Pour ce Mafia III, changement de main au niveau du développement car il s’agit maintenant non pas de 2K Czech qui avait officié sur Mafia II, mais bel et bien d’un tout jeune studio, à savoir Hangar 13, qui en est à son tout premier jeu et pas n’importe lequel ! Hangar 13 assurera-t-il pour sa première en proposant un Mafia III d’une très grande qualité qui gommera les défauts de son prédécesseur ? Réponse sans plus attendre dans notre test !
Sommaire
ToggleUne sombre histoire de vengeance légitime contre la pègre Italienne
Nouveau Mafia, nouvelle époque, et forcément nouveau protagoniste ce qui nous permet d’incarner dans ce troisième volet ce bon vieux Lincoln Clay en pleine année 1968, plus précisément dans la ville de New Bordeaux.
Lincoln Clay est à peine revenu de la guerre du Vietnam et retrouve donc sa famille adoptive qui n’est autre que la Mafia Noire, gérée par un certain Sammy Robinson. Ce dernier a d’ailleurs un soucis de dette avec le Don de la Mafia Italienne à savoir Sal Marcano, et pour l’effacer, il envoie Lincoln Clay accomplir un casse.
Notre personnage sera d’ailleurs accompagné du fils de Sammy c’est à dire Ellis mais aussi de Thomas Burke et Giorgi Marcano, qui réussissent le casse avec succès, sauf qu’évidemment tout ne se passe pas comme prévu. En effet, Sal Marcano commet ensuite l’irréparable en tuant Sammy Robinson et Ellis dans leur propre bar ainsi que Lincoln Clay, laissé quant à lui pour mort.
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Bien évidemment vous connaissez la suite, notre individu n’aura qu’une seule idée en tête : se venger de Sal Marcano et donc par conséquent de toute la Mafia Italienne. Concrètement, la trame scénaristique est assez basique en premier lieu avec une sombre histoire de vengeance, mais vous verrez en y jouant que le tout est parfaitement bien narré, notamment avec les cinématiques de type documentaire qui viennent s’insérer ponctuellement au cours de l’histoire, et qui se passent logiquement bien après les événements que vous vivrez dans le soft.
D’ailleurs, outre le scénario parfaitement bien cohérent, il faut savoir qu’il y a trois fins dans le soft, et force est de constater que Hangar 13 a su nous proposer trois fins très bien construites, et qui auront très certainement le don de satisfaire les fans invétérés de la franchise qui avaient pu être lésés avec la fin décevante de Mafia II jadis. A noter que nous en saurons plus sur ce qu’est devenu Joe de Mafia II dans ce troisième opus.
Sinon, que dire aussi du background proposé dans ce Mafia III qui reste tout simplement sublime et reste soit dit en passant assez fidèle aux années 60, avec en sus le contexte historique qui colle très bien comme par exemple cette fameuse guerre raciale entre les blancs et les noirs qu’il y avait eu à l’époque aux USA. Un dernier mot sur les mots sur les personnages du soft qui restent en soi vachement sensationnels et affreusement bien bossés sur leur personnalité, en particulier John Donovan, Lincoln Clay forcément, ce bon vieux Vito Scaletta qui fait toujours autant plaisir à voir, ou encore même Thomas Burke.
C’est mon quartier à moi !
Que ne serait pas Mafia III sans un petit côté partage de territoire je vous le demande ! Car oui, le titre de Hangar 13 propose bel et bien un système de ce type-là. Au fur et à mesure de votre progression dans le jeu vous obtiendrez vos trois colonels qui sont bien entendus Cassandra, Thomas Burke et l’indétrônable Vito Scaletta.
Et au fur à et mesure que vous viendrez à bout des boss de trafic, lieutenants ou colonels de Sal Marcano, vous gagnerez donc des territoires, que vous devrez assigner à l’un de vos trois camarades. Concrètement, assigner tel ou tel territoire à vos colonels vous permettra d’accéder à leurs services comme :
- Trafiquant d’armes : Une fois appelé, une fourgonnette en guise de boutique déboule, et vous pouvez en fait acheter des améliorations pour votre personnage, des armes – pas moins de 51 armes quand même ! -, des explosifs, de la santé, de l’armure ainsi que des modifications pour vos véhicules.
- Voiture : Un homme de main vous livrera une voiture si vous en avez besoin d’une.
- Conseillère : L’argent que vous récoltez s’ajoute à la base sur votre portefeuille, qui peut se perdre de moitié si vous mourrez. Du coup, la conseillère est là pour vous prendre votre argent afin de le déposer dans le banque. A noter que vous aurez au début votre planque pour y déposer également votre dû.
- Couper les communications téléphoniques : Elle sert dans les missions dans le sens où vous aurez souvent des guetteurs dans le coin et s’ils vous repèrent, ils iront automatiquement appeler des renforts par téléphone.
- Enlever l’alerte donnée par les policiers : Lorsque vous êtes poursuivi par les flics car vous avez commis un crime, que vous avez volé une fois ou que vous êtes rentré dans une voiture de policier, cela servira à enlever l’alerte instantanément en choisissant cette option via la menu déroulant en pressant r1.
- Appeler des renforts : Pas besoin de faire un dessin, vous pourrez juste appeler des renforts pour vous aider en mission si vous êtes en difficulté.
Ces services seront au nombre de deux par alliés et se débloqueront petit à petit en progressant dans le soft, tout en s’améliorant avec l’attribution des quartiers à vos coéquipiers. Le fait d’assigner des territoires les rendront aussi loyaux, et vous pourrez faire par la suite effectuer des missions pour eux. Pour résumer, plus vous assignez de territoires à un colonel en particulier ou aux autres, plus vous ferez grimper les faveurs en dollars de l’un de vos trois personnages, qui vous donneront accès à des armes et améliorations différentes. Chose importante que vous devez savoir, c’est que vous pouvez, une fois les boss de trafic terrassés, les faire travailler pour vous histoire d’engranger un peu plus d’argent.
Egalement, parlons donc de ce système de loyauté. En effet, si vous attribuez énormément de quartiers à un protagoniste en particulier, cela augmentera sa recette de tous ses trafics, et se montrera extrêmement loyal. Si en revanche l’un des trois alliés dont vous disposez n’a pas sa part du gâteau, il exprimera son mécontentement au fur et à mesure jusqu’à quitter votre groupe. Dans ce cas-là, vous devrez forcément le ou la tuer, étant donné que vos trois coéquipiers de base dirigent chacun une Mafia – Italienne pour Scaletta, Haîtienne pour Cassandra et Irlandaise pour Burke -. Ce système-là est en soi bien amené et aura donc une conséquence si vous n’attribuez pas assez de quartiers à l’un de vos colonels, mais il est dommage de voir que le tout soit finalement très mal exploité et limité…
Répétitif vous dites ?
Avant de passer aux missions, parlons un peu du gameplay que nous propose Mafia III. Clairement, il faut bien admettre dans un premier temps que les gunfights ont été améliorés de manière remarquables en étant assez nerveux en comparaison à son prédécesseur. Le système de couverture est bien mieux que Mafia II même s’il reste hélas un peu imprécis, ce qui peut être assez handicapant si vous êtes en mauvaise posture. A noter que vous aurez un système de crochetage, juste anecdotique.
En revanche, il est agréable de voir que vous pouvez aborder vos missions en la jouant fine ou en fonçant dans le tas. En effet, au début de n’importe quelle mission, vous serez en mode « invisible » aux yeux des ennemis et si l’un d’eux vous remarque, ils passeront en mode combat et vous serez donc repéré. Pour vous défaire de ce mode, il faudra vous cacher et attendre un peu afin que les ennemis repassent en mode recherche, pour pouvoir logiquement y aller de façon discrète.
Honnêtement, force est de constater que le côté infiltration est en premier lieu assez sympathique avec des éliminations silencieuses classes, mais dommage que l’IA soit carrément aux fraises, et buguée car à certains moments, vous aurez des ennemis qui restent plantés dans leur couverture sans broncher ou qui feront des actions assez étranges… Malgré cela, on pourra qualifier l’aspect infiltration du titre de sympathique, et notez que Lincoln Clay aura à sa disposition un espèce de mode instinct, lui permettant de voir autour de lui les ennemis et objets en surbrillance. Sinon au-delà de ça, les diverses exécutions au corps à corps sont globalement stylées et bien sales, et puis le feeling des armes est en soi de bonne facture.
Test Mafia : Definitive Edition – Un très bon coup de jeune avec des défauts
En sus des gunfights, il y a aussi la partie conduite comme tout GTA-like qui se respecte. Autant dire directement que la conduite des véhicules est finalement agréable, mais à contrario avec une impression désagréable que notre bolide glisse comme une savonnette sur les virages. Hormis ce soucis, la conduite est relativement fluide et chouette, même s’il est regrettable que la localisation des dégâts ne fassent que le strict minimum. Il y avait tellement mieux à faire de ce côté-là…
Les missions, nous y venons enfin, et vous aurez le malheur d’apprendre que le tout est beaucoup trop répétitif. A commencer par les missions principales qui seront à chaque fois du même acabit. Car pour approcher un lieutenant ou colonel de Sal Marcano, vous serez dans un premier temps contraint de vous débarrasser de deux boss de trafic afin de pouvoir enfin les atteindre. Et pour éliminer ces boss de trafic, vous devrez d’abord ruiner leur business en réalisant des dégâts en dollars sur leurs divers trafics – drogue, prostitution, alcool, voiture etc… – en volant et cassant des marchandises, en interrogeant des informateurs vous donnant accès à d’autres missions de sabotage de trafic, et évidemment en tuant des personnes en particulier de la pègre.
Niveau variété dans les missions, ce n’est pas ça vous l’aurez compris, et il est bien décevant de voir que certaines quêtes principales ne commencent à retrouver de la variété qu’uniquement vers la fin, ce qui reste hélas beaucoup trop peu… La bonne nouvelle d’un côté, c’est qu’il y a enfin des quêtes annexes à effectuer, sauf qu’il ne s’agira que de celles de vos colonels et que la plupart du temps, il sera question de mission de livraison ou d’assassinat…
Pour terminer avec la map de New Bordeaux en elle-même eh bien, pour être assez franc avec vous, en sachant qu’il s’agit-là d’un open world, Mafia III dispose tout de même d’une carte assez conséquente. Nous sommes peut-être loin d’un GTA, c’est un fait, mais il y a quand même de quoi faire, et sachez que vous pourrez utiliser des boîtiers de raccordement dans les diverses zones de la ville pour vous permettre de voir où se situent les ennemis, ou encore les divers albums ou magazines à ramasser.
Au passage pour la durée de vie de Mafia III, notez qu’elle est plutôt gargantuesque car vous terminerez la quête principale en environ trente heures, tout en faisant une ou deux quêtes annexes. En somme une durée de vie remarquable, même si on pourra être déçu de voir que la ville de New Bordeaux manque finalement de vie quand l’on voit le peu de passant que nous arrivons à croiser sur la map…
Une bombe ou une déception graphiquement ?
Le jeu nous avait bluffé techniquement à sa sortie, et est-toujours le cas finalement ? Très franchement, graphiquement, c’est la douche froide. Bien que les cinématique soient plutôt jolies en soi avec une modélisation faciale toujours à tomber par terre, en ingame c’est autre chose. Alors qu’un certain GTA proposait quelque chose de diablement beau à sa sortie et bien, dans Mafia III, cela alterne entre le joli et le bien moins beau.
Alors oui, le jeu a des effets de lumière bien foutus, mais l’expérience visuelle est entachée par des bugs de collision, d’affichage, d’ombre même et puis aussi, des retards d’affichage hallucinants sur les personnages comme les textures. Après dans l’ensemble, Mafia III a au moins le mérite d’être propre mais pour le reste, c’est une grosse déception et ce, même si quelques textures du jeu sont de bonne qualité, ce n’est toujours pas assez car la modélisation globale reste correcte mais sans plus… Evidemment nous avons testé le titre sur PS4, et nous ne savons pas s’il y a de grandes différences sur la version PC, mais quand même, le titre est bien loin d’être une bombe graphique… La seule chose qui est appréciable cependant dans le jeu, c’est le level-design comme la direction artistique, vraiment magnifique.
Mafia III est graphiquement décevant peut-être, mais la bande-son, qui nous avait déjà scotché sur les premières vidéos, tient toutes ses promesses. Pas de doute, avec les diverses musiques allant du Rolling Stones à Jimi Hendrix, on est bien en 1968 et les musiques sont diablement excellentes pour traduire n’importe quel contexte, et surtout rythmer les combats ainsi que les cinématiques d’une main de maître ! Autre surprise, les doublages en VF sont excellents, mais on ne pourra que pester une fois encore sur la synchronisation labiale tantôt bonne, tantôt littéralement à la rue…
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