Avec le jeu vidéo Maize, Finish Line Games fait un virage à 360 degrés en proposant cette fois-ci autre chose qu’un style graphique cartoon. En effet, le titre part sur des graphismes réalistes sur de l’Unreal Engine 4, et surtout sur un univers franchement particulier, qui nous ferait presque penser à cette bonne vieille franchise qu’est Portal. Pour un second jeu, les p’tits gars de Finish Line Games réussissent carrément à nous surprendre, et nous vous expliquons pourquoi dans ce test.
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ToggleUne ambiance totalement… idiote !
Dès les premières minutes de jeu sur Maize, vous serez frappé par les petits airs de Portal dont se dote le soft. Pour faire simple, et après une cinématique assez étrange, vous vous retrouvez dans un endroit semblable à une immense ferme jonchée de maïs, en plus du fait que vous ne savez pas qui vous êtes et ce que vous faites dans un tel endroit.
Voilà concrètement ce qu’il en est dès le départ pour la trame scénaristique du soft qui nous donne que très peu d’indices sur la teneur du scénario au début, mais sachez néanmoins que vous découvrirez pas mal de secrets dans Maize, entre les maïs mutants qui parlent, un mystérieux nounours robotique parlant avec un accent Russe et notamment un énorme maïs dont ses motivations sont inconnues…
Sans véritablement en dire trop sur le scénario de Maize car il serait bien dommage de gâcher la surprise, il faut bien avouer que le tout est majestueusement bien écrit, en plus de proposer son petit lot de rebondissements des plus sympathiques. Effectivement, en plus d’une fin totalement inattendue mais reflétant bien l’ambiance joyeusement débile et drôle, en sus de situations parfaitement ridicules comme rigolotes, Maize parvient à nous plonger dans cette ambiance particulière, et on voit quand même que les développeurs se sont largement inspirés de Portal.
Après, ce n’est pas un mal de dire que Finish Line Games se soit inspiré de Portal, dans la mesure où Maize possède un univers qui lui est propre, tout en ayant une identité visuelle forte avec des personnages franchement forts attachants – Vladdy, le petit nounours Russe en l’occurrence -, et le nombre d’infos supplémentaires que l’on peut trouver sur le scénario en fouillant un petit peu dans le soft est complètement hallucinant. Bon, par contre, outre son style franchement envoûtant et accrocheur, il n’aurait pas été de trop qu’il y ait quand même quelques éclaircissements concrets sur d’autres personnages que nous ne voyons pas forcément… Mais, à part ça, le déroulement de l’histoire est franchement bien foutu et super bien amené, et puis son esthétique tantôt particulière tantôt énigmatique font de Maize un jeu artistiquement sympathique. D’autres le trouveront peut-être un peu cliché, mais les développeurs l’assument totalement, comme l’ambiance complètement barrée et débile, faisant penser à Portal pour ne citer que lui.
De l’aventure, saupoudrée de puzzles environnementaux !
Bien évidemment, si nous pouvons le comparer à Portal pour son ambiance globale, il est logique de vous affirmer que le gameplay de Maize est clairement très différent. Pour faire simple, il suffira de régler des puzzles environnementaux.
En clair, pour progresser de chapitre en chapitre, vous serez amené à ramasser des objets en explorant les diverses pièces de chaque niveau, puis ensuite les placer aux bons endroits pour pouvoir progresser, tout simplement. Vous l’aurez compris, le système demeure en soi assez classique car il suffira d’aller explorer les moindres recoins pour pouvoir chiper les divers objets qui devront être utilisés à des endroits donnés pour aller plus loin dans le jeu. Pour vous donner un exemple, vous devrez récupérer à un moment une main recouverte de sang – pas très sexy on vous l’accorde -, et pour la nettoyer, vous devrez choper une sorte d’huile de maïs périmé qu’il faudra utiliser dans un évier, puis sélectionner la main, la tremper, et ainsi pouvoir l’utiliser sur une porte.
Au delà de ça, Maize se dote d’une système d’inventaire pour stocker lesdits objets, et le tout est franchement assez ergonomique. Concernant ensuite la difficulté des puzzles, ils ne sont finalement pas très compliqués car les énigmes sont en fait assez logiques, même s’il faut reconnaître que certaines manquent peut-être un chouïa d’inspiration. Néanmoins pas de panique, ces puzzles environnementaux restent toutefois bien trouvés, et il y a quand même ce petit soupir de satisfaction quand vous arrivez enfin à trouver quelques minutes plus tard le dernier objet manquant à utiliser pour progresser au chapitre suivant. Et oui, même si les objets à ramasser, voire les endroits où les placer sont indiqués par une petite aura bleue ou blanche, il faut garder les yeux ouverts, car certains ne seront pas forcément très visibles.
En somme, le soft reste un peu linéaire certes en proposant une fausse exploration, mais l’expérience n’en reste absolument pas désagréable, car les puzzles sont quand même variés. D’ailleurs, à savoir que le jeu se termine entre quatre et cinq heures de jeu – un peu court, surtout qu’il est tarifé à 19.99 € soit un poil cher… -, en sachant que vous pourrez toujours recommencer le soft afin de trouver tous les items supplémentaires que vous pouvez visionner, et même lire les descriptions de ces derniers qui valent la plupart du temps clairement le détour, et montrent une fois encore le ton joyeusement débile du titre ! Un dernier problème que nous avons pu notifier, il s’agit du fait qu’il soit encore impossible de pouvoir configurer les touches du clavier – car le soft est en qwerty, ce qui est problématique sur un azerty -, mais aussi à la manette, où il est impossible de faire certaines actions, nous obligeant à combiner manette et clavier/souris si vous jouez à la manette… Pas très pratique il faut le reconnaître, en espérant qu’une mise à jour soit de la partie pour corriger ce léger soucis car sinon, le soft reste très jouable.
STUPID IDIOT !
Outre cette phrase qu’il nous sera donné d’entendre un paquet de fois et qui prêtera à sourire en fonction des situations, il y a aussi l’aspect graphique qu’il faut aborder. Pour de l’Unreal Engine 4, on peut dire que Finish Line Games a encore malgré tout beaucoup à apprendre du moteur graphique. Effectivement, les premiers problèmes dont nous avons été sujets, ce sont incontestablement ces soucis d’optimisation car le soft s’offre des chutes de FPS conséquentes à certains passages quand il y a trop de choses à afficher, mais également de légers soucis d’affichage qui on s’en doute, devraient être corrigés en ce 1er Décembre du moins, on l’espère. Par contre, il faut bien avouer que le titre n’en reste pas moins plutôt joli avec des décors qui arrivent à se varier au fur et à mesure que l’on avance dans le titre. Les animations des personnages restent elles aussi de bonnes facture, et autant dire que malgré ses défauts, le soft tient la route graphiquement. Car en fait, nous avons l’impression que le jeu est plus joli en extérieur qu’en intérieur… Mais au delà de ça, on peut incontestablement qualifier le jeu de beau pour une production indépendante car les textures et les effets de lumières sont globalement propres, mais il y a encore du boulot à faire pour maîtriser ce moteur graphique là.
En sus de ses graphismes véritablement agréables à l’œil malgré ses défauts, la bande-son est littéralement envoûtante. Tout le long du soft les musiques se font un peu discrètes, mais elles sont quand même là pour nous emporter dans cet univers particulier, fantastique, et complètement énigmatique. Sinon, pour les doublages VO, le jeu d’acteur est vraiment excellent, mais les anglophobes risquent de grincer des dents en apprenant que le titre est uniquement en Anglais, et ne se dote ni de sous-titres Anglais, et ni Français… Dommage, en espérant qu’une mise à jour arrive bientôt pour corriger le tout…
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