Nous vous avions présenté nos premières impressions sur Mario & Luigi : L’Épopée fraternelle il y a de cela quelques semaines et ces dernières étaient fortement positives. Il est maintenant temps de vous proposer notre avis complet sur ce nouvel épisode de la licence, neuf longues années depuis le dernier jeu sorti : Mario & Luigi: Paper Jam Bros.
Conditions de test : Nous avons terminé l’histoire principale et quelques quêtes annexes en un peu plus de 35h. Majoritairement en mode nomade, nous avons également testé le jeu quelques heures en mode docké.
Sommaire
ToggleUn univers à la dérive
En plus de sauver le Royaume Champignon de la menace constante de Bowser et de son armée, Mario et Luigi ont régulièrement l’habitude d’aider leur prochain et de se retrouver dans d’autres univers pour y combattre d’affreux vilains.
Alors qu’ils se baladaient tranquillement aux abords du château de Peach, les voilà emportés par un étrange flux magique dans un autre monde : Connexia. Ce dernier, continent où régnait la paix et l’harmonie, s’est retrouvé fissuré lorsque l’Unicéa, le grand arbre qui reliait les différentes régions entre elles, a été détruit par une force mystérieuse. Chaque région s’est ainsi retrouvée isolée, et dérivant sur les mers.
Une fois retrouvé son esprit, notre duo va rapidement faire la rencontre de nouveaux alliés qui vont lui expliquer ce qui est arrivé à Connexia. Ni une ni deux, Mario et Luigi décident alors de les aider, d’une part à découvrir ce qui a causé la destruction de l’Unicéa, et d’autre part à reformer Connexia.
Pour cela, ils vont pouvoir compter sur le Navisthme, une île faisant office de navire sur laquelle pousse un futur Unicéa, espoir de la réunification du continent. Faisant office de QG tout au long de l’aventure, nous pouvons également utiliser le Navisthme pour parcourir les différents courants maritimes afin d’y retrouver les régions à la dérive.
En effet, en plus de pouvoir parcourir les mers, le Navisthme peut également rattacher derrière lui les îles à la dérive en se connectant via un flux magique à leurs phares. Ainsi, au fil de l’aventure et au fur et à mesure que l’on rassemble les îles, on va rencontrer de plus en plus de personnages hauts en couleurs pour nous aider dans notre mission.
Avec un scénario riche en rebondissements et en révélations ainsi qu’un casting varié, Mario & Luigi : L’Épopée fraternelle conserve les codes de la série en nous proposant une aventure riche, captivante et pleine d’humour. Que ce soit dans la mise en scène, les expressions faciales du duo moustachu ou des habitants de Connexia, ou les noms des personnages, ennemis ou lieux, l’ensemble fonctionne à la perfection.
Très souvent dans la série, une thématique est utilisée pour définir visuellement la direction artistique de l’univers visité. Ici, pour accompagner les noms des personnages et des lieux, on retrouve beaucoup d’éléments de décor qui ramènent à l’univers des connexions électriques. Prises de courant, prises jack, ampoules, jeux de mots avec volt, ampère et autres joyeusetés. L’ensemble est maîtrisé et donne une certaine cohérence au monde que nous allons parcourir.
Notez aussi que visuellement, le titre est un régal du début à la fin. Très soigné, il est également coloré avec de nombreux décors et effets lumineux, et chaque région a vraiment une direction artistique qui lui est propre. C’est simple, nous n’avons jamais été déçus d’une zone au niveau de sa direction artistique et de sa construction.
En revanche, lors de nos premières impressions, nous avions tout de même reproché aux îles d’être assez courtes à parcourir. Cela s’améliore heureusement avec les îles suivantes, plus fournies et plus grandes aussi bien en superficie qu’en narration. Certaines servent d’ailleurs plusieurs fois au cours de l’aventure et nous permettent de les visiter avec quelques variations.
En plus de la quête principale, le jeu nous propose régulièrement des quêtes annexes assez sympathiques et nous offrant des récompenses utiles comme de l’équipement ou des objets de soins. Attention, ces dernières sont limitées dans le temps et disparaissent une fois trop avancé dans le scénario principal (un affichage différent et une notification en jeu permettent de le signaler). Elles ne sont pas obligatoires et le titre devrait vous prendre une trentaine d’heures en les évitant. Si, à l’inverse, vous souhaitez compléter entièrement le jeu, il faudra plutôt tabler sur une quarantaine d’heures. Une durée dans la moyenne haute de la série et que l’on n’a pas vu passer tant le plaisir était présent. Si l’on voulait tout de même être un peu tatillon, la fin du jeu est un peu trop étirée et aurait mérité d’y passer un peu moins de temps. On a eu un peu le sentiment d’un titre qui ne veut jamais s’arrêter d’en rajouter.
Une idée de génie
Mario & Luigi : L’Épopée fraternelle ne révolutionne pas le gameplay de la série, on y retrouve toujours des phases d’exploration/plateforme auxquelles se mêlent des combats au tour par tour.
Pour les premières, on contrôle les deux plombiers avec la possibilité d’effectuer des actions spécifiques (saut, coup de marteau, etc.) à chaque frère via une touche spécifique. Hormis dans certains cas scénarisés et spécifiques Mario et Luigi ne peuvent pas se séparer et sont collés l’un à l’autre. Si Luigi se retrouve à la traîne après une chute, il n’est plus possible d’avancer tant qu’il n’a pas rejoint Mario.
Lors de notre aventure, différents puzzles et mécanismes vont se présenter à nous et jouer sur la dualité de notre groupe. Par exemple, on peut citer des plateformes marqués d’un M rouge ou d’un L vert et sur lesquelles le bon frère doit sauter pour faire apparaître la plateforme suivante et atteindre ainsi un lieu inaccessible autrement. Des blocs marqués là aussi d’un M rouge ou L vert requièrent de mémoriser une séquence pour obtenir une jolie récompense. On peut aussi mentionner des phases d’infiltration où Luigi devra faire diversion pour aider Mario à échapper à l’œil des ennemis. Les exemples sont encore nombreux, chaque région apportant toujours une petite nouveauté très appréciable pour venir varier le plaisir.
Nouveauté pour la série, Luigi est plus « intelligent ». S’il ne faisait que suivre Mario auparavant, il propose maintenant son aide par endroit. Matérialisé par une sorte d’aura autour de lui, une simple pression sur la touche LB permet d’effectuer automatiquement une action pour nous aider. Il peut s’agir de briser des caisses, se placer sur un interrupteur, ramasser des pièces, etc.
Ces « éclairs de génie », comme appelés dans le jeu, Luigi va également les avoir à différents moments de l’aventure, lorsque la situation semble bloquée. C’est lors de ces moments que notre duo va obtenir de nouvelles compétences bien utiles ensuite. Par exemple, on peut se transformer en soucoupe volante et franchir ainsi des gouffres ou encore se rouler en boule et passer dans des endroits exigus comme des tuyaux. D’autres sont également au programme, mais on vous laisse le plaisir de les découvrir, y compris leurs améliorations.
Difficile d’éprouver de la lassitude dans l’exploration des différentes régions tant elles offrent régulièrement de nouvelles possibilités d’appliquer les pouvoirs obtenus au fil de la narration. Des mécaniques se répètent inévitablement, mais sans jamais trop abuser et risquer de nous lasser.
C’est dangereux d’y aller seuls, prenez ces marteaux
L’autre point de gameplay important pour la licence est la partie combat au tour par tour. Les ennemis sont visibles pendant l’exploration, ils arpentent les zones et se tiennent régulièrement entre nous et notre objectif. Il est possible de les esquiver, mais s’ils nous repèrent, ils se précipitent très rapidement sur nous. Le risque, c’est qu’ils nous touchent dans le dos, ce qui leur donne alors l’initiative en début de combat. Au contraire, si l’on décide d’être plus courageux, il est conseillé de tenter de démarrer le combat soit en leur sautant dessus, soit avec un coup de marteau ou encore via une compétence. Ainsi, au début du combat, c’est nous qui pourrons lancer les hostilités en infligeant quelques dégâts à l’ensemble des adversaires dès le départ.
Pour la suite, les affrontements se déroulent au tour par tour entre Mario, Luigi et les différents adversaires. Lorsque que c’est notre tour, on peut décider d’effectuer une attaque sautée ou au marteau, lancer une compétence en duo, utiliser un objet ou fuir. Il est important de bien regarder l’aspect de l’adversaire, puisque certains ennemis volants seront insensibles au marteau tandis que d’autres avec des pics sur la tête ne pourront pas être piétinés. Lancer une attaque requiert également de l’attention puisqu’il faudra appuyer en rythme sur les touches affichées pour infliger le plus de dégâts possibles.
Une fois le tour d’un ennemi arrivé, il ne s’agit pas d’attendre patiemment son tour pour jouer. En effet, selon le type d’attaque adverse, il sera possible de la contrer soit en sautant au bon moment pour retomber sur l’adversaire et lui faire mal ou d’utiliser son marteau pour le repousser. Chaque ennemi dispose de plusieurs attaques qui lui sont propres et d’indications pour montrer quel frère il va attaquer. C’est à nous de faire preuve d’attention et de bien observer et mémoriser les animations pour parvenir à repousser les attaques adverses efficacement.
Le bestiaire est plutôt varié et sans révéler la raison scénaristique, une bonne partie est déclinée sous une forme plus rapide et plus puissante. De quoi varier les affrontements entre les combats de boss qui vont venir ponctuer l’aventure. Évidemment plus compliqués, ils demandent une certaine adresse pour éviter autant que possible de subir des dégâts tout en infligeant le plus de dommages possibles rapidement. Et si les premiers sont surtout de gros sacs à PV sur pattes sans plus d’intérêt que servir de mise en bouche, ils deviennent rapidement plus variés et surtout plus dangereux avec des patterns à apprendre et des spécificités de gameplay particulières que l’on vous laisse découvrir. Les éclairs de génie de Luigi ont également une importance dans ces combats puisqu’ils permettent, via une QTE à réussir, de pouvoir affaiblir le boss le temps de quelques tours.
Comme c’était également le cas dans les autres titres de la série, Mario & Luigi: L’Épopée Fraternelle bénéficie d’une petite dose RPG avec une notion de niveaux associés à des statistiques (vie, défense, attaque, dégât, chance, etc.) pour Mario et Luigi. Pour chaque combat remporté, chaque frère (à condition d’être vivant à la fin) gagne de l’expérience et chaque niveau atteint permet l’augmentation des statistiques. À certains paliers, il est possible de choisir un bonus parmi une liste, sachant qu’il n’est pas possible de tout obtenir.
Vous l’aurez sûrement compris, il va être nécessaire de monter de niveau régulièrement pour ne pas se retrouver face à des adversaires trop puissants. On vous conseille donc de ne pas fuir trop de combats sous peine de ne pas obtenir suffisamment d’expérience.
En plus des niveaux, on peut également équiper différentes tenues et armes à Mario et Luigi. Obtenues en récompense de missions annexes, dans des blocs cachés ou à l’achat dans les boutiques, il est également nécessaire d’être suffisamment équipé, aussi bien pour résister aux attaques ennemies que pour infliger assez de dégâts. Notez que s’équiper chez le marchand coûte cher et que vos pièces serviront également à acheter une quantité non négligeable d’objets de soin. Les combats sont là aussi un bon moyen de récupérer rapidement des pièces.
Enfin, si jusque-là ce nouvel épisode de la licence était assez classique sur ses combats, il apporte tout de même une nouveauté très importante, en particulier sur la fin de l’aventure. Il s’agit des « prises de combat », des bonus que l’on peut activer et qui ont un impact en combat. Ils peuvent être offensifs (ajouter une attaque bonus, infliger des dégâts supplémentaires de feu, etc.), défensifs (parades améliorées, plus grande résistance, etc.) ou axés sur les objets (utilisation automatique de soin, objets partagés entre les deux frères, etc.). Chaque prise de combat a un nombre d’utilisations limité et doit ensuite se recharger un certain nombre de tours avant de pouvoir être réutilisé. Leur utilisation, plutôt ludique au début du jeu, devient réellement stratégique et primordiale en fin d’aventure et nous a demandé de nous adapter chaque tour dans les derniers combats.
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