Rares sont les jeux qui transforment tellement les codes d’un genre qu’il en devient méconnaissable. Pourtant, Lethal League Blaze a tout du jeu de baston. Match-up, jauge de super, combo… Ce qui ressemble de loin à une partie de squash sous acide dissimule un jeu aux mécaniques redoutables. Après un premier Lethal League un peu cassé mais vraiment fun, la Team Reptile entend bien proposer la meilleure version de son jeu.
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ToggleSel shading
Là où Lethal League ressemblait encore un peu trop au jeu flash qu’il était au tout début, Lethal League Blaze ne perd pas une seconde pour calmer tout le monde. Il arbore un rendu cell shading léché qui lui donne encore plus de faux-airs de jeux Dreamcast. Techniquement le tout est très simple, notamment au niveau des décors, mais ça reste très joli à voir en mouvement. Les nombreuses animations des personnages finissent de donner au titre une forte identité visuelle qui fait mouche. On a toujours quelques errances dans le character design avec des personnages clairement moins inspirés (Dice, Raptor, ainsi que Jet la nouvelle venue par exemple), mais les Candyman et Latch relèvent clairement le niveau.
Techniquement cette suite est très largement supérieure à son prédécesseur. Le jeu bouge beaucoup mieux, profite de textures plus fines et d’effets mieux travailler. Surtout et malgré la vitesse folle des parties, il est toujours très lisible. On ne perd que très rarement le fil de l’action, même à 4 joueurs. Fatalement cela arrive, surtout dans les parties avec plusieurs fois les mêmes personnages sur le terrain, mais ça reste très rare pour l’oeil aguerri. Là où le jeu pèche encore un peu, c’est que le moteur à parfois du mal à suivre l’action. Les ralentissements sont récurrents. Dans un titre où le timing est si important, c’est parfois très dommageable et nuit à l’action.
Versus Fighting
Si vous n’aviez pas touché à l’épisode précédent, il est peut-être temps de vous faire un petit tour du proprio. Lethal League Blaze, c’est un jeu de baston dissimulé sous ce qui s’apparente à un ballon prisonnier. On se renvoie une balle qui va un peu plus vite à chaque nouveau coup et le dernier survivant remporte la manche. Les joueurs doivent ainsi se renvoyer la balle en contrôlant la direction de leur frappe. Attention, plus la balle va vite, plus la renvoyer prend du temps. Temps pendant lequel les autres joueurs peuvent essayer d’anticiper la trajectoire pour se positionner et reprendre la main.
On peut aussi décider de placer une amortie qui remet la balle en jeu pour tout le monde mais qui permet de s’affranchir du temps de charge. De quoi complètement casser le rythme d’un échange et surprendre ses adversaires. Nouveauté, on peut aussi maintenant rattraper la balle à la main pour la relancer encore plus fort. La contrepartie étant que la balle ralentit fortement après un premier rebond. Un ajout qui ajoute encore un peu de profondeur à un titre déjà bien plus technique qu’il n’y paraît.
L’autre nouveauté de Lethal League Blaze, c’est l’apparition de barre de vie. Alors qu’avant un simple coup, peu importe la vitesse, suffisait à sortir un joueur, là il va falloir le mettre KO. Subtilité, les barres de vie sont conservées entre chaque manche et ne redeviennent pleines que lors d’une réapparition. Cette nouveauté a pour premier effet de rendre le jeu plus accessible, la place à l’erreur étant plus grande. Les nouveaux venus pourront tranquillement se faire au gameplay unique du jeu sans trop se faire maltraiter.
La Team Reptile a de toute façon tout fait pour accueillir de nouveaux joueurs. Deux tutoriels sont disponibles et font très bien le tour de toutes les subtilités du jeu. Ils sont accompagnés par un mode histoire, pas très intéressant à suivre certes, mais qui permet de se mettre en jambe avant de se lancer dans le grand bain du online. Côté modes de jeu on note aussi l’apparition d’un volley-ball et d’une sorte de mode Football. Les deux se jouent différemment du reste du jeu où la précision prend le pas sur la vitesse.
Une frappe de bâtard
C’est alors que l’on commence à vraiment profiter de Lethal League Blaze. Entre potes, que ce soit en local (surtout), ou en ligne une fois qu’on s’est un peu battu avec le matchmaking capricieux. Il y a de vrais progrès depuis le premier jeu qui était pratiquement injouable en ligne. Beaucoup moins de déconnexion, très peu de lag, même si ça reste perfectible. Ne comptez pas non plus trop sur Lethal League Blaze pour une expérience solo car en dehors du mode histoire il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent.
Lethal League Blaze n’est jamais meilleur que là où il veut être : en local entre potes. Quel que soit le niveau des participants, tout le monde profitera de la folie et de l’énergie du jeu. Il est un véritable générateur de moments hystériques où personne ne peut s’empêcher de réagir et d’hurler devant ce qui se passe. Quand une balle qui paraît impossible à toucher finit par être interceptée deux, trois, quatre fois puis amortie et relancée d’un coup mais rattrapée et renvoyée dans l’autre sens, le tout alors qu’on ne la voit même plus, c’est là que le jeu est à son meilleur. Et puis, les développeurs ont aussi glissé quelques power-up pour rendre les parties toujours plus dingues.
Et pour conclure il est impossible de passer sous silence la bande-son fabuleuse du jeu. Elle porte chacune des parties et retranscrit parfaitement l’ambiance recherchée. D’ailleurs en s’intéressant un peu aux compositeurs du titre, on s’aperçoit qu’un certain Hideki Naganuma a glissé un petit morceau sur le jeu. Il est notamment connu par la bande-son de… Jet Set Radio. Puisqu’on vous dit qu’on vous dit que le titre aurait sa place sur Dreamcast.
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