Développé par les équipes de Ubisoft Paris, Mario + The Lapins Crétins : Kingdom Battle est un des rares jeux de l’éditeur à avoir une communication contrôlée quasiment de bout en bout. A l’exception d’un Powerpoint de présentation, rien n’a fuité avant l’E3, où a été révélé le jeu en détails. C’est d’ailleurs en voulant marquer le coup que Shigeru Miyamoto est même venu lors de l’annonce du jeu lors de la conférence de Ubisoft, rendant hommage à l’équipe de développement du titre. Se présentant, à la surprise générale du public, comme un jeu de tactique au tour par tour, le jeu a rencontré lors des différents salons un véritable succès. Il ne reste plus qu’à voir si le jeu en vaut véritablement la chandelle.
Mario et ses amis les Lapins Crétins
Le jeu commence de manière assez originale, mais ayant le mérite de justifier de la meilleure des façons que Mario et les Lapins Crétins puissent se rencontrer et interagir. Une des premières forces du jeu est d’avoir réussi le défi de rassembler deux univers, pour créer un tout qui soit à la fois cohérent et amusant. Que ce soit dans les différentes transformations qu’ont subi les Lapins Crétins ou leurs interactions, tout prête à sourire dans ce jeu nous emmenant dans les différents environnements tout aussi réussis. On n’a jamais vu un jeu Mario aussi beau, utilisant un rendu donnant énormément de textures. On a tout simplement l’impression de véritablement voir des figurines de nos héros préférés se déplacer sur des plateaux de jeu. Le moteur graphique, appelé Snowdrop, fait de véritables merveilles, et on est impatient de revoir de futures titres sur ce moteur.
Mais alors en quoi consistera une partie du jeu ? Armé de votre Beep-O, vous dirigerez votre équipe de trois personnages. Puzzles à résoudre, pièces à collecter, si la phase d’exploration n’est pas la partie principale du jeu, elle en reste tout de même assez plaisante même si un peu répétitif au bout de la troisième zone. Ces phases permettent néanmoins de découvrir les environnements très réussis conçus par Ubisoft. Ces phases sont également l’occasion de développer l’humour du jeu, en proposant ainsi différentes séquences humoristiques mettant en scène les différents personnage issus des deux univers. L’aspect sonore du jeu n’est d’ailleurs pas en reste, en proposant une bande son plutôt réussie, dotée de thèmes variés et efficaces.
M-COM
Mais l’attrait principal de Mario + The Lapins Crétins : Kingdom Battle n’est pas dans son enrobage, mais davantage en profondeur : son système de jeu. Car en effet, Ubisoft n’a pas voulu proposer un jeu de plateforme classique comme l’aurait fait Nintendo, mais au lieu de cela, ils nous proposent un système de jeu basé sur des affrontements tactiques, se déroulant au tour par tour. Inspiré par les dernières itérations de la série de jeu X-COM, le système se veut dynamique tout en restant très stratégique. Vous incarnerez lors de votre tour chaque membre de votre petite équipe. Il vous faudra alors gérer les déplacements, les attaques et les utilisations de capacités, le tout dans le but de vaincre vos ennemis ou de remplir un objectif donné. Avoir un bon placement sera primordial dans la bonne réussite de vos tours de jeu. Différents murs sont ainsi disponibles sur chaque terrain, permettant d’avoir une protection à 50 ou 100 %.
Lors de votre phase de déplacement, vous aurez l’occasion d’effectuer de véritables combos dévastateurs : tacler un adversaire, utiliser un autre personnage pour sauter sur un second ennemi, pour finir à couvert et effectuer votre attaque. Dès lors, il vous faudra également jouer avec la position des ennemis, estimer les risques d’encaisser des coups, la probabilité du pourcentage de dégâts, ainsi que des effets secondaires liés à l’utilisation de votre arme. Chaque arme disponible dans le jeu (déblocable contre des pièces que l’on trouve en exploration) possède ses points d’attaque, mais également des points de dégât et de pourcentages de dégât liés à une compétence passive. Ceci permet, à terme, de faire davantage de dégât tout simplement. Une arme secondaire est également disponible, déblocable dans l’arbre de compétence du personnage. C’est donc en composant ainsi qu’il vous faudra enchaîner les affrontements de plus en plus complexes, où une simple erreur de distance avec un ennemi pourrait vous conduire à la défaite.
Chaque personnage possède des compétences secondaires, déblocables et utilisables de façon passive ou active. Le Lapin Crétin Luigi peut par exemple posséder une compétence de vampirisme qui, lorsqu’il tacle un ennemi, active un vol de pv pour lui ainsi que ses co-équipiers pendant tout un tour de jeu. Si on pourra reprocher l’obligation d’avoir uniquement trois personnages, cela rajoute une difficulté supplémentaire car il faudra choisir sagement quelle composition prendre. Faudra-t-il choisir le Lapin Crétin Mario, véritable Tank sur patte, ou l’accroc du smartphone lapine crétine Peach, dotée de pouvoirs de soin ?
Chaque monde du jeu proposera ainsi au joueur d’alterner les séquences d’exploration, menant aux combats. Le jeu vous amènera d’ailleurs à effectuer des allers-retours entre ces différents environnements au fur et à mesure que de nouvelles possibilités de jeu vous seront accordés, tel que pousser des blocs par exemple. Une des interrogations que l’on pouvait avoir lors du lancement de notre partie était de savoir si le jeu tenait le rythme pendant sa trentaine d’heures de jeu. Et il faut bien avouer que sur cet aspect, il n’y a véritablement aucune perte de rythme. Tout reste plaisant à jouer. De plus, Ubisoft a rajouté la possibilité de jouer en coopération à deux, et partager quelques parties en équipe. On aurait par contre vraiment aimé un mode versus, qui aurait pu rajouter un véritable sel supplémentaire dans ce jeu.
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