Alors que Magic Arena ou encore Hearthstone sont les véritables maîtres étalons du jeu de cartes digital, Riot Games, au travers de sa volonté de proposer un véritable univers étendu avec de nombreuses nouvelles œuvres vidéoludiques, propose Legends of Runeterra, un nouveau jeu de cartes disponible sur PC mais aussi sur smartphone et tablette. Que vaut cette nouvelle proposition ? On vous en parle dès maintenant.
Conditions de test : Nous avons essayé Legends of Runeterra ces dernières semaines depuis sa sortie officielle, après avoir fait un petit crochet par la beta ouverte. Ce test se base donc sur le contenu et la meta du jeu lors de la sortie du jeu, avec en plus donc la première extension, sortie à cette occasion. Le jeu a été autant joué sur PC que sur smartphone.
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ToggleLegends of Runeterra, comment ça marche ?
Legends of Runeterra, comme nous vous le disions, est un jeu de cartes se jouant donc sur le principe du tour par tour. Imaginez ici une sorte de mixture entre Magic et Heartstone. Chacun possède donc son deck de cartes ainsi qu’un nexus avec 20 points de vie. Le but est bien entendu de vaincre son adversaire et faire descendre son nexus à 0. Pour cela, vous allez utiliser les différentes cartes de votre deck.
Bien entendu, il faut un board, qui se constitue de 6 emplacements de cartes. Vous retrouverez également à gauche votre compteur de nexus et à droite celui de mana. Vous y trouverez dix points de mana, ainsi qu’une banque de trois points à côté qui se stockent pour la mana non utilisée lors d’un tour.
Legends of Runeterra fonctionne selon un principe de tour de jeu durant lequel vous aurez soit l’initiative de l’attaque, soit vous serez en défense. On va essayer de voir en revue chaque phase distincte de l’ensemble.
Les phases de jeu
- Phase de pioche : Avant le début de partie, on se retrouve face à une phase dites de mulligan où on se retrouve avec 4 cartes que l’on peut choisir de garder ou bien de changer. Par la suite, vous piocherez une carte à chaque tour de jeu.
- Première phase de pose de cartes : L’attaquant a toujours l’avantage et décide la durée de chaque phase. Ainsi s’il décide du nombre de cartes qu’il va jouer, mais aussi du nombre de cartes qu’il laissera jouer à son adversaire. Il est également possible à ce moment-là de poser des cartes de type sorts lents et rapides.
- Phase de combat : Dès le moment où l’attaquant pose une première carte sur la partie supérieure du terrain, la phase de combat est enclenchée. Elle fonctionne selon le principe d’une pose de créatures qui seront bloquées ou non par le joueur effectuant la phase de défense. Pendant cette phase, il sera également possible de jouer des cartes de type sorts rapides et instantanés.
- Seconde phase de pose de cartes : S’il vous reste encore des points de mana, vous pourrez les utiliser pour poser des cartes. Une fois cette phase effectuée, on commence un nouveau tour où l’initiative est inversée.
Sur le papier donc, le principe et fonctionnement de Legends of Runeterra est plutôt simple. C’est sans compter sur les différentes cartes qui jouent un rôle primordial bien entendu dans ce genre de jeu. Au niveau du rythme, on voit que la volonté de Riot Games est de proposer quelque chose d’assez dynamique pour le coup.
Des cartes, des cartes et des cartes
Ce qui fait qu’un jeu de cartes est réussi, c’est bien entendu la variété, l’équilibre et la puissance des cartes. Pour le coup Legends of Runeterra arrive avec un héritage assez conséquent de plusieurs décennies d’inventions et innovations de principes et de mécaniques autour des cartes. Pour réussir à proposer un bon jeu de cartes, il faut être capable à la fois de proposer de nouvelles choses, mais aussi de réutiliser des concepts efficaces pour construire intelligemment un pool de cartes de base qui fonctionne.
Les équipes de Riot Games en charge de Legends of Runeterra ont vraiment réussi leur pari en alliant intelligemment ce mash-up entre choses connues et quelques petites réinventions par-ci par-là. On peut voir par exemple que le principe des champions, montant de niveau en fonction des actions annexes sur le terrain, est une évolution très claire des cartes quêtes de Heartstone, couplées aux Planeswalker de Magic par exemple.
Reste à voir comment va tenir le jeu sur la durée, comment la meta va évoluer. On a pu voir par exemple du côté de Heartstone qu’au bout d’un moment, la mise en place de format, limitant les utilisations de cartes et d’extensions a été mis en place pour pouvoir proposer un meilleur équilibrage, et c’est ce qui est utilisé également dans les jeux de cartes physiques un peu partout, que vous jouiez à Magic ou à Yu-Gi-Oh ou même à Pokémon. Pour le moment, une seule extension a été ajoutée, offrant un nouveau territoire, de nouvelles cartes ainsi que des nouvelles mécaniques.
Reste à voir dans la durée comment tout s’agencera, mais qu’on se le dise, il y aura, comme dans toutes les productions de ce genre, des ratés. Mais c’est au final à l’avantage du fait de se reposer sur un système de rotations, de renouveau du catalogue de cartes, et donc de la meta. En effet, si une mécanique ou certaines cartes venaient à exploser totalement toute la meta du jeu, et bien ce serait quelque chose qui serait revu et réétudié dans la prochaine extension.
Une réussite artistique et ergonomique
L’une des première choses qui frappent lorsque l’on lance Legends of Runeterra pour la première fois, c’est sa partie visuelle. Empruntant l’univers de son grand frère, le MOBA League of Legends, le jeu arrive à renouveler tout de même toute la dimension graphique et visuelle que l’on avait de cet univers, en adoptant une patte graphique proche du comics, avec des cinématiques qui font vraiment plaisir à la rétine.
Les cartes sont également très jolies, avec de belles animations réalisées concernant nos champions. Mais au final, ce que l’on retient le plus en jouant à Legends of Runeterra, c’est toute sa dimension ergonomique, et comment l’ensemble a été pensé en terme d’accessibilité.
Que ce soit par la distinction des types de cartes monstres/sorts par une forme différente en main, ou encore sur le terrain avec cette distinction simple mais diablement efficace rectangle/rond. De plus, le jeu est véritablement pensé pour être autant jouable sur PC que sur smartphone et tablette, et cela se ressent lorsque l’on joue sur les deux plateformes. On retrouve un confort vraiment intact de A à Z. Un vrai bonheur pour les joueurs nomades qui souhaitent prolonger le plaisir dans les transports ou en train.
Mais alors, est-ce que c’est bien ?
Eh bien pour l’instant, force est de constater que Legends of Runeterra remplit plutôt bien son office ! En terme de mécanique pure, le jeu fonctionne plutôt bien et on se retrouve assez rapidement à trouver notre style de jeu, et à commencer à concevoir ses decks. On se retrouve assez vite à faire nos essais, corriger le tir, jusqu’à avoir ce qu’il nous faut.
Le jeu en plus propose des modes classiques mais intéressants. Que ce soit les défis, qui nous apprennent les différentes mécaniques ; les expéditions, un mode draft très bien pensé ou encore les affrontements contre IA ou personnes vivantes, il y a de quoi faire pour bien débuter ici.
L’excellente idée qu’a eu Riot Games, c’est de donner le choix aux joueurs le territoire où l’on se trouve. Pratique car dépendant de nos decks créés, on va pouvoir axer nos récompenses in game sur ce que l’on souhaite. A voir sur la durée comment cela fonctionnera car nous sommes sur un nombre de cartes restant tout de même limités.
A voir également ce que Legends of Runeterra proposera aux joueurs concernant de nouveaux modes de jeu. Car si l’univers est très riche, il manque un mode un poil plus scénarisé, mais qui, on l’espère arrivera. Il aura fallu attendre quand même quelques temps avant de voir quelque chose de similaire chez Heartstone, donc pas de panique.
Pour ce qui est des mécaniques d’affrontement pur, Legends of Runeterra repose énormément sur du décisionnel d’engager ou non tel monstre, de le sacrifier ou non. On se retrouve à devoir allier avec une stratégie globale pensée en amont, et devoir ensuite penser sur le moment avec l’ensemble des possibilités, et notamment celles de l’adversaire. Ne comptez pas sur faire un pur déroulé de votre plan de jeu, car ici, la moindre action de votre opposant aura un véritable impact.
Petit points sur la dimension payante du jeu
Un de vos premiers moteurs de progression de jeu, telle une petite carotte pour avancer et vous faire tomber en addiction de Legends of Runeterra, est l’obtention de cartes. Pour le coup, le jeu prône véritablement sa dimension gratuite à coup de récompenses quotidiennes et hebdomadaires, ainsi que cette jauge que l’on remplit pour chaque territoire. Mais bien entendu, il y a également une dimension payante, mais qui en fait, ne veut pas, à l’instar des autres JCC, partir dans la direction de l’aléatoire.
Oui, vous saurez à l’avance ce que vous achèterez. Cela pourrait être quelque chose de décevant pour les aficionados des boosters, mais l’utilité est autre : être sur un même pied d’égalité que les autres concernant la dimension eSport du titre. Pas de jaloux, tout le monde a les mêmes cartes, et on laisse ici aux joueurs la possibilité finale d’être jugés non pas sur sa chance ou sur l’argent dépensé en booster, mais sur ses habilités de construction et deck et en partie.
A noter que pour le reste de ce qui est achetable, vous n’aurez affaire qu’à du cosmétique : mascotte, emojis ou encore board de jeu.
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