Disponible depuis fin mars 2020 en exclusivité sur Google Stadia, Lost Words : Beyond the Page s’ouvrira enfin à un bien plus large public le 6 avril prochain en arrivant sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Nintendo Switch. N’ayant pas pu jouer à la production de Sketchbook Games, de Fourth State et de Modus Games lors de sa sortie initiale, voici notre avis sur ce titre avec une petite année de retard et, autant vous le dire tout de suite, il s’agit d’une véritable pépite.
Conditions de test : Test réalisé à la manette sur un PC possédant une mémoire vive de 8 Go de RAM et équipé d’un processeur Intel Core i5-9400F (2,9 GHz) et d’une NVIDIA GeForce RTX 2060. Le titre a tourné dans la configuration graphique la plus élevée en 1080p durant toute la phase d’essai. Celle-ci a duré environ 4h30, temps nécessaire pour finir le jeu quasiment à 100%. Cet article est garanti sans spoilers.
Un scénario émouvant
Lost Words : Beyond the Page vous propose de suivre l’histoire d’Isabelle Barbara Cooke, aussi appelée par la plupart des gens qui l’entourent Izzy. Un jour, cette jeune fille reçoit en cadeau de la part de sa grand-mère un journal intime qu’elle décide d’utiliser pour parler des moments marquants de son enfance et laisser libre cours à sa passion pour l’écriture en racontant l’histoire d’un personnage fictif, dont vous choisissez le nom au début de la partie, vivant dans le monde fantastique issu de son imagination, Estoria.
Reposant entièrement sur cette relation extrêmement forte entre l’autrice et son univers durant huit chapitres, le titre offre un récit court (entre 4 et 5 heures pour en voir le bout), tantôt naïf, tantôt émouvant, voire poignant à certains moments. L’écriture a beau être simple, elle n’en demeure pas moins très efficace et ne souffre d’aucune longueur.
Izzy nous emmène à la découverte de ses deux mondes, le réel et l’imaginaire. Elle exprime ce qu’elle ressent au plus profond de soi, sans filtre. Grâce à un scénario plaisant mais aussi un doublage audio et une bande-son de grande qualité (sur laquelle a notamment travaillé un certain Gareth Coker), que ce soit dans les instants de joie ou de peine, on avance avec elle sans jamais lâcher cette main qu’elle nous tend dès le début de l’aventure. Une vraie réussite.
Bien conçu malgré quelques défauts
Même si l’expérience de jeu proposée par les développeurs repose essentiellement sur la narration, ce n’est pas le seul et unique atout de Lost Words : Beyond the Page. En effet, bien que classique, le jeu intègre un level-design linéaire bien pensé. Le gameplay est très accessible et adapté à un large public puisqu’il se limite à des déplacements basiques de plateforme en plateforme et à des interactions avec divers éléments de l’environnement en usant du joystick droit de la manette.
Celles-ci feront souvent office de puzzle très facile à résoudre en utilisant un livre magique rempli de plusieurs mots qui seront vos seules « armes » pour progresser dans votre périple. Par exemple, « Relever » pourra vous aider à soulever une porte en bois fermée à cause d’un mécanisme défectueux, « Casser » vous sera très utile pour détruire un obstacle qui vous barre la route. Quant à « Consumer », il vous servira à allumer les torches présentes sur votre chemin. Une idée loin d’être révolutionnaire mais qui fonctionne parfaitement.
D’un point de vue graphique et artistique, le titre est également une réussite sans être une claque pour autant. Dès les premières secondes de jeu, l’immersion est au rendez-vous et, que ce soit en parcourant les pages du journal intime d’Izzy ou en explorant les différentes régions sombres et colorées d’Estoria, on prend beaucoup de plaisir à évoluer dans ces deux univers entièrement liés par les sentiments de la jeune fille.
Malgré toutes ces qualités, la production de Sketchbook Games, de Fourth State et de Modus Games souffre de quelques défauts bien visibles. Rassurez-vous, si cela ne brise jamais ni l’immersion, ni le côté émouvant du conte qui nous est offert, on a quand même pu constater que la caméra met parfois plusieurs secondes avant de se placer correctement.
Notez aussi que des bugs et problèmes de fluidité dans certaines animations ainsi que de très rares soucis de synchronisation entre les dialogues audios et écrits pourront vous accompagner durant votre partie. C’est dommage.
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