Cette fois ça y est, après la preview de Mario & Sonic aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 proposée il y a quelques jours, il est temps de vous fournir un aperçu un peu plus détaillé de cette nouvelle production de Sega.
Condition de test : Test réalisé sur Nintendo Switch pour un total d’une vingtaine d’heures de jeu. Toutes les épreuves ont été testées à plusieurs reprises à tous les niveaux de difficulté.
Sommaire
ToggleUn contenu classique mais efficace
Comme à l’accoutumée, la recette déployée est relativement standard : proposer une simulation des Jeux olympiques avec toutes les stars des licences de Mario et de Sonic, le tout dosé dans un cocktail alliant challenge et fun. L’enjeu est de proposer un titre très accessible mais aussi stimulant pour les accros des records et des performances de haut niveau.
Pour parvenir à cet équilibre, Sega a à la fois misé sur de l’acquis mais également sur de la nouveauté avec des épreuves jamais vu pour cette licence : Avec 21 épreuves « classiques » modulables en 3 niveaux de difficulté, 3 épreuves dites « de rêve » où les codes habituels de la discipline sont contournés pour nous servir de belles parties de rire et de défoulement. Pour les nostalgiques, le titre propose également pas moins de 10 épreuves hommage aux Jeux olympiques de Tokyo 1964 en mode 2D. Bien entendu, un mode histoire nous permet de nous acclimater en douceur à toutes ces épreuves en découvrant tour à tour tous les personnages du jeu.
Afin d’assurer au plus grand nombre une expérience de jeu fluide et plaisante, le titre propose, pour chaque épreuve, un tutoriel dédié conçu pour s’habituer aux touches et aux enchaînements. Si le procédé est somme toute usuel, il est particulièrement efficace et bien pensé pour profiter au mieux de chaque épreuve.
Focus sur les épreuves
Face à ce contenu gargantuesque, le joueur ne sait clairement plus où donner de la tête et s’engage dans de nombreuses parties toutes plus fun les unes que les autres.
On comprend toutefois intuitivement qu’il semble utopique de s’attendre à des épreuves dont le contenu qualitatif est équivalent. Autant certaines comme le 100m, le javelot ou encore la natation mobilisent des mécaniques et des commandes déjà éprouvées dans la licence, autant d’autres épreuves font un peu grise mine. Faisons le point.
Les épreuves, dans leur ensemble, déploient un système de commandes ultra intuitives. Il conviendra généralement de s’exciter sur le bouton A pour accélérer dans toutes les disciplines d’athlétisme (100m, relais, javelot…) et de remplir au plus vite la jauge de super pour surmultiplier les capacités de vos personnages. Bien sûr, le timing pour certaines de ces épreuves est essentiel afin de réaliser les meilleures marques comme pour le triple saut par exemple. Pour cette catégorie d’épreuves, la sauce prend vite et bien assurant un plaisir immédiat et complet.
Les épreuves plus orientées vers le corps à corps et le combat ajoutent à cette logique la nécessité de réaliser des parades (avec B généralement) pour éviter les coups et amorcer des contre-attaques. Une bien bonne idée quand on s’imagine que les plus excités d’entre nous seraient rapidement tentés de rusher le bouton d’attaque en faisant fi de la défense. Cela peut éventuellement marcher lorsque le niveau de difficulté est plus standard. Cette pratique est toutefois risquée et périlleuse dès lors que le challenge est plus relevé.
Malgré ces bons points en matière de gameplay, certaines épreuves sont clairement un peu plus brouillonnes que d’autres. Ainsi, le football n’est pas une franche réussite tant les personnages y sont mollassons et peu inspirés. Les déplacements, rigides et lents, cisaillent le rythme de l’épreuve et la cadence des attaques, maximisant ainsi la frustration et l’agacement. En un mot, ce n’est pas l’épreuve la plus réussie. Au rayon déception on trouve aussi les sports équestres qui, à bien y voir, proposent peu ou pas de challenge et plongent bien souvent le joueur dans une torpeur bien décevante.
Les épreuves rêve et celles de Tokyo 1964
Les épreuves « rêve » quant à elles, habituelles pour la licence, constituent clairement le gage de folie de cet opus. Misant tout sur le fun et le défoulement compulsif, ces 3 épreuves (Course Rêve, Tir Rêve et Karaté Rêve) plairont aux fans adeptes d’affrontements endiablés.
La course rêve reprend par exemple les codes de Sonic avec ses anneaux à récupérer mais emprunte également à Mario Kart avec ses boîtes aléatoires contenant des pièges malicieux à destination des adversaires. Le Karaté rêve quant à lui est une véritable arène de MMA où il faudra agir chacun pour sa peau. Le tir rêve flattera l’instinct du shooter fou en chaque joueur, d’autant plus que les cibles ne sont pas le seul objectif de la partie. Vous pourrez en effet empêcher les autres de scorer en les bombardant de noisettes. On voit aisément le plaisir que la coop’ pourrait procurer dans une telle situation ainsi que les stratégies multiples que l’on pourrait imaginer à plusieurs.
Enfin les épreuves rétro de Tokyo 1964, agréables à jouer, font bien plus office de clin d’œil que de véritable défi. Si dans l’ensemble, il n’est guère difficile d’en venir à bout, le style 2D un tantinet engoncé fait plus sourire qu’autre chose. Une bonne idée pour un hommage, mais une proposition d’ensemble bien trop limitée pour y entrevoir de la compétition ou un quelconque esprit de concours.
La franche rigolade entre potes, un vrai défi en ligne
Sans équivoque, en solo le titre déploie une belle densité festive et jubilatoire. On se prend au jeu des records et des combos sans aucun mal. Les fans de la licence et les habitués du genre seront rapidement plongés dans le bain tandis que les nouveaux arrivants trouveront là une vraie caverne d’Ali Baba grâce à toutes les épreuves proposées.
Pour les plus ambitieux, le mode en ligne propose deux catégories de parties : les parties avec classement et les parties libres. De quoi largement abreuver les férus de compétition. C’est d’autant plus vrai que dans ce mode, l’adrénaline est indiscutablement décuplée pour assurer les meilleures performances et que, comme on peut s’y attendre, le niveau de jeu est parfois bien corsé face à des adversaires du monde entier comme c’est le cas sur Mario Kart par exemple.
Bien entendu, la possibilité de jouer à plusieurs Switch reste l’un des plaisirs les plus savoureux de cet opus. On imagine parfaitement les soirées entre potes ou en famille à s’égosiller plus que de raison face à des échecs ou des déconvenues. Le titre est clairement fait pour le multijoueur et s’en priver serait absolument impardonnable !
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