Comme PaRappa The Rapper sorti récemment (notre test maison ici), Locoroco reprend du service sur PS4 dans une version remasterisée. Nous avons récemment appris pendant l’E3 que le deuxième volet aura lui aussi droit à son remaster. Derrière ce jeu de plateforme original à l’époque, nous avons le game Designer Tsutomu Kouno. Ce dernier a notamment été l’assistant de Fumito Ueda sur Ico.
Voici venir les Barbapapa
L’action de ce jeu de plateforme pas comme les autres prend place sur une planète où vivent les Locoroco, des blobs colorés qui chantent à tue-tête. Tout bascule quand les méchants Moja envahissent cet environnement paisible. Ces derniers sont reconnaissables à leur couleur noir et au fait qu’ils crient leurs noms tels des Pokémon survitaminés. Avant de parler du gameplay, l’un des points majeurs du succès de l’époque était son charme unique de par son univers presque onirique et enfantin. Cette qualité est évidemment conservée dans ce remaster et elle est même sublimée grâce au travail de restauration pour permettre un affichage plus que correct sur grand écran et même de la 4K si vous être sur PS4 Pro.
Ainsi, nous avons des niveaux différents visuellement mais toujours très colorés. En revanche ne vous attendez pas à d’énormes changements de l’un à l’autre en termes de possibilités, la subtilité ne réside pas là. Contrairement à d’autres jeux de plateforme 2D classique, nous ne contrôlons pas le Locoroco mais l’environnement qui l’entoure. Comme dirait ce bon vieux Chuck, c’est la terre qui s’incline de 90 degrés quand il veut s’allonger. Pour notre petite boule jaune, c’est pratiquement la même chose. Il faut appuyer sur R1 pour pencher à droite et L1 pour pencher à gauche afin de faire rouler notre héros dans une direction. Le déclenchement simultané de ces deux touches le fera sauter pour franchir les nombreux obstacles. Le gameplay est simple mais efficace et surtout original. Ce remaster permet d’ailleurs de profiter du gyroscope de la manette et il faut dire que le tout fonctionne plutôt bien. On peut dire que c’est même plus amusant de cette façon.
Le but du jeu est d’arriver à la fin du niveau. Locoroco est l’un de ces softs qui illustrent bien l’adage que le voyage est plus important que la destination. En effet, l’objectif premier n’est pas trop difficile à atteindre. Le plus intéressant est de bien gérer les phases de plateformes de trouver les très nombreux endroits cachés. Sur le chemin, vous êtes amené à manger des fruits qui feront grossir votre blob. Rapidement, nous sommes aussi gonflé qu’un ballon de baudruche, certains passages sont alors trop étroits. Heureusement, il est possible de ses diviser en appuyant plusieurs fois sur rond, une fois franchis vous pouvez évidemment ne faire de nouveau plus qu’un et repartir de plus belle. Le système de jeu est agréable mais devient rapidement lassant étant donné qu’il n’évolue pas du tout au cours du temps. De plus, le jeu est très court, c’est donc un titre que l’on savoure mieux à petite dose. Toutefois, son prix compense quelque peu son manque de durée de vie. (14.99€).
Un jeu qui chante
Malgré tout, on peut reprocher à cette remasterisation de ne rien apporter de plus en matière de contenu. Ainsi, si vous avez déjà fait l’opus PSP, il n’est pas vraiment intéressant de s’y relancer, sauf évidemment par nostalgie. On parlait des nombreux bonus à récolter dans les niveaux. Il y a tout d’abord des objets pour la maison des LocoRoco. Il s’agit d’éléments de décor que l’on place à notre guise pour diriger le blob automatiquement vers un endroit choisi et récolter d’autres objets à la manière d’un Mario vs Donkey Kong. Ce n’est clairement pas le mode où vous allez passer le plus de temps cependant. Au cours des phases de plateformes, nous pouvons également gober de nombreuses mouches que l’on peut utiliser ensuite dans la section des mini-jeux et obtenir encore plus d’items pour la maison mais aussi des locoRoco supplémentaires. Le premier mini-jeu est celui du grappin comme ceux de la fête foraine. Deux autres que l’on vous laisse découvrir sont aussi à débloquer.
La bande son de Locoroco est sûrement sont plus gros point fort en plus du look attrayant. Tous ces petits êtres chantent dans tous les niveaux. A mesure que l’on grossit, notre grosse boule gélatineuse peut se diviser afin de se transformer en mini choral et débloquer certains passages dans les niveaux, et nécessitant un certain nombre de petits LocoRoco (pour un maximum de 20). Nous avons l’impression d’écouter des enfants chantonner dans une langue incompréhensible mais le plus étonnant est que l’on est facilement entraîné par les mélodies.
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