Plutôt enthousiastes après notre première prise en main à la Gamescom, nous étions forcément curieux de voir enfin la teneur de LEGO Bricktales, sorti le 12 octobre dernier sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et Switch. Il faut rappeler que le soft est chapeauté par les p’tits gars de Clockstone, habitué aux jeux de construction vu qu’ils avaient développés auparavant la franchise Bridge Constructor, assez pointue dans son domaine. Et qu’on se le dise, on sent l’expérience du studio en la matière et construire avec des briques LEGO est plutôt plaisant, bien qu’il y ait quelques nuances.
Conditions de test : Nous avons terminé Lego Bricktales en 10h de jeu sur notre première partie en prenant notre temps sur chaque construction, mais sans faire le 100% sur chaque monde néanmoins. Le titre a été testé sur PC avec 16 Go de Ram, une GTX 1070 et un i5 cadencé à 3.8 Ghz.
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ToggleÀ la rescousse du parc d’attraction de votre grand-père
Comme nous le pressentions, LEGO Bricktales propose finalement une histoire assez banale. Vous apprenez par votre grand père que la maire s’apprête à saisir son terrain, si aucune mesure n’est prise pour réparer le parc et les attractions. C’est alors qu’un robot nommé Rusty arrive d’une autre dimension, et demandera à votre grand-père de récupérer cinq cristaux d’euphorie dans cinq mondes différents, pour enfin retaper ce parc d’attraction au plus vite.
Concrètement, la narration du titre est générique, et avec une fin très prévisible et pas forcément marquante. Ceci dit, les différents mondes que l’on visite sont vraiment grisants, et on y retrouve forcément un humour à la LEGO bourré de références qui font toujours plaisir. Car pour le coup, l’écriture des dialogues est bien ficelée, et c’est déjà ça de pris. Parce que pour le reste, l’histoire contée n’est pas fameuse, bien que poétique dans le fond.
Sur l’aspect purement esthétique, LEGO Bricktales frappe fort. En dépit d’un habillage graphique qui est assez daté, sur les textures notamment, le titre de Clockstone est fortement agréable sur sa direction artistique. Avec son côté mignon et coloré, les p’tits gars de Clockstone lui ont offert un visuel attrayant. En revanche, il y aura de quoi pester logiquement sur le manque de variété dans les décors, qui va de pair avec un recyclage évident.
Un point fort décevant, même si l’optimisation est finalement décente, à peu de choses près. Il n’est pas rare d’avoir quelques ralentissements à certains endroits du jeu, mais aussi une physique parfois assez étrange, et pas tout le temps bien calibrée. Il en va de même pour la bande-son qui, si elle colle bien à l’ambiance de LEGO Bricktales, aura la fâcheuse tendance à nous taper sur le système à cause de quelques musiques tournant en boucle…
Une séquence construction très imparfaite…
Avant tout, nous sommes sur un jeu estampillé LEGO, avec une énorme composante construction et créativité. Vous faites évoluer votre personnage sur de petits dioramas et divers mondes, avec une partie aventure que l’on évoquera plus tard, et il vous faudra le plus souvent réaliser des constructions, afin de progresser. Ici, le titre vous proposera de manière générale de monter diverses structures avec des types et nombres de briques limités, mais également dans une zone bien précise.
Grosso modo, le jeu de Clockstone est extrêmement pointu sur ce côté là, et réaliser nos constructions est au début plutôt fun malgré des objectifs précis à remplir. En globalité, on vous demandera de construire des ponts pour y faire passer vos robots, reconstituer divers bâtiments ou édifices voire réaliser des perchoirs, ou encore de grands escaliers. Le tout peut paraitre varié au premier abord, mais devient vite répétitif sur les types de constructions à effectuer et valider par la suite. Qui plus est, certains objectifs deviennent eux aussi redondants sur la longueur et parfois tarabiscotés.
De plus, l’aspect frustrant de LEGO Bricktales résidera dans la caméra, mais aussi le manque d’aide pour avancer dans le jeu. Effectivement, il n’est pas rare d’avoir une caméra tellement peu optimale et précise, qu’il en deviendra agaçant pratiquement tout le temps de placer une brique de manière précise. S’il subsiste quelques touches spécifiques pour faire bouger de haut en bas la brique afin d’essayer de la disposer, ce soucis de caméra persistera et constituera le gros point noir du jeu.
Qui plus est, il n’y aura jamais d’indice spécifique pour vous aider à construire la structure, si jamais vous bloquez méchamment. Pour un jeu LEGO, qui est pourtant censé toucher un public assez large, il faut bien admettre que cela fait tâche et Clockstone aurait dû ajouter un paramètre pour aider le joueur, si ce dernier peine pendant plus d’une demi-heure à réaliser son édifice.
… Pour un côté aventure original mais répétitif
Outre l’aspect construction en demi-teinte, LEGO Bricktales a quand même imbriqué – sans mauvais jeux de mots – toute une partie aventure. Comme évoqué un peu plus haut, vous pourrez faire évoluer votre protagoniste sur de nombreux dioramas. Et en plus des constructions, votre personnage en LEGO pourra, au fil du jeu, gagner de nouvelles compétences. Ces dernières pourront lui permettre de progresser dans l’aventure en réalisant quelques puzzles ou en atteignant des endroits inaccessibles, afin de dégoter quelques collectables ou coffres contenant la monnaie de chaque monde.
Et en parlant des puzzles ou objectifs de cette séquence aventure, autant dire que l’accessibilité est exacerbée. Pour faire simple, vous devrez en général parler à divers personnages, voire éventuellement résoudre des énigmes beaucoup trop simples avec vos diverses compétences. Qui plus est, les divers aller-retours incessants se feront ressentir, et même la progression schématique globale de chaque monde finira par se répéter inlassablement.
Autant dire que la déception est de taille, même si le côté personnalisable de votre personnage en LEGO est bienvenu. En récoltant diverses monnaies dans les cinq différents mondes, vous aurez ensuite la possibilité d’acheter des éléments de personnalisation qui seront liés aux thèmes des mondes visités. Vous pourrez ainsi habiller votre avatar de la tête aux pieds, et bien que cela soit purement cosmétique, ce petit point permet un côté personnalisable des plus sympathiques, bien que l’on aurait aimé que cela ajoute des capacités à notre protagoniste.
On termine avec sa durée de vie, très correcte. Comptez quand même au moins une bonne dizaine d’heures pour une première partie, sans forcément viser les 100 % de chaque monde au niveau des collectables tels que les animaux, coffres ou boutiques. C’est relativement satisfaisant, d’autant qu’il est tout à fait possible de revenir sur les mondes pour utiliser vos nouvelles compétences voire sur vos constructions, afin de les embellir comme il faut avec le mode bac à sable. En soi, LEGO Bricktales peut tenir en haleine tout types de joueurs, malgré ses nombreux écueils. Et qu’on se le dise, le tarif proposé est pour le moins accessible – 29.99 € –.
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