Après un premier contact très prometteur pour Mario + The Lapins Crétins : Sparks of Hope, l’heure du test est arrivée. Suite à un premier opus largement salué par les joueurs et la critique, le tactical-RPG d’Ubisoft Paris et Ubisoft Milan revient sous une forme plus enrichie. Sans trop de suspense, il se place comme étant l’un des gros jeux Switch de cette fin d’année. Même si notre plombier a rechaussé les crampons cette année, cette aventure en compagnie de Mario et des Lapins Crétins aura de quoi vous faire craquer.
Conditions de test : Nous avons terminé le jeu sur Switch OLED en mode de difficulté « normal » tout en réalisant de nombreuses activités annexes.
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ToggleUne menace qui nous pose un lapin
Si vous découvrez ici ce mélange improbable entre l’univers de Mario et des Lapins Crétins d’Ubisoft, sachez qu’il n’est pas nécessaire d’avoir fait Mario + Lapins Crétins Kingdom Battle pour en profiter. Encore aujourd’hui, cela surprend quand on sait que Nintendo ne confie pas facilement sa poule aux œufs d’or.
Avec ce concept, Ubisoft a su imposer un ton assez particulier mais qui fonctionne bien puisque l’on retrouve cette ambiance bonne enfant propre aux jeux Mario à laquelle on ajoute une dose d’humour un peu loufoque incarnée par les Lapins. Dans Mario + The Lapins Crétins : Sparks of Hope, une nouvelle menace frappe une bonne partie de la galaxie. Un mal appelé Cursa a corrompu de nombreuses planètes tout en pourchassant de mystérieux Sparks, une fusion entre les Lumas et les Lapins.
Même si l’on devine rapidement les enjeux et qu’il s’agit d’une excuse pour partir à l’aventure à bord d’un vaisseau spatial, le périple s’apprécie surtout grâce aux nombreux personnages qui croisent notre route. Ils sont plus nombreux et plus travaillés que jamais grâce à des designs plus uniques et la présence d’un doublage français qui change la donne.
Que ce soit les cinématiques, les dialogues, les souvenirs à récolter, ou les histoires des tableaux racontées par le robot Beepo, ces nombreux éléments de narration apportent une vitalité constante à notre progression. N’oublions pas non plus les nouveaux personnages qui rejoignent l’équipe habituelle : Bowser, Lapin Harmonie et Edge. Nous avons respectivement une boule de nerf, une ado blasée et une guerrière malicieuse, toutefois, on regrette un manque d’interactions entre les protagonistes durant les combats. Même en dehors, Beepo et Jeanie volent souvent la vedette aux autres.
Un brin de Mario Galaxy/Odyssey
Globalement, Mario + The Lapins Crétins : Sparks of Hope fait bien mieux que son prédécesseur dans de très nombreux points, mais là où il se démarque le plus selon nous, c’est dans son exploration. Nous n’avons plus ce sentiment de parcourir une ligne droite, avec parfois un ou deux embranchements, entrecoupée par des combats. Chaque planète offre son lot de donjons, énigmes et objectifs annexes qui nous donnent un sentiment de liberté très plaisant.
Si la première peut paraitre assez simple, on constate des planètes de plus en plus fouillées en matière de level design au fur et à mesure que l’on gagne en pouvoirs, notamment avec Beepo, qui peut révéler des objets cachés ou détruire des obstacles. On retrouve cet émerveillement (à une plus petite dose certes) vécu dans un Mario Galaxy ou un Mario Odyssey. C’est coloré, les décors sont fouillés et bourrés de scènes avec les Lapins. Visuellement, la licence fait clairement un saut de lapin d’autant que l’ensemble reste techniquement stable (nous avons tout même expérimenté de très légers ralentissements en exploration).
Pour égailler vos pérégrinations, le soft s’offre une bande-son absolument sublime aussi bien durant l’exploration qu’en combat. Que ce soit dans les situations comiques, épiques ou mélancoliques, on reconnait plus ou moins la patte des trois compositeurs qui ont travaillé sur le tactical. Des grands noms du jeu vidéo avec Grant Kirkhope, Gareth Coker (Ori & the Blind Forest) et Yoko Shimomura (Kingdom Hearts). La seule chose regrettable est que le nombre de morceaux est assez conséquent, ce qui fait que l’on entend certaines compositions trop rarement.
Des combats plus explosifs
Mario + The Lapins Crétins : Sparks of Hope s’est bonifié sur une grande partie de ce qui avait été critiqué dans le premier opus, mais cela ne l’a pas empêché de prendre un gros risque en revoyant presque entièrement ce qui fait son identité, à savoir son gameplay façon jeu de rôle tactique. Malgré une difficulté un peu plus faible (sachant qu’en début partie nous avons le choix entre trois modes de difficulté), le système de combat est encore plus profond et accessible. Cela va de pair avec des objectifs et des cartes encore plus variés.
Parmi les meilleures idées d’Ubisoft, nous avons des déplacements libres avec un tour complet où l’on peut faire ce que l’on veut, sans contrainte de temps. Vous pouvez aisément changer de personnage, sachant que votre tour se termine lors que vous avez utilisé tous vos points d’action ou bien que vous décidez d’y mettre fin. Chaque personnage jouable dispose désormais d’un archétype permettant de bien définir les rôles. Luigi est un sniper, Mario Lapin un adepte des coups de poing, ou encore Peach qui est une gardienne… Tous disposent d’un arbre de compétences permettant de les spécialiser encore plus dans la direction choisie.
Vous pouvez ainsi privilégier les déplacements, l’attaque de votre arme ou encore la compétence unique de chaque membre. Par rapport au premier titre, on apprécie d’ailleurs l’ajout d’une animation lorsque l’on utilise ces compétences. Nous avons ainsi accès un tout un tas de synergies permettant de nous adapter à toutes les situations. Grâce à son bazooka, Bowser peut détruire aisément des décors, ce qui laisse à Luigi la liberté de faire un tir longue distance dévastateur. Même si l’on peut abuser de certaines combinaisons très puissantes (la barrière de Peach et Mario Lapin par exemple), on prend un malin plaisir à changer constamment son équipe entre chaque joute pour optimiser au mieux nos chances de victoire.
Histoire de rendre ces recherches encore plus intéressantes, le soft nous permet de nous équiper des Sparks qui nous octroient différents pouvoirs en combat. Devenir invisible, réduction de dégâts ou encore ajouter des supers effets élémentaires pour profiter des faiblesses ennemies sont quelques exemples. Il y en a une trentaine à recruter en tout, ce qui laisse une marge de manœuvre assez énorme. Il est tout de même dommage d’avoir un bestiaire assez limité qui abuse des variations de looks et un gros manque de boss optionnels. On imagine qu’Ubisoft nous réserve d’autres surprises via les DLC à venir.
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