Difficile aujourd’hui de faire son trou parmi la multitude de rogue-lite/like sortant désormais chaque année. Le genre possédant de grands représentants (Dead Cells, Hades, The Binding of Isaac…), réussir à imaginer un jeu avec une proposition originale relève aujourd’hui d’un véritable défi. Un défi que tente de relever Cuddle Monster Games avec Lone Ruin, un twin-stick rogue lite avec son respect des codes, mais avec une proposition personnelle.
Conditions de test : Nous avons joué à Lone Ruin sur PC via une copie digitale envoyée par l’éditeur. Nous avons eu l’occasion de jouer pendant une dizaine d’heures. L’occasion pour nous d’explorer le jeu dans son mode principal ainsi que son mode survie dans les différentes difficultés proposées.
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ToggleDes voxels et des néons !
Le premier contact avec Lone Ruin est plutôt enchanteur. Nous nous retrouvons dès le départ avec un ensemble de voxels avec de beaux designs et décors nous transportant directement dans l’univers du jeu. Lone Ruin vous propose d’incarner un explorateur qui s’aventure dans les ruines d’un château. Après une petite cinématique, nous donnant les seuls éléments de scénario qui seront présents dans le jeu, vous vous retrouvez propulsés au cœur de l’action.
Après avoir choisi votre premier sort parmi les 8 proposés en début d’aventure, vous serez lancé dans les premiers niveaux. Vous devrez donc survivre et éliminer les ennemis qui arrivent par petites vagues afin d’obtenir le bonus de chaque salle. Ces bonus pourront être des améliorations pour votre sort actuel, un nouveau sort, ou encore des bénédictions.
Ce sera donc à vous de vous constituer avec perspicacité la meilleure combinaison de pouvoirs et bénédictions au fur et à mesure des salles fonctionnant tel un dungeon crawler. L’objectif final, vaincre les trois boss composant la run. Parmi les pouvoirs proposés en début de partie, trois d’entre eux auront un bonus supplémentaire. Une bonne idée pour soit vous aider à descendre dans les profondeurs de la ruine, soit pour vous pousser à essayer et découvrir d’autres pouvoirs.
Si lors de nos premières run, nous avons du mal à savoir quel effet fera chaque bénédiction, on se met à retenir petit à petit, puis à chercher à avoir la meilleure composition possible afin de se constituer un build assez puissant pour réussir notre tentative. À savoir de plus que certains sorts seront également proposés lors de la partie, parmi le panel proposé au début de la run, mais aussi d’autres qui serviront de support à nos sorts principaux.
Lors de la partie, vous aurez également la possibilité d’acheter des améliorations dans les boutiques qui vous seront proposées en sortie de duel contre un boss, ou bien dans les salles dédiées. À chaque grand étage, le tarif augmentera et il faudra soit économiser, soit se séparer d’une arme de notre panel pour acheter la dernière augmentation à la mode dont nous avons absolument besoin.
Une proposition sympathique, mais sans grand renouveau
Au bout de plusieurs parties, on atteint rapidement (dépendant de notre skill bien entendu) le boss final et ainsi notre première victoire. Dès lors se pose la fatidique question : et maintenant ? Nous avons l’occasion de pouvoir refaire de nouvelles runs afin d’obtenir un meilleur score, de faire le jeu en difficulté “hard”. Mais pour le coup, le déroulé sera le même.
L’autre bout de gras du jeu, c’est le mode survie, qui fonctionne sur un principe différent. L’objectif sera, en toute logique, de survivre pendant dix minutes avec à chaque gain de niveau une montée en compétence, que ce soit avec des améliorations de sorts, l’ajout d’une bénédiction ou encore du soin par exemple.
De même que pour le mode classique, il y aura la possibilité de faire ce mode dans deux niveaux de difficulté. En difficulté « hard », vous débuterez avec seulement trois cœurs de vie au lieu de cinq. Les adversaires seront bien entendu plus résistants, et vous enverront plus projectiles.
Si ce mode survie possède un véritable potentiel d’amusement, on aurait aimé avoir tout de même un peu plus de personnalisation. Impossible de changer la durée du mode, de bannir par exemple telle ou telle arme ou bénédiction afin de se challenger soi-même. Des choses simples à mettre en place qui auraient grandement amélioré l’expérience.
Lone ruin possède un potentiel qui n’est pas véritablement exploité
C’est tout ce qu’il y a pour l’instant à se mettre sous la dent. C’est dommage car l’ensemble fonctionne plutôt bien, et on s’amuse en jeu, mais la répétitivité de la proposition ainsi que la redondance des environnements visuels ainsi que des ennemis en jeu font qu’assez rapidement, nous avons fait le tour du propriétaire. Les musiques du titre, aux orientations électroniques aident également à donner à ce Lone Ruin son identité qui reste plaisante.
On aurait vraiment aimé que Lone Ruin propose davantage qu’un seul environnement, que certaines choses comme des sorts puissent être débloqués au fur et à mesure des parties, ce qui aurait donné un intérêt renouvelé à la jouabilité du titre, mais, au jour où nous écrivons ces lignes, il n’en est rien. On ajouterait également le manque de quelques options d’ergonomie qui n’auraient pas été de refus, comme la possibilité de échanger la place nos sorts afin de pouvoir optimiser notre jouabilité manette en main. C’est ce genre de petits détails qui font au final la différence lors de l’expérience globale du titre.
Reste à voir ce que proposera le développeur au fur et à mesure de la vie de Lone Ruin. C’est quelque chose qui semble d’ailleurs plutôt être en marche, avec plusieurs mises à jour déjà effectuées, le lancement d’un concours de score au mois de janvier, ainsi qu’un début de roadmap annoncé récemment. La preuve en tout cas d’une bonne volonté de la part du concepteur et de l’équipe d’édition du jeu d’améliorer leur copie, la peaufiner, et créer une communauté autour.
L’équipe est actuellement en train de développer un mode ascension qui débloquera petit à petit des runs beaucoup difficiles au fur et à mesure de votre progression, ou encore de nouvelles zones pour le mode survie. Comme on dit, wait and see !
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