Sorti le 5 avril dernier, LEGO City Undercover revient sur nos consoles après avoir fait un passage exclusif à la Wii U. Une version améliorée qui permettra aux joueurs qui n’ont pas encore pu toucher le soft, de découvrir les joies de ce nouvel épisode de la célèbre série de jeux de construction. Néanmoins, il ne s’agira pas ici d’une énième adaptation cinématographique comme nous en avions déjà eu l’habitude avec Harry Potter, Star Wars et bien d’autres, mais LEGO City Undercover est bien un jeu à part entière, qui disposera de sa propre histoire et de ses propres mécaniques.
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ToggleBienvenue à LEGO City !
Dans LEGO City Undercover, on incarne Chase McCain, un policier qui fait son retour à LEGO City. Après quelques années passées ailleurs, notre homme revient dans sa ville fétiche pour mettre un terme au crime qui est revenu de plus belle. Son némésis, Rex Fury, s’est en effet échappé de la prison dans laquelle il l’avait enfermé auparavant. Son évasion s’est accompagnée d’une hausse de la criminalité dans la ville et les flics locaux n’arrivent plus à suivre. Notre protagoniste devra donc résoudre bon nombre d’enquêtes policières et mettre derrière les verrous les voyous qui rodent dans les parages.
Si l’on a finalement pris l’habitude des adaptations cinématographiques comme sait si bien le faire le studio TT Games, celui-ci nous propose une aventure inédite avec LEGO City Undercover. Le titre dispose de sa propre histoire et un scénario – aussi léger soit-il, est bien de la partie. S’apparentant à un GTA-like mais en jouant du côté du gentil, Chase McCain se retrouvera ainsi dans la ville de LEGO City où il devra enchaîner les missions proposées par la trame principale.
Vous vous en doutez, l’intrigue scénaristique est assez simple : on incarne le parfait flic, on viendra en aide à toute la population, on assistera nos amis policiers pas toujours très malins et l’on mettra un terme aux activités criminelles. Quelques petites surprises arriveront au cours de votre aventure, notamment sur le pourquoi du départ initial de notre héros mais ça s’arrête là. Ne vous attendez pas à des rebondissements incroyables, l’histoire n’est présente que comme prétexte de toile de fond.
Après tout, la grande force du jeu et que l’on remarquera bien assez vite, c’est son monde ouvert. Bien que l’on sera régulé selon notre avancée dans les missions principales, on pourra absolument faire ce que l’on veut. La carte n’est pas spécialement grande mais elle est particulièrement dense et le fait qu’elle soit aussi riche et variée permet vraiment de s’éclater et de parcourir tous les recoins à la recherche de la moindre activité. Un peu comme dans les premiers GTA, certaines zones de la carte ne seront pas encore disponibles et cela dépendra de votre avancée dans l’histoire. Mais quoiqu’il en soit, l’avancée se fait aisément et cette liberté d’action est vraiment bienfaisante pour LEGO City Undercover.
De multiples références et un humour tordant
Comme dans la plupart des jeux LEGO, on retrouve bien évidemment les habituels discours un peu niais et les mises en scène stupides, mais toujours aussi divertissantes. C’est très clairement un élément important dans la série et cet épisode ne déroge pas à la règle. L’humour est bien présent et si certaines adaptations en faisaient parfois un peu trop, parfois pas assez, LEGO City Undercover a réussi à bien doser son aspect humoristique. Le ridicule est suffisamment ridicule pour nous faire rire, mais pas trop pour nous mettre mal à l’aise. Si, bien évidemment, il ne faudra pas s’attendre à des jeux de mots trop recherchés, on passe vraiment de très bons moments.
Du coup, ce côté bon enfant arrive à impacter tant les plus jeunes que les fans un peu moins jeunes. Les enfants pourront rire des situations insolites et quelques peu débiles tandis que les adultes arriveront à éclater de rire lors des multiples mises en scène. De nombreuses références et autres clins d’œil sont également de la partie, que ce soit au niveau des cinématiques ou des lignes de dialogue. On y retrouve par exemple, une scène avec deux personnages à l’avant d’un bateau se la jouant Rose et Jack (Titanic), des passages à la Matrix ou encore Les Dents de la Mer. Finalement, s’y l’on pourrait vite faire abstraction du scénario et des dialogues parfois trop simples, le soft nous tient en haleine avec ses gags et son côté théâtral que l’on aime tant dans la série. Assurément, les fans seront comblés.
On retrouve plusieurs personnages caricaturaux comme l’agent de police pas très futé, l’inspecteur Harry ou tout simplement Chase McCain, sûr de lui et qui profite très certainement de son assurance. Preux chevalier qu’il est, il viendra ainsi en aide à la ville pour se débarrasser de Rex Fury en enchaînant les différentes missions. Le découpage est assez simple puisque quasiment à chaque fois, on reçoit un coup de fil qui nous indique quoi faire, puis après quelques préliminaires à réaliser, on se lance dans le niveau en question.
Habitude de la série, le côté répétitif n’est pas en reste. Toutes les actions à effectuer se ressemblent et il n’y a rien de véritablement ludique lorsqu’il s’agit d’enchaîner les missions. Néanmoins, grâce à son aspect monde ouvert, LEGO City Undercover permet très clairement d’amoindrir ce vieux démon. Nous sommes libre de partir à l’aventure ou non. Rien ne nous empêche d’attendre un peu avant de continuer ce qui nous est demandés de faire et explorer les recoins de la ville.
Par ailleurs, le contenu du jeu est tout de même colossal puisqu’en plus d’une histoire plutôt complète, ramasser tous les objets à collecter et réaliser tous les objectifs vous demandera de nombreuses heures de travail. Chase disposera d’une bonne panoplie de costumes à sa disposition et dénicher toutes les personnalisations prendra un temps certain – ou un certain temps si vous préférez. Sans oublier les briques rouges, briques dorées, personnages à débloquer… il y a très clairement de quoi faire.
Mains en l’air, je vous arrête !
LEGO City Undercover ne révolutionnera pas les mécaniques de gameplay de la licence. De plus, on restera cantonner à notre héros et seulement lui pour profiter de l’aventure. Nous aurons cependant plusieurs « Chase McCain » à disposition avec plusieurs costumes qui lui permettront d’obtenir des compétences diverses et variées. Ces dernières s’obtiennent au fil de votre avancée et permettront à notre protagoniste d’utiliser de nouveaux talents.
Ainsi, très rapidement, on aura la possibilité d’utiliser un grappin. Celui-ci permettra à Chase de s’accrocher à certaines plateformes et de se balancer pour atteindre l’autre côté. Mais le grappin pourra également être utilisé pour tirer sur un objet comme une échelle ou tout simplement, monter à un niveau supérieur. Plus tard, on pourra avoir le costume du voleur qui permettra à notre héros d’être… un bandit. Il aura ainsi les capacités d’ouvrir des portes et coffres normalement verrouillés et donc de débloquer certains passages qui n’étaient pas encore accessibles auparavant.
Du côté des affrontements, les nouveautés restent anecdotiques. On martèle la touche d’action pour affaiblir les ennemis, on tire à distance sur les assaillants ou les objets à détruire avec la même touche et l’on met les menottes aux bandits avec une seconde touche, le tout en slow-motion. Cependant, LEGO City Undercover propose tout de même quelque chose d’accrocheur avec cette possibilité de conduire tout type de véhicule. Si l’on a déjà connu ça via des missions ou quelques titres comme LEGO Jurassic World, on se croit vraiment dans un Grand Theft Auto à pouvoir vagabonder dans la ville et prendre la voiture de n’importe quel passant.
Du coup, forcément, les développeurs proposent plusieurs missions à travers lesquelles on devra réaliser des courses-poursuites à travers LEGO City tout comme les traditionnelles livraisons de véhicules. Comme vous vous en doutez, il faudra débloquer l’ensemble des bolides pour terminer le soft à 100% et il y en aura un sacré paquet. De plus, dissimulés sur toute la carte, des emplacements de « Super-constructions » sont présents, où il faudra reconstruire la station à l’aide de briques. Ces briques sont une seconde monnaie intégrée au titre, en plus de l’habituelle monnaie en piécette. L’or servira toujours à acheter des objets tandis que les briques seront nécessaires à certaines constructions.
Quid technique et du portage ?
Sorti à la base sur Wii U, il est évident qu’il est important de faire un point sur les améliorations de cette nouvelle mouture. La plus grande nouveauté est indéniablement l’arrivée d’un aspect coopératif en local où deux joueurs pourront parcourir LEGO City avec sa propre caméra. La coop est l’un des points forts de la licence et le fait de pouvoir enfin jouer entre amis, c’est forcément un ajout de taille.
Néanmoins, si l’on pouvait profiter des fonctionnalités tactiles de la Wii U, ici, le charme est enlevé. Si bien sûr, les développeurs voulaient proposer la même expérience sur PC/PS4/Xbox One et Switch, il aurait peut-être été intéressant de conserver ou d’ajouter quelques mécaniques, notamment sur la nouvelle console du constructeur japonais. Au moins pour faire honneur à sa grande sœur et garder un semblant d’exclusivité côté Nintendo.
Côté graphismes, ce n’est pas sans mal non plus. Si la direction artistique et l’aspect cubique excusent grandement le fait qu’il n’y ait pas de véritables améliorations visuelles, c’est à la limite de ce que l’on pouvait être en droit d’attendre. Bien sûr, la remarque peut paraître cinglante et le soft reste tout de même très beau mais il s’agit après tout d’un portage que l’on paye au prix fort, souffrant toujours de baisses de framerate. Mais là où le portage n’est pas vraiment excusable, c’est au niveau de ses temps de chargement interminables, surtout avant de lancer le jeu et lors du lancement de celui-ci. On a largement le temps d’aller se chercher un donut et de le déguster.
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