Si jouer à la manette fournie avec votre console ou que vous en avez marre de changer de manette pour correspondre à votre style de jeu, la nouvelle Stealth Pivot de chez Turtle Beach pourrait répondre à vos souhaits les plus fous, grâce à ses propositions fort alléchantes. En plus de proposer un écran pour une personnalisation poussée de sa connectivité ou des profils utilisateurs tout en affichant vos dernières notifications, le périphérique met en avant ses palettes modulables et rotatives pour changer drastiquement de configuration en jeu que vous soyez adeptes de jeux de baston ou de jeux de plateforme par exemple. Mais réelle innovation ou simple gadget ?
Conditions de test : Nous avons testé la manette durant plus de 40h au total, sur différents types de jeux, en mode filaire et en mode Bluetooth (sur PC).
Sommaire
TogglePackaging et premières impressions
Après son positionnement tarifaire à 129,99€, la manette Stealth Pivot de chez Turtle Beach doit être considérée comme un périphérique de milieu de gamme, avec de sérieux arguments notamment si vous vous défoulez sur plusieurs types de jeux. Le packaging qui nous est présenté s’avère dans un premier temps assez simpliste, avec des explications à l’arrière et un contenu assez simple : la manette, son dongle USB et son câble de recharge accompagné de notices et d’un autocollant.
Vous ne trouverez aucun étui, aucun élément de rechange, et bien que cela puisse paraître dommageable, on comprend rapidement le positionnement tarifaire qui souhaite à tout prix vous fournir de l’équipement bien calibré à un prix défiant toute concurrence, bien que l’on regrettera la présentation de l’ensemble dans une boîte finalement pas si protégée que cela tandis que la manette se trouvera simplement cachée dans un papier façon « sac poubelle noir » pas très premium.
La première prise en main est globalement agréable, la manette est tout de même bien lestée (comptez 300g), on retrouve vite nos repères par rapport à une manette Xbox/PC, d’autant plus que nous avons trouvé que les palettes arrières tombaient bien sous les doigts malgré un bruit trop présent à la pression de celles-ci, faisant un peu trop plastique à notre goût. Idem pour les couleurs choisies qui pourraient paraître assez ternes. La manette dispose de 2 petites zones RGB sur le devant mais trop anecdotiques pour marquer, c’est dommage.
Sur la face avant de la manette, on retrouvera deux joystick asymétriques pour ne pas déranger les amateurs des manettes Xbox, ainsi qu’une croix directionnelle à 8 directions et les quatre touches classiques A, B, X et Y , elles aussi assez bruyantes mais agréables au toucher. Au centre, une touche Xbox cliquable pour allumer ou éteindre la manette est présente, tandis que les touches Capture et Menu sont présentes elles aussi. On remarque tout de suite l’écran LED bien présent, bien qu’un peu trop petit pour ce qu’on lui demande, on y reviendra, ainsi que des touches pour personnaliser les différents menus.
Au sommet de la manette se trouvent les gâchettes habituelles avec la possibilité toujours sur le dessus de bloquer la course des gâchettes LT et RT pour une meilleure réponse dans les jeux de tir notamment (ou à l’inverse dans les jeux de course où gérer son accélération progressive peut-être utile), comme le proposent de nombreuses manettes comme la DualSense Edge ou encore la Razer Wolverine V3 Pro. Cela permet de souligner que la manette tient bien en main malgré des grips assez classiques.
Une prise jack 3.5 mm est présente en bas de la manette (ainsi qu’une entrée microphone), tandis qu’au-dessus se trouve le port USB-C pour la recharge… et la connexion filaire sur Xbox, premier gros point noir de cette manette pourtant estampillée Xbox. Nous avons eu du mal à trouver l’intérêt de proposer un tel produit en collaboration avec la marque américaine si ce n’est pas pour offrir le meilleur des performances en sans-fil, malgré la présence d’une connexion Bluetooth 2.4 GHz grâce à un dongle fourni, sur PC uniquement, et qui offre en plus de belles performances sans latences ni coupure. Heureusement, la marque fournit un câble de 2,5m pour répondre à pas mal de configurations mais il ne faudra pas que vous soyez trop éloignés de votre console dans ce cas.
Des modules tournants révolutionnaires ?
Mais la grande nouveauté, et le principal argument de cette manette Stealth Pivot de chez Turtle Beach est la présence de modules tournants, offrant pas moins de 4 configurations différentes possibles (avec plus ou moins d’intérêt).
Entendez par là qu’en débloquant le mécanisme présent à l’arrière et qu’en tournant vos joysticks sur eux-mêmes pour qu’ils se replient, vous aurez la possibilité de faire tourner les modules gris comprenant les joysticks et les touches ou croix directionnelle à 180° pour afficher de nouvelles configurations, comme ce fut le cas par exemple pour la Victrix Pro BFG il y a quelques années, à la différence qu’une simple rotation suffira ici.
A gauche, votre joystick haut et la croix directionnelle laisseront alors la place à une autre croix directionnelle en haut et deux touches LSB et RSB, tandis qu’à droite, les 4 touches classiques et le joystick bas laisseront la place à deux touches P1 et P2 personnalisables ainsi qu’aux 4 touches A, B, X et Y cette fois positionnées en bas, permettant au maximum de disposer de 6 touches en facade. Beaucoup de possibilités de personnalisation sur le papier mais au final, nous avons pu constater que l’on revenait fréquemment à la configuration habituelle, étant finalement trop accommodés à une telle configuration depuis de longues années. On aurait par exemple aimé une configuration pour retrouver deux joysticks symétriques pour les amateurs et amatrices de manettes de marque concurrente.
Les joysticks magnétiques répondent très bien et bénéficient d’un système anti-drift à effet Hall, d’autant plus que la visée reste très précise et plutôt réactive le tout aidé par un système Pro-Aim dont le but est d’ajuster la sensibilité des joysticks en temps réel. Une très bonne nouvelle de disposer de ces technologies sur une manette plutôt accessible.
Dans les faits, il faut avouer que bénéficier de touches raccourcis en versus fighting est un vrai plus pour gagner en efficacité en combat et enchaîner combos et coups spéciaux, après un temps d’adaptation puisque vous perdrez forcément un joystick. Les touches bénéficient d’une vraie personnalisation bien que nous avons pu remarquer qu’il nous était impossible de mapper une touche de clavier, ce qui est étonnant. Mais à moins de toucher à tous les types de jeu y compris jeu de baston, jeux de course ou encore FPS, disposer d’une manette de cette trempe ne vous sera que peu utile vu que vous resterez probablement sur la configuration de base.
Autrement, cela pourrait assurer vous faciliter la tâche, d’autant plus vous pouvez sauvegarder jusqu’à 5 profils personnalisés directement depuis la manette (avec une gestion des courbes de réponse des sticks, des zones mortes mais aussi du mappage des touches ou de l’intensité des vibrations haptiques), et ce sans passer par le logiciel sur PC, et en réalité, il vaut peut-être mieux.
Un écran agréable mais pas si utile que cela
L’avantage de la Stealth Pivot par rapport à d’autres manettes milieu de gamme est qu’elle propose un logiciel pour paramétrer et personnaliser son expérience. Pas très étendu au niveau de ses possibilités, Control Center 2 s’avère pas non plus très ergonomique et uniquement disponible en français. Malgré tout, les quelques simples réglages effectués peuvent être rapidement effectués mais il est dommage de ne pas proposer cette traduction quitte à proposer un logiciel.
Nous l’avons vu, si vous ne souhaitez pas forcément passer par le logiciel ou que tout est déjà réglé via celui-ci, vous pouvez vous aider du curseur Quick-Slide pour passer d’un profil à l’autre, ou encore pour rentrer dans les menus de connexion (Bluetooth notamment ou par application), la manette étant reconnue par vos PC Windows et vos appareils iOS et Android, mais pas par notre MacBook Pro Retina, pour qui cela s’est avéré bien plus laborieux.
A noter que malgré de très nombreuses heures de jeu, le confort s’est toujours avéré présent, avec une légère transpiration sur de longues sessions mais rien de bien méchant, avec une batterie qui tenait étonnement bien le coup, malgré une recharge courte – comptez une bonne heure pour bien la recharger pour enchaîner ensuite des sessions avoisinant les 20h (un peu moins en réalité), d’autant plus que vous pouvez l’utiliser pendant la recharge.
Tout dépendra de votre usage, tout comme celui de l’écran, permettant d’accéder à des réglages simples, des profils pré-enregistrés, au remappage mais aussi aux notifications sociales, nouveauté avancée ici, mais qui s’avère être très gadgets, surtout quand l’on joue. Il nous sera bien plus simple d’accéder à notre smartphone qui devra forcément rester connecté non loin pour accéder aux notifications, que les regarder sur un petit écran, d’autant plus que la compatibilité avec iOS n’est pas des plus optimales. Plus gadget que game changer ici. L’écran restera cependant un vrai atout pour les joueurs et joueuses les plus exigeants et nécessitant de nombreux réglages rapides, malgré une manipulation dans les menus avec les petites touches centrales un peu maladroite.
Reste finalement l’interrogation de la durabilité des matériaux utilisés sur le long terme, avec toutes ces manipulations et ces rotations, d’autant plus que nos joysticks ont perdu un peu de leur revêtement noir au bout de ces 4 semaines d’utilisation. On pense notamment à la pérennité de l’effet Hall ou à la rotation des joysticks pour faire mouvoir les modules, d’autant plus qu’aucun élément de rechange n’est inclus dans la boîte, ni même la possibilité d’extraire la batterie.
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