Alors qu’un nouveau trailer pour Lost in Play pointait le bout de son nez lors du Future Game Show de Game Radar en juin dernier, le titre s’est finalement fait une place dans le catalogue PC et Nintendo Switch le 10 août dernier.
Se situant au carrefour entre point’n’click et jeu d’aventure, Lost in Play vous permettra d’incarner Toto et Gal, un frère et une soeur, à l’imagination débordante. Tellement débordante que vous serez très rapidement transportés dans un monde onirique, né de l’imagination de la fratrie, peuplé de gobelins (dont certains ne vous souhaiteront pas que du bien), de dragons longilignes et d’oiseaux de mauvaise augure.
Proposant une expérience vidéoludique avec une patte graphique digne du dessin-animé Gravity Falls, le point’n’click développé par le studio israélien Happy Juice promet de plaire aux petits comme aux grands. Reste à savoir si la promesse est tenue et, surtout, si les aventures de Toto et Gal vous transporteront dans leur univers coloré.
Conditions de test : Nous avons pu tester Lost in Play durant quatre heures sur un PC possédant la configuration suivante : une carte graphique GeForce RTX 2060, 16Go de RAM et un processeur AMD Ryzen 5 3600X. Le jeu a été terminé et la totalité des trophées ont été obtenus.
Quand la fiction dépasse la réalité
Une petite maison à la campagne, avec un jardin arboré, une petite fille un peu rêveuse et son frère accroché à sa Gameboy comme une moule à son rocher, voilà le terreau de Lost in Play. Mais, très rapidement, le point’n’click classique va devenir beaucoup plus étoffé et vous serez littéralement transporté dans un monde complètement différent. Issu de l’imagination de Toto et Gal, les deux protagonistes que vous pourrez incarner dans cette aventure, vous évoluerez à travers pas moins de quinze épisodes pour une durée totale d’environ 4 heures (nous reparlons de cette durée de vie un peu plus loin dans le test). À noter que vous ne pourrez qu’à de très rares occasions changer librement de personnage, vous incarnerez très souvent le frère ou la sœur sans avoir à le décider.
Parti d’un monde et d’un quartier somme toute classique, vous serez très rapidement transporté dans un monde peuplé de monstres en tout genre : du gobelin prêt à tout pour gouverner à la mouette jouant aux échecs, sans oublier les dragons volants façon Shenron dans Dragon Ball Z. Cet univers imaginaire, doté d’un bestiaire plutôt riche, vous permettra de voguer sur les eaux, de voler à dos de dragon en bois et de plonger dans un sous-marin miniature. En bref, tout ce qu’un enfant a toujours rêvé. Cela tombe bien, c’est le sujet principal de Lost in Play : jusqu’où l’imagination d’un enfant peut aller et se voir transporter dans ses pérégrinations irréelles.
Tous les ingrédients classiques du genre sont présents : vous allez devoir trouver divers objets afin de les utiliser pour déverrouiller d’autres objets ou bien de débloquer divers mécanismes afin d’obtenir d’autres ressources qui vous permettront de progresser dans le niveau. Pour cela, vous ne serez pas complètement laissé seul. Bien que les énigmes soient, dans l’ensemble, plutôt accessibles, certaines risquent de vous poser quelques soucis.
Et si vous coincez vraiment sur une énigme, vous aurez la possibilité d’être guidé par l’intermédiaire d’un indice. Il n’y aura d’ailleurs pas seulement que cette mécanique pour vous aider, les différents personnages non joueurs vous communiqueront l’objet dont ils ont absolument besoin, ce qui vous aidera énormément dans votre quête.
Finalement, on peut se dire qu’il n’y a vraiment rien de nouveau dans Lost in Play mais Happy Juice n’a pas fait les choses à moitié : les énigmes sont variées et les mini-jeux plutôt sympathiques à prendre en main.
Un jeu familial par excellence bien que parfois frustrant
Passé l’univers magnifique (surtout par les graphismes) et les énigmes, Lost in Play peine au niveau de sa durée de vie. Pour un prix de lancement à quasiment 20 euros, terminer le jeu sans mal au bout de 3h30/4h risque bien de ne pas passer chez tout le monde. Surtout que le final du jeu laisse un goût vraiment amer et qu’énormément de choses auraient pu être faites et tout un tas d’autres univers auraient pu être abordés.
Sans divulgâcher quoi que ce soit de la fin du jeu, vous aurez droit à une assez longue cinématique, suivant le périple de Toto et Gal, dans des mondes peuplés de monstres que vous ne croiserez jamais en jeu et, qui, pourtant semblent si prometteur ! Quel dommage de mettre l’eau à la bouche du joueur sans pouvoir s’y plonger réellement. Une vraie déception de ce côté-là, bien que cela n’enlève en rien la qualité globale de cette œuvre vidéoludique. Malheureusement, moins de cinématiques pour plus de temps de jeu aurait été préférable.
Malgré tout, l’accessibilité de la partie point’n’click, mêlée à une difficulté un peu plus corsée (loin d’être inaccessible, disons-le), font de Lost in Play un jeu idéal pour les familles. D’ailleurs, le studio avait mis un point d’honneur à ce que ce soit le cas et, force est de constater que le pari est rempli. Vous pourrez facilement initier vos enfants aux point’n’click, voir aux jeux vidéo en général, en jouant avec eux à Lost in Play. L’histoire, simple mais efficace, et les différents personnages que vous croiserez tout au long de votre périple en font un must-have du genre et permettra aux joueurs de toutes les tranches d’âge d’y trouver leur compte.
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