Mario Party fait partie de ces licences qui sont devenues intemporelles. Depuis son épisode original sur Nintendo 64 à aujourd’hui, pas moins de treize jeux se sont succédé, allant de la simple suite aux tentatives de renouveau de la licence. Cet épisode s’avère être le second opus sur la 3DS de Nintendo, et nous allons voir si sa suite, Mario Party Star Rush, vaut son achat.
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Tout d’abord, on ne s’étendra pas longtemps sur l’aspect graphique et sonore du titre, se trouvant dans la moyenne de ce que produit la console. La modélisation est correcte, et si on coupera la musique au bout de trois ou quatre parties, elle reste assez anodine et classique et une fois encore, on dans la norme de ce que propose habituellement Nintendo. On retrouve bien entendu la voix française qui parvient aussi bien à nous faire rire qu’à nous exaspérer de par son utilité de répéter des indications aussi bêtes que « Partez ».
Mais si on était habitué à voir dans Mario Party un classique parcours inspiré du jeu de l’oie, où chaque case avait son effet : la capture d’un objet, le gain ou malus de pièce, ou encore le lancement d’un mini-jeu avec un ou divers enjeux afin de récupérer au final un maximum d’étoiles, ce Mario Party : Star Rush, fait table rase de cette formule faite et refaite. Le jeu se décompose en pas moins de sept modes de jeu, chacun ayant son concept propre. À noter que pratiquement l’ensemble des modes de jeu sont jouables en multijoueur local, et en plus en ne possédant qu’une seule cartouche, ce qui est assez rare pour être souligné.
Test Mario Party Superstars – Le Mario Party à l’ancienne
Le premier mode de jeu que vous aurez à jouer est le Tumulte de Toad. Ce dernier, découpé en cinq mondes distinct, propose aux joueurs d’incarner Toad qui part à la quête d’étoiles en battant les divers boss qui se mettront sur son chemin. Le mode de jeu s’avère être à l’antithèse de ce que pouvait proposer un Mario Party jusqu’à présent. Ici le plateau de jeu, s’il reste défini, vous laisse désormais une liberté de mouvement totale. Entre les cases pièces au sol et blocs d’objets sur lesquelles vous pouvez tomber, une bonne partie de ces dernières présentes sur le plateau vous permettront une bonne interaction avec le jeu. Dans les nouveautés du mode, vous pourrez lors de la partie récupérer des compagnons, tels que Mario, Peach ou Yoshi, qui vous permettront d’obtenir des points de déplacement, mais également des points lors des différents mini-jeux.
Les mini-jeux interviennent dans deux cas : soit lorsqu’un personnage ramasse un ballon, ou bien lorsque qu’une personne s’arrête sur la case d’un boss. Le premier cas vous permettra d’effectuer un mini-jeu classique « chacun pour soi » parmi les 26 disponibles dans le jeu, le second cas quant à lui vous fera vivre un véritable combat contre un boss, seul ou en équipe de deux. Il ne va sans dire que posséder des compagnons dans ces phases-là va s’avérer primordial car votre score doublera facilement. Il deviendra donc difficile de gagner une partie si votre adversaire (en difficulté fort ou expert), possède une bonne partie des compagnons. Chaque compagnon a ,de plus, un effet en dehors des mini-jeux, comme une possibilité d’un lancer de dés amélioré, ou des effets sur le terrain, Wario peut par exemple casser des bloc et y extraire des pièces.
Du contenu toujours plus présent
En dehors du mode Tumulte de Toad, deux autres ont réellement retenu notre attention : le Numismathlon et la fête des ballons. Le premier mode propose une véritable course contre ses adversaires où il faudra effectuer un certain nombre de tour. Pour avancer de case en case, il vous faudra récolter le plus de point dans chaque mini-jeu. A chaque point remporté dans ledit mini-jeu, vous avancez d’une case. Chaque course vous proposera donc trois mini-jeux qui deviendront de plus en plus difficile au fil que les tours passent. Le mode s’avère vraiment efficace ! Effectivement, le fait d’enchaîner les mini-jeux donne un rythme assez inédit, et si on peut reprocher le manque de quantité de ces derniers compatibles avec le mode (uniquement douze), l’ajout des bonus/malus utilisables en pleine partie permet vraiment de donner un intérêt à ce mode, qui s’avère un des plus amusants en multijoueur de ce Mario Party.
La fête des ballons, troisième mode de jeu, propose au travers de trois plateaux différents, une expérience un peu plus proche d’un Mario Party classique. Avec un nombre de tour défini, vous devrez bien entendu capturer un maximum d’étoiles. Pour cela, vous devrez comme à l’accoutumée récupérer dix pièces pour les transformer en une étoile. Vous pourrez aussi obtenir un plus grand nombre de pièces lorsque vous récupérez un ballon qui en contient cinq ou dix. A chaque fin de tour, si un ballon a été récupéré, un mini-jeu est lancé. Si le mode parait plus classique dans sa construction, l’utilisation des ballons et d’un plateau de jeu beaucoup plus ouvert qu’à l’accoutumée donne une dynamique vraiment différente.
Que penser du reste ?
Malheureusement, c’est un peu les seuls modes de jeu où vous passerez votre temps dessus. Le mode Mario-gammon n’est qu’un jeu de lancé de dés un peu trop classique, le Récital en Rythme n’est qu’un classique jeu de rythme pas vraiment raté ni réussi, la tour du défi ou encore le bouclier de Boo sont quant à eux des modes ressemblant à des mini-jeux d’anciens épisodes qui ont été rallongés. Nous n’avons pas pu tester les fonctionnalités NFC avec les Amiibo, ne possédant pas de New 3DS ni d’Amiibo compatibles.
On ne peut pas vraiment reprocher à ce Mario Party son manque de contenu, le jeu étant plutôt généreux sur cet aspect. On regrette par contre que la moitié du contenu soit en réalité un mini-jeu allongé. D’ailleurs, si les cinquante qui sont proposés sont plutôt très bon et variés, on reprochera son faible nombre (une cinquantaine, contre les habituels 80 à 100 mini-jeux dans les autres épisodes). C’est d’ailleurs vraiment dommage car un mode comme le Numismathlon serait vraiment devenu excellent si le nombre de mini-jeux avait doublé.
Et on peut faire ce reproche au titre dans sa globalité : si le jeu est bon, on voit qu’il manque de contenu et de finition. On a l’impression de se retrouver face à un jeu réalisé par l’équipe de recherche et développement du studio qui, en quête de renouveau, sort ce titre pour essayer de nouveaux modes de jeu sur le marché. Si on ne peut que saluer cette volonté de se renouveler, on peut du coup reprocher au studio de sortir tout d’un seul bloc, on aurait peut être préféré avoir un ou deux modes avec un Mario Party plus « classique » car même si la formule est faite et refaite, on s’y plait toujours avec ce petit jeu de l’oie.
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