Les jeux estampillés LEGO reviennent petit à petit sur le devant de la scène. Après un LEGO Bricktales franchement agréable, c’est désormais LEGO 2k Drive qui arrive en fanfare. Le soft est développé par les p’tits gars de Visual Concepts, studio notamment réputé pour l’excellente licence NBA 2K. Les développeurs s’attellent donc désormais au jeu de courses, mais dans l’univers créatif de l’entreprise Danoise qu’est LEGO.
Chose qui n’est pas forcément aisée, surtout que le genre dispose d’une rude concurrence. Mais qu’à cela ne tienne, il faut bien avouer que le titre de Visual Concepts vise juste avec un super bon potentiel, mais n’arrive pas à se hisser au niveau de grosses franchises pour les raisons que nous allons vous expliquer.
Conditions de test : Nous avons vadrouillé sur le mode histoire de LEGO 2k Drive durant une bonne dizaine d’heures, tout en passant ensuite quelques heures de plus à nous essayer à quelques défis sur le pouce ou les diverses quêtes. Nous avons par la suite testé son mode multijoueur durant deux petites heures, afin de voir ce qu’il apporte. Le titre a été testé sur PlayStation 5.
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ToggleDrôle et bien ficelé
L’histoire est clairement LE mode de jeu principal de LEGO 2k Drive. Dans celui-ci, vous incarnez une recrue engagée par Otto Mobilis dans le but de remporter la coupe céleste, et ainsi empêcher la faillite de son garage. Très classique dans son cheminement comme dans sa fin, LEGO 2k Drive a cependant le mérite de nous proposer des cinématiques de bonnes facture à la LEGO, tout en restant systématiquement drôle.
Des jeux de mots, en passant par des situations pour le moins cocasses, LEGO 2k Drive réussi son mode histoire grâce à son écriture subtile comme débilement marrante. Bien entendu, la fin sera très prévisible, mais le titre a au moins la décence de nous faire passer un très bon moment.
Le tout, avec une direction artistique des plus réussies. La patte LEGO fait instantanément mouche, et détruire les différentes pièces faites de briques sur son passage est diablement jouissif. Qui plus est, le titre sur PlayStation 5 s’offre un framerate sans faille à 60 FPS, des temps de chargement infimes, mais aussi un visuel flatteur pour la rétine.
On pourrait éventuellement noter quelques bugs qui s’immiscent de ci de là notamment sur les courses, mais qu’on se le dise, la production de Visual Concepts brille. Il y aura de quoi pinailler sur une technique qui pouvait faire encore mieux mais dans l’ensemble, les divers biomes proposés sont colorés, plaisants et surtout vivants avec pas mal de personnages que l’on peut croiser çà et là.
Une conduite et des courses super géniales ?
LEGO 2k Drive, c’est avant tout des courses, et donc de la conduite. Dès la première prise en main, le bébé de Visual Concept est terriblement accrocheur, et surtout satisfaisant. Concrètement, en plus d’une sensation de vitesse plus que crédible, on est surpris de voir à quel point la maniabilité est aux petits oignons. Il en va de même pour les drifts à la Mario Kart, qui fonctionnent à merveille, comme le système de turbo, basé sur la destruction du décor alentour.
Même si la conduite est plus qu’agréable, elle n’en reste pas moins imprécise. La faute notamment à une caméra un peu trop rapprochée, mais aussi la maniabilité de certains véhicules faisant parfois penser à une savonnette. Mais qu’à cela ne tienne, nous apprécions cependant que le poids de chaque véhicule – réparti de 1 à 5 en fonction de sa lourdeur – se ressente manette en main.
Qui plus est, le côté accessible de la conduite est à saluer comme la transformation de votre véhicule en fonction du type de sol. Effectivement, un peu à la manière d’un Sonic & Sega All Stars Racing Transformed, votre bolide se modifiera en temps réel. En somme, vous irez de la voiture de course sur le bitume, à un véhicule tout terrain sur une route plus terreuse, en passant par un jet ski si vous êtes sur de l’eau. La transition des transformations de votre véhicule est impressionnante, et varie ainsi les plaisirs lors des courses.
Concernant les courses en elles-mêmes, nous sommes incontestablement sur du Mario Kart. Pour faire simple, le titre joue également sur les bonus à ramasser pour vous donner un certain avantage. De la possibilité d’être invisible temporairement, en passant par des projectiles, des missiles téléguidés à lancer voire des toiles d’araignée à balancer à la poire de vos adversaires, autant dire qu’il y a de la variété pour mettre des bâtons dans les roues des autres participants.
Bien évidemment, afin d’augmenter le fun des courses, le soft mise sur le fameux turbo. En dégommant des briques sur votre passage ou en driftant, vous remplissez la jauge de boost. S’il y a un petit aspect tactique au début, les courses deviennent un poil barbantes à cause de certains atouts, qui peuvent vite devenir abusés et vous donner la possibilité de finir systématiquement premier sans forcer. En même temps, l’IA des autres véhicules n’aide pas, car elle n’arrive jamais à véritablement proposer un vrai challenge, et ne brille jamais pour son intelligence…
Du côté de la construction des circuits, LEGO 2k Drive s’en sort bien. Si la plupart sont forcément loin d’un Mario Kart en matière de structure, force est de constater que les p’tits gars de Visual Concepts ont fait leur maximum pour proposer des circuits cohérents. Il n’est finalement pas rare de trouver quelques raccourcis sympas à emprunter qui demandent un certains timing, et on notera à minima 4 circuits principaux dont celui de la fin du jeu, qui sortent leur épingle du jeu en matière de possibilités. Tout n’est donc pas à jeter, même si on note une certaine irrégularité dans la conception des circuits.
Des biomes aux presque milles merveilles
Outre les courses, sachez néanmoins que LEGO 2k Drive propose trois grandes cartes ouvertes (Vallée de l’opaillage, Préfectrouille, Comté des grands rocs ainsi que la base turbo, qui est une petite île). Vous vous déplacez concrètement à bord de votre véhicule sur les différentes maps, et vous pouvez accomplir divers types de défis ou de quêtes. En clair, vous aurez des défis mondiaux à base de mini-jeux plaisants – casser des champignons, atteindre l’arrivée en mode cache cache avec un robot … -, ou encore des défis sur le pouce, chronométrés, pouvant aboutir à une médaille de bronze, argent ou or.
Bien entendu, attendez vous à retrouver également quelques quêtes, peu trépidantes. On vous demandera en général de récupérer certains objets à redonner au donneur de quêtes, voire retrouver des personnes dans une zone précise. Ces missions ne sont là que pour le remplissage. Sachez enfin que vous avez les courses du mode histoire qui elles, sont bien plus attrayantes.
Au niveau de la progression, LEGO 2k Drive se révèle finalement bien trop répétitif pour que l’on prenne notre pied sur la longueur. Pour avancer dans le mode histoire, vous devrez parfois faire du farming pour monter en niveau et donc accomplir les différentes quêtes, défis ou courses à tire larigot. Qui plus est, le but sera à chaque fois de récupérer un drapeau sur chaque course, faire une course finale pour récupérer une médaille, et rebelotte jusqu’à atteindre la coupe céleste.
Autant dire que Visual Concepts n’a pas fait dans l’originalité à ce niveau, et la progression devient monotone après quelques heures de jeu. Ceci dit, la durée de vie du soft reste convenable car il vous faudra au moins 10h pour venir à bout du mode histoire. Par la suite, sachez que vous avez la possibilité de finir les défis et quêtes délaissées, comme de monter jusqu’au niveau 30, qui est le maximum à atteindre. En sachant que vous êtes obligé d’atteindre le niveau 20 minimum pour acquérir le rang A sur le mode histoire.
La durée de vie peut ainsi atteindre pas moins d’une petite vingtaine d’heures pour tout faire. Néanmoins, le mode multijoueur qui l’accompagne n’a rien de transcendant. Vous aurez à disposition les modes tournoi de la coupe, et courses. Le premier vous fait faire 4 courses et détermine le gagnant à base de points en fonction de son classement sur chaque circuit. Quant au second, il s’agit d’une bête succession de courses sans la moindre compétitivité, . On remarquera l’absence d’un mode classé. Vous y jouerez certainement une petite heure, avant de délaisser ce multijoueur, déjà désert en matière de joueurs. On espère que le contenu sera plus étoffé via les divers pass que font payer Visual Concepts…
Construction qui rime avec personnalisation, et micro-transaction
Pour un jeu LEGO, il est évident que le titre allait forcément passer par la case construction. Rassurez vous, la production de Visual Concepts donne la possibilité aux joueurs de confectionner la voiture de leurs rêves, avec un peu plus de 1000 types de briques différentes. Bien que le réticule pour placer nos briques soit encore une fois très imprécis, il faut dire que les possibilités de construction de notre bolide sont immenses, et devraient ravir les fans invétérés de LEGO.
En revanche, on pourra quand même pester sur l’impossibilité de créer notre propre personnage. Effectivement, vous n’aurez que des pilotes prédéfinis, sans que l’on ait au moins un éditeur pour se fabriquer un protagoniste à notre propre image par exemple.
À contrario, le titre puise sa force dans la personnalisation des véhicules via des atouts. Si chacune des voitures dispose de compétences spécifiques en vitesse, accélération, maniabilité ou santé, les atouts peuvent agrémenter ces statistiques, et les rendre ainsi plus robustes ou rapides. D’ailleurs, c’est en débloquant les rangs C, B et A que vous pourrez ensuite assigner un atout pour chaque rang gagné, et être presque inébranlable sur vos trois types de véhicules – course, tout terrain et marin -.
On rajoute à cela le fait que certains véhicules disposent de compétences particulières. De compétences passives qui peuvent être au choix défensives ou offensives, certains bolides obtenus des mains de votre rival vous octroient en effet des skills précis qui pourront vous aider à pulvériser vos adversaires futurs. Qu’on se le dise, le système de personnalisation de nos véhicules est intelligent et bien ficelé dans son ensemble.
Par contre, la dernière note plutôt mauvaise proviendra des fameuses micro-transactions. En allant sur la boutique qu’est le bazar d’Hugo Rille, il vous sera possible d’acheter véhicules ou nouveaux pilotes avec l’argent du jeu, voire de l’argent réel. Encore une pratique qui aura de quoi faire grincer des dents, surtout qu’il faut passer des heures supplémentaires à jouer afin d’obtenir suffisamment d’argent virtuel pour acheter nos bolide ou pilotes préférés. C’est le gros point noir du jeu, avec les différents pass qui vous donneront accès à du contenu qui arrivera plus tard dans l’année…
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