certains ne pardonneront pas et qui revient à notre premier propos. Ici, pas d’exploration, on enchaîne les affrontements qui sont entrecoupés par des dialogues. Cette construction à l’ancienne pourra être rébarbative bien que le gameplay reste solide.
En outre, n’espérez pas de gros changements entre Langrisser I et Langrisser II car les deux partagent un système de jeu très similaire. C’est aussi la raison pour laquelle cette compilation existe car la suite diffère quelque peu. Ainsi la durée de vie est plus que conséquente et le menu permettant de voir les chapitres vous indiquent clairement les routes que vous auriez manquées pour le devenir de tel ou tel personnage.
Un gameplay toujours aussi original
Dans Langisser I & II, on retrouve ce qui fait le sel des tactical RPG avec des combattants à développer en gagnant des niveaux et des CP, ce qui permet de débloquer de nouvelles classes (avec une système d’arbres à plusieurs branches). Chaque combattant est unique via une flopée de capacités passives qui leurs sont propres. Le développement de ces derniers, et surtout leur nombre, donnent une grande liberté aux joueurs quand aux styles de jeu qu’ils veulent adopter.
Acquérir de nouvelles classes donnent non seulement accès à de nouvelles capacités, mais surtout à de nouvelles unités. Si la licence Langrisser a bien une spécificité, c’est celle-ci. Avant le lancement d’un combat, vous devez acheter le type et le nombre d’unités qui accompagneront chaque héros.
Leurs proximités sur le champ de bataille ont une incidence direct sur le gameplay, de même que terrain. On choisira, par exemple, des unités aquatiques si l’on a beaucoup d’eau. Bien que ce remake soit plus abordable, le challenge reste assez relevé et il ne sera pas rare de recommencer ou de devoir établir une bonne stratégie.
Ce système d’unités est clairement le gros plus de cette série, ce lien entre eux et les héros donnent une saveur particulière aux combats. Heureusement, avec le nombre colossale de héros et d’unités qu’il peut y avoir sur le terrain, il y a des accoutumances bienvenues comme le fait que lorsque l’on bouge un héros et que l’on passe son tour, les unités liées bougent ou attaquent d’elles-mêmes.
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