League of Legends reste l’un des jeux free to play les plus prolifiques sur la durée et surtout le MOBA le plus populaire depuis des années aux côtés de DOTA 2. Grâce à ce succès, Riot Games voit les choses en grand et prévoit de décliner son univers sous plusieurs formes : un jeu de combat, le RPG Ruined King, et même un MMO. A côté de ça nous avons le support mobile qui est un marché qui pèse gros et cela ne fait que s’accroître d’année en année.
Après le rachat complet de Riot Games par Tencent en 2016, il était donc évident que l’on verrait arriver de plus en plus de titres de la firme sur mobiles même s’il est amusant de noter que Riot Games n’y croyait pas du tout à l’époque en ce qui concerne League of Legends. Ce qui a permis à Tencent de créer son propre « Lol chinois » avec Arena of Valor. A côté de ça, nous avons déjà le jeu de carte à la Heartstone Legend of Runeterra et l’autochess Teamfight Tactics qui sont disponibles sur ce support. Avec League of Legends : Wild Rift, avons-nous tout de même une recette fidèle et plus légère du fameux MOBA ?
Conditions de test : Nous avons joué une bonne vingtaine de parties sur un OnePlus 7 Pro. On précise également que le rédacteur est joueur de League of Legends depuis la saison 2.
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ToggleUn MOBA qui a de la bouteille
Si vous n’êtes pas familier avec l’univers des MOBA, League of Legends : Wild Rift est une belle porte d’entrée. En plus de reprendre le modèle free to play non contraignant de son grand frère sur PC, le jeu propose une version plus allégée surtout au niveau de la carte. Le but est toujours de tomber la base ennemi (le nexus) dans des affrontements à 5 vs 5 en ligne. En lançant un match, chacun choisit son champion à tour de rôle en fonction des 5 rôles bien connus pour remplir les 4 zones de la carte avec la formation classique : un sur la ligne du haut, un sur celle du milieu, un dans la jungle et les deux derniers dans la ligne du bas (DPS + support).
La formule est toujours aussi efficace et chacun pourra trouver la place qui convient à son style de jeu. Contrairement à bon nombre de jeux mobiles, pas besoin de taper dans le portefeuille pour être meilleur qu’un autre. Seuls les cosmétiques, emotes, et autres éléments de personnalisation demanderont de l’argent réel. Concernant l’obtention des champions, on reste sur un modèle classique où l’on accumule des particules bleues en terminant des matchs et en complétant des défis pour ensuite les dépenser dans la boutique.
Comparé à la version PC, le casting est d’ailleurs bien maigre pour l’instant même s’il s’étoffe au fur et à mesure des mises à jour. On apprécie également les événements temporaires qui nous permettent de les obtenir gratuitement. En plus des rotations qui nous offre l’occasion de tester des champions pendant une courte période, on dispose d’un bon pool d’unités assez rapidement. On précise qu’officiellement, le titre est en phase de bêta ouverte même si cela fait un bon moment que celle-ci est disponible en Chine.
Une bonne alternative ou un complément
Le moins que l’on puisse dire c’est que l’on retrouve immédiatement les sensations du MOBA à l’exception des contrôles tactiles et de quelques détails. Pour faire simple, League of Legends : Wild Rift peut se jouer comme un complément si vous êtes un joueur assidu et que vous voulez vous exercer un peu n’importe où. Ou bien comme une alternative à la version PC qui peut être trop « lourde ». En effet, comptez 15 à 20 minutes pour une partie sur Wild Rift (avec des équipes à peu près équilibrées) contre 40 à 50 minutes sur League of Legends PC dans les mêmes conditions.
Les champions possèdent les mêmes sorts et les mêmes capacités, cependant les combattants qui bougent beaucoup demanderont un peu plus de maîtrise tels que Lee Sin ou Yasuo par exemple. Bien qu’un didacticiel dédié nous explique précisément les mécaniques de ciblage, il ne sera pas toujours facile de bien focus, en tant qu’ADC notamment, lors d’un teamfight en particulier lorsque qu’il faut jongler entre les champions ennemis et les sbires.
Si la « macrogame » et la stratégie comptent énormément pour vous, sachez que Wild Rift est inévitablement moins profond que son aîné, ce qui n’est pas plus mal puisqu’on ne demandait pas non plus une copie conforme. On reste sur des parties où l’on joue plus sur l’action permanente ce qui n’est pas pour nous déplaire. L’absence des inhibiteurs joue d’ailleurs un grand rôle dans le rythme pour ne pas rendre les parties interminables.
Il est difficile de tout condenser sur un petit écran tactile, malgré tout Wild Rift s’en sort plutôt bien au niveau des interfaces sauf éventuellement pour la boutique qui ne pourra pas être simple à appréhender pour les nouveaux. Heureusement, il est possible de régler jusqu’à deux sets d’items recommandés pour ne pas perdre de temps là-dessus dans le feu de l’action.
Pour tous les appareils ?
League of Legends a également cette réputation de « jeu passe-partout » puisqu’il n’est pas très gourmand et possède des options graphiques assez poussées pour que l’on puisse y jouer correctement sans forcément avoir une machine très récente. League of Legends : Wild Rift reprend admirablement cette particularité avec plusieurs niveaux de qualités (bas, moyen, haut) et le choix entre 30 et 60 FPS. Même avec un bon smartphone, on apprécie la fonctionnalité dans le cas où l’on veut économiser sa batterie.
Visuellement, le soft reste très fidèle à ce que l’on connait et se permet même une petite touche « chinoise » avec des animations plus travaillées lors de l’obtention d’un champion ou d’un skin. On retrouve également la même ambiance sonore bien qu’il manque encore les voix françaises. Pour l’instant, le seul gros défaut est son manque de contenu ne serait-ce que pour les modes de jeu. Un mode URF (ou Ultra Rapide Fire, un mode où le temps de rechargement des sorts est quasi-inexistant) ou d’autres inspirés des événements déjà vus dans l’original ne seraient clairement pas de trop.
Dernier point qui est très subjectif, mais la réduction de la durée des matchs semble avoir un effet sur la toxicité tristement célèbre du MOBA. Sans s’être risqué à activer le chat vocal, le chat textuel est quant à lui assez silencieux.
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