On ne va pas commencer par le meilleur de Lord of Magna : Maiden Heaven puisque l’on va parler du scénario qui est plutôt inintéressant dans l’ensemble surtout pour des amateurs de l’animation nippone. Nous incarnons un jeune garçon tenant une auberge sur une petite île. A la mort de son père, il fait la promesse d’accueillir les clients comme s’ils étaient de la famille. Le problème est que le pauvre n’en a aucun, mais son quotidien change du tout au tout le jour où il rencontre une dénommée Charlotte prisonnière d’un cristal dans une grotte.
Il s’avère que la jeune fille est une sorte de guerrière divine ayant perdu la mémoire, le bon gros cliché habituel de l’amnésie, on y coupe pas. On va vite se rendre compte qu’elle n’est pas la seule et votre tâche principale sera de retrouver ses six sœurs pour dénouer le mystère petit à petit. Mise à part l’histoire un peu décousue et lente à démarrer, nous sommes face à une ambiance harem, chaque sœur que vous recrutez devient une maid pour votre auberge. Toutefois, on nous épargne quand même la surenchère d’érotisme, on a plus affaire à du fan service léger. Il y’a surtout énormément de dialogues souvent niais, un peu agaçant à la longue. Heureusement que Gewalt, le personnage badass, vient brûler un peu la guimauve.
Un homme, sept filles, une auberge…
Autre mauvais point de ce RPG est qu’il n’y a pas d’exploration mise à part l’auberge où vous pouvez vous déplacer librement. Pour le reste, on navigue entre plusieurs zones qui nous emmènent directement sur les champs de bataille. Justement pour les combats, nous sommes face à du RPG stratégique en temps réel ce qui donne des affrontements plutôt rythmés. Le but est de détruire tous les monstres ou un seul en particulier pour remporter la victoire. Vous disposez pour cela d’une équipe de quatre, le héros plus trois autres filles de votre choix. Il est indispensable de placer la meilleure attaque possible dans les énormes vagues d’ennemis pour les envoyer valdinguer afin de créer des combos dans une sorte d’effet domino. A partir de dix, il est possible de grappiller un tour supplémentaire.
Bien entendu, vous disposez de compétences et de sorts pour pimenter les choses, mais on remarque tout de même quelques défauts malgré le dynamisme ambiant. Il est tout d’abord difficile de profiter des avantages du terrain, qui sont peu nombreux au passage, comme amener un boss près de tonneaux explosifs par exemple. Enfin, les combats ne se renouvellent pas du tout et niveau stratégie, on est plus dans le bourrinage intensif que dans l’élaboration de plans ingénieux. Il faut tout de même avouer que le style des filles et leurs capacités respectives apportent un peu de nouveautés au cours de la partie.
Le paradis des soubrettes
A la fin des de ce joutes, vous empochez bien évidemment de l’expérience pour monter de niveau, mais aussi différents objets. Des items consommables donnant du soin ou du boost de statuts, mais aussi des éléments pour le craft. Car il faudra bien se préparer à l’auberge en fabriquant soit même ses compétences que l’on pourra équiper sur le personnage compatible. Il est également possible d’acheter toutes sortes d’objets même si le porte-monnaie fond très vite. L’autre méthode pour renforcer vos drôles de dames est d’effectuer des event avec elles. Quand vous vous rapprochez de l’une d’elle, vous obtenez une super attaque.
Cependant, il est impossible de débloquer tous les events en une seule partie. Pour ça, il faudra recommencer le titre plusieurs fois d’autant que sept fins différentes sont disponibles (une pour chaque fille). Malheureusement, il sera difficile de recommencer une autre session, mais pour les joueurs férus du genre, il y a même une longue liste de succès à débloquer.
Passons maintenant au point fort du titre. Graphiquement le soft est impeccable, c’est colorée, détaillé, sans oublier les portraits des personnages magnifiquement dessinés. En plus du générique, nous avons droit à de petites séquences animées aux moments clefs de l’intrigue que l’on apprécie. Le style « chibi » global est plutôt agréable à l’œil de même que les effets lors des combats. Au niveau des musiques, Lord of Magna : Maiden Heaven s’en sort plutôt bien avec des thèmes variés même si on est loin de l’excellence il faut le dire. Concernant les voix anglaises, on appréciera ces dernières lors des affrontements, moins lors des dialogues.
Par ailleurs, l’anglais est l’unique langue disponible, que ce soit au niveau du doublage ou même des textes ce qui pourra en rebuter certains. On rappelle également que le titre est disponible uniquement en version dématérialisée pour ne rien arranger, l’Europe n’ayant pas eu droit à la version boîte.
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