Pendant que Multiversus continue sur sa lancée, fort de ses 20 millions de comptes créés depuis le lancement, donc de joueurs et joueuses potentiels, voilà qu’un nouveau challenger se montre. LEGO Brawls. Développé par RED Games et édité par Bandai Namco et The Lego Group, les développeurs font le pari d’imposer un titre basé sur la puissante marque qu’on ne présente plus.
Initialement sorti le 19 septembre 2019 sur Apple Arcade et IOS, depuis le 2 septembre le soft est disponible sur PC, PS4 et PS5, Xbox One, Xbox Series et aussi sur Switch. Il ne s’agit pas ici d’un free-to-play, mais bien d’un jeu vendu plein pot, avec l’idée de viser un public familial, voir d’enfants. Nous allons voir via ce test, si LEGO Brawls possède ce qu’il faut pour faire office d’alternative viable sur le terrain des brawlers.
Condition de test. Nous avons joué 6 à 7 heures sur la version PS4. Un temps de jeu que nous estimons suffisant pour se faire un avis complet sur le soft.
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Le premier point important dans un jeu de combat, avant même de toucher la manette, c’est le roster. La force de LEGO Brawls tient dans la franchise dont il est issu, à savoir un nombre pléthorique d’itérations thématiques. Ainsi, on retrouve des personnages divers et variés, dont certains appartenant aux univers Ninjago, Jurassic World, à la piraterie ou encore au western. Quand bien même des licences sont absentes, avec son casting de plus de 200 personnages jouables, il y a de quoi faire ici. Depuis Tobal 2, à qui l’on a dédié une chronique sur le site, nous n’avions pas vu autant de visages différents dans un jeu du genre.
De surcroît, malgré l’abondance du casting il est totalement possible de créer son héros. Cela passe par la reprise des éléments cosmétiques du roster que vous agencez à votre guise. On peut modifier les cheveux, le visage, son arme, les jambes et le corps, ou bien les attaques spéciales qu’il sera possible d’utiliser en pleine partie. Sur ce point, LEGO Brawls ne déçoit pas. On débloque rapidement des personnages et/ou des éléments cosmétiques ce qui permet d’avoir une petite carotte pour nous inciter à multiplier les parties. D’autant plus que l’on peut choisir un univers thématique, parmi ceux précédemment cités, entre autre, et ainsi y débloquer des éléments spécifiques.
À la manière d’un battle pass en somme. C’est plaisant d’avoir son propre bonhomme. Malheureusement, dans les faits toute cette personnalisation n’apportera rien de plus en combat. Il y a des armes à feu et des armes blanches, mais entre elles il n’y a pas vraiment de différence. La portée, les dégâts, ou encore les coups et animations sont similaires. C’est dommage, car en apparence c’est intéressant. C’était l’occasion d’enrichir le gameplay et de donner plus d’attrait aux éléments déblocables qui sont, au final, la seule véritable source de rejouabilité.
L’Evasion de l’Indominus
Parce que concernant les phases de combat, le cœur du jeu, le constat n’est pas loin d’être déplorable. Toujours sur la forme, LEGO Brawls est convaincant. Ni belle ni moche, la direction artistique fait le minimum pour habiller ses arènes, avec la reprise des décors des productions animées et ça fonctionne assez bien. Si l’on en trouve des basiques, qui vont se rapprocher de ce que propose la concurrence, d’autres, généralement thématiques, vont proposer une construction différente. On pense notamment aux arènes western et Jurassic World qui donnent accès à des interactions de décors. Cela a le mérite d’apporter de la folie aux affrontements.
Surtout que le soft n’est pas un brawler comme les autres, puisqu’on a ici plusieurs modes de jeu différents. Du classique battle royal, le dernier debout l’emporte. Mais aussi et surtout de la prise de zone. Ce faisant via de la coopération en équipe où il faudra vagabonder un minimum sur la map. C’est pourquoi on aura plus de surface que sur un brawler classique. Et une importance moindre aux arènes avec vide. L’occasion aussi pour récupérer des cubes donnant accès à des coups spéciaux et/ou des bonus du type chevaucher une monture ou geler l’ensemble des ennemis sur place.
On est en droit de l’attendre, LEGO Brawls c’est du grand n’importe quoi, et ça fait du bien. Cependant, là où ça coince, c’est que la profondeur de gameplay est tout bonnement inexistante. Cela se pressentait sur les premières parties, mais se confirme sur la durée. Aucun combo à l’horizon ni même de variation dans les coups donnés. C’est simple, hormis bourriner la touche d’attaque (carré sur PlayStation) et les attaques spéciales qui s’enclenchent avec deux autres boutons, il n’y a rien d’autre à faire. Et ceux peu importe l’arme équipée comme nous le disions plus tôt.
Revenge of the brick
C’est assez terrible, car cela rend les combats très répétitifs. On ne progresse pas vraiment avec nos personnages. Difficile d’y voir une quelconque courbe d’apprentissage. La seule explication, c’est le cœur de cible très jeune, et ce n’est pas un argument viable. Il y a un rapide tuto mais aucun mode entraînement, cela en dit long. Pour nous, ce n’est pas acceptable, surtout devant un concurrent comme Multiversus qui a, lui aussi, de quoi séduire les plus jeunes. Les deux titres sont bien différents c’est indéniable, mais on ne peut nier qu’ils s’inscrivent plus ou moins sur le même segment du versus fighting.
Et puis, rares sont les jeux de combats à se montrer aussi pauvres en mécaniques de jeu. Que ce soit aujourd’hui ou il y a vingt ans. Pour enfoncer le clou, l’absence de feedback et d’impact des coups rendent l’expérience sans saveur. Au point que par moment, pris dans une hystérie visuelle qui n’aide déjà pas à la lisibilité de l’action, sans parler de la caméra, on ne sait même pas si l’on frappe quelqu’un ou non. C’est un gros problème. Il n’est pas non plus possible de s’affronter en 1 vs 1 et aucun mode solo n’est disponible. Pour nous c’est rédhibitoire. LEGO Brawls en perd tout intérêt, même pour un enfant de 8 ans qui trouvera mieux ailleurs.
Enfin, la présence du cross-plateforme est à signaler, c’est une bonne chose. Néanmoins, c’est déjà un problème actuellement, on est en droit de douter du nombre de joueurs et joueuses en ligne. Lors de ce test, nous n’avons pas croisé grand monde sur les serveurs. Nous avons passé beaucoup plus de temps à jouer contre des bots. Si tant est que ce soient des bots. Le jeu est plutôt avare en informations et n’affiche pas les vrais pseudos, cela n’est pas toujours très clair. En définitive, il semble qu’il ne vise aucunement l’aspect compétitif, en tout cas on l’espère, auquel cas l’essai est raté.
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