L’univers Mad Max fascine, et si les combats de véhicules sont présents dans certains autres jeux, ici, c’est une tout autre dimension que propose le soft. Entre découverte des vastes étendues désertiques et luttes acharnées contre les survivants, le titre de Warner Bros. nous plonge directement dans l’aventure post-apocalyptique et l’univers du film Fury Road.
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ToggleIl est Mad, Max
Emporté par la volonté de proposer une aventure unique aux joueurs, Avalanche Studios nous ponds cette adaptation du film sorti en Mai dernier. Libre, prêt à tout, Max nous plonge dans l’intrigue-même du film, ou plutôt, dans une pré-quelle de celui-ci où notre protagoniste sera confronté à la dure vie de survivant. Et bien que cette pré-quelle soit liée à Fury Road, toute personne pourra apprécier à sa juste valeur le soft sans forcément avoir visionné le film – celui-ci n’ayant aucun réel impact sur votre avancée (Et qu’on se le dise, bien que très bon, Mad Max: Fury Road n’apportait pas de réelle histoire intéressante...).
Par ailleurs, le titre d’Avalanche Studios suit un peu les plates-bandes de Batman Arkham Knight, à savoir puiser sa force de l’univers proposé dans nos salles obscures mais sans en découdre avec l’histoire principale, permettant aux développeurs de mettre à profit leur créativité et profiter pleinement de cette liberté. L’équipe n’est ainsi pas limitée par l’obligation de reprendre certains passages du film et peut aisément s’aventurer sur d’autres terrains – parfois hasardeux, parfois réussis.
Niveau trame scénaristique, sachez que Mad Max vous plonge dans un univers post-apocalyptique où vous serez catapultés dans de vastes landes désertiques où différentes factions s’affrontent pour une seule et même ressource : l’essence. Tout se joue là-dessus puisque pour traverser les terres dévastées – et surtout, survivre, l’essence est devenue une denrée rare que tout le monde souhaite s’accaparer. Question de vie ou de mort, vous voyez.
L’aventure commencera lorsque Max se fera attaquer sur la route par le seigneur Scrotus, l’un des plus proliférants méchants, et imposera sa loi et ses règles dans une bonne partie du désert. Notre héros devra alors partir de zéro pour reprendre peu à peu le contrôle des lieux et se fera rapidement épauler par Chumbucket, un étrange petit homme qui nous soutiendra tout au long de notre périple. Au-delà d’un scénario un peu en demi-teinte et il faut l’avouer, clairement en retrait, notre course folle nous introduira très rapidement l’un des éléments clés du jeu : La Magnum Opus, notre bolide de la mort.
On the road, again
Sans pour autant être un jeu de bagnoles, Mad Max propose tout un concept centré sur le véhicule : Que ce soit sur la gestion de l’essence, la customisation du véhicule ou toute cette politique axée dessus, la Magnum Opus sera votre principale copine.
Élément phare du jeu, elle mérite ainsi quelques explications : Chumbucket, notre compagnon de route, agira principalement en tant que co-pilote. Il vous précisera l’état du véhicule, vous donnera quelques indications sur votre aventure et le déroulement de votre voyage mais mettra aussi ses talents de mécano à disposition.
Tout en roulant dans les vastes dunes, notre semi-homme grimpera et se cramponnera à votre bolide pour le réparer pendant que vous roulez et assurera ainsi la bonne santé de votre âme sœur. Petit clin d’œil évidemment au film, et voir notre sorte de gobelin à l’oeuvre rajoute un peu d’originalité et de frivolité dans toutes ces folles actions sur la route.
Autre composante du jeu et pas des moindres, c’est la personnalisation de votre bien aimée. Outre le côté customisation, votre véhicule aura ses propres points de compétences et pourra être modulé selon vos besoins : le châssis, les roues, le devant, tout pourra être selon votre guise. Mais attention, il vous faudra faire attention de bien répartir vos achats et de revoir vos priorités pour mettre en valeur telle ou telle faculté, l’endurance, le pilotage, les dégâts effectués…
Et enfin, on ne peut pas parler escapade au volant sans parler de la principale caractéristique du soft : la gestion de l’essence. Comme énoncé précédemment, celle-ci prend une tournure capitale et se veut être l’élément central du soft. Loin d’être une torture pour les méninges et une ressource à surveiller constamment – comme nous l’avions redouté dans les diverses présentations du jeu, le carburant mêlera objectif de quêtes, intrigue scénaristique, conflit général et mauvaises passes dans votre odyssée.
Ainsi, sans trop rentrer dans les détails, vous devrez parfois faire halte pour dénicher un peu d’essence ou conduire à consommation réduite pour éviter d’être en rade, trouver des compromis avec des vieux compagnons pas toujours recommandables et établir quelques deals avec les autres personnages du jeu.
Un Menu Max-i sable s’il vous plait
Vagabondant dans les landes du Wasteland, Max devra peu à peu reprendre le contrôle des terres, la carte étant divisée en plusieurs zones & régions. Un peu à la manière d’un Far Cry, reprendre les avant-postes ou éliminer un convoi, vous permettra peu à peu de conquérir les étendues désertes et vous rapprocher de votre ennemi juré. L’attaque des postes ennemis se résument généralement à la même chose et se divisent en deux étapes, la première vous laissant attaquer de front les remparts en voiture et la seconde, vous plaçant dans des phases de combats et d’actions à pied.
La partie assaut de la forteresse au sein de votre Magnum Opus a quelque chose de palpitant. Vous pouvez plus ou moins choisir la façon dont vous assiégerez les différents points stratégiques. Soit par des affrontements sanglants sur la route, soit en descendant et en combattant à mains nues, ou encore, en la jouant plus calme et en usant de votre grappin et détruire les différentes défenses.
Une fois à l’intérieur, place désormais aux affrontements plus directs. Les ennemis seront face à vous et vous ne pourrez plus vous cacher derrière votre volant, laissant armes et combats rapprochés faire la loi. Ici, rien de véritablement innovant, on se retrouve avec des phases de gameplay identiques aux autres jeux du genre avec la possibilité parfois d’user un moyen de se régénérer ou de balancer une pic explosif sur vos assaillants ou autre élément du décor.
Malheureusement, même si chaque point à conquérir aura une architecture bien différente et bien pensée, les mécaniques du jeu vont rapidement se répéter et l’on se retrouvera avec les même tournures d’assauts : on attaque de front ou en retrait les forteresses, on entre, on termine la zone et voilà. Les objectifs seront de ce fait similaires et il est vrai qu’un certain vent de fraîcheur manque à l’appel.
Et c’est surtout la partie interne qui prêche rapidement puisque comme expliqué plus tôt, la première étape aux commandes de votre machine infernale pourra être abordée de différentes manières. Cependant, la seconde sera systématiquement la même et bien quei les décors et architectures soient différents, le couloir se fera ressentir. Peut-être qu’un système d’énigmes ou de mini-jeux pour pénétrer plus en profondeur dans ces avant-postes auraient été à approfondir ?
On se dore la pilule en Wasteland
Flouté par un scénario pas vraiment mis en avant, vous serez cependant rapidement captivé par l’univers de Mad Max : Incroyablement bien retracé, toute cette envergure post-apocalyptique se fait bien ressentir et l’ambiance générale qui s’y dégage promet une immersion quasi totale.
Les heures de jeu passent sans vraiment vouloir décrocher et la présence de certains personnages bien sympathiques viendra embellir votre découverte des immensités qu’offre le soft.
Par contre, là où le titre se veut éperdument proche du désert, il est cependant parfois un peu trop vaste, dans le sens où le côté répétitif et son classicisme reprendra le dessus. Et cette sensation d’avancer toujours plus vite, toujours plus fluide dans l’aventure n’est pas sans raison : Il n’y a pas de réel défi et la difficulté, même si bien dosée, n’est pas vraiment au rendez-vous. Alors, volonté d’en avoir un peu trop montré avant la sortie du jeu ? Et de n’avoir dévoilé que les bons côtés ?
Non, clairement Qu’on se le dise, Warner Bros. a tenté de mettre le paquet sur la communication de son dernier-né, enchaînant les vidéos de gameplay et bande annonce en tout genre. Mais ne serait-ce pas pour compenser la récente sortie de Metal Gear Solid V: The Phantom Pain, qui fait inéluctablement de l’ombre au soft ? A contrario, si l’on nous promettait un titre resplendissant et réajusté suite à l’annulation des versions PlayStation 3 et Xbox 360, Mad Max souffre tout de même de quelques défauts techniques. Et c’est pour dire : baisses de framerate, quelques textures un peu suspectes, déséquilibres de certains décors et autres petits détails qui viennent entacher la production.
Cependant, les graphismes léchés viendraient presque nous faire totalement oublier ces petits détails : l’équipe a littéralement envoyé un max pour renforcer cette impression d’immersion avec une patte artistique de haute volée. Le rendu final est des plus plaisants et les étendues désertiques n’auront jamais été aussi belles à parcourir. On joue sur les ombres, on s’amuse sur la lumière et la profondeur, on s’éclate sur les reliefs et les décors, et voilà que l’on vous propose un environnement post-apocalyptique très bien retracé.
Petite note également sur les tempêtes de sables, générées aléatoirement, qui rajoutent un peu plus de réalisme et de risques dans ce monde déchu. Oui, oui, c’est véritablement la fin du monde. Et ce n’est pas la bande-son qui dira le contraire. Les musiques et différentes ambiances sonores acclimatement bien avec l’aventure et même si la bande originale n’aura rien de transcendant, elle n’apportera pas de mauvais point à l’immersion finale. Vous n’êtes pas un fan de Metal Gear Solid V et vous cherchez quelque chose pour ce début de mois ? On vous l’a peut-être trouvé, et il semblerait que ce Mad Max réponde à vos attentes. Partez en quête d’une véritable aventure post-apocalyptique et prenez les routes avec votre Magnum Opus pour parcourir les vastes étendues du désert.
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