La série des Neptunia a commencé avec l’épisode catastrophique Hyperdimension Neptunia sur PlayStation 3 en 2010. Heureusement, les nombreux épisodes et spin-off suivants ont su corriger les erreurs passées et se trouver un très solide et fidèle public. Aujourd’hui, on a la joie de tester le tout dernier volet disponible à savoir : Megadimension Neptunia VII, opus exclusif à la PlayStation 4 et marquant l’arrivée de la licence sur machine dernier cri.
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ToggleDes dialogues interminables mais rigolos
Megadimension Neptunia VII est un RPG qui vous fera découvrir l’univers de la guerre des consoles revue à la sauce japonaise. Etant une série sur de nombreux épisodes, il faut savoir que tous les univers sont reliés, partagent les mêmes personnages et que toutes les histoires se suivent plus ou moins. Vous l’avez compris, avant de s’attaquer à ce nouveau volet, il est quand même préférable de jouer aux précédents épisodes afin de profiter pleinement de tous les clins d’œil présents dans le jeu. Néanmoins, si vous désirez faire votre première approche de la franchise avec ce Megadimension, de brefs résumés parleront de ce qu’il se passe dans les autres épisodes et forcément, vous risquez d’être spoilé.
On va vous présenter rapidement les quatre protagonistes phares étant présents dans chacun des jeux afin de vous faire comprendre dans quel genre d’univers vous allez rentrer. Le scénario se déroule généralement à Gamindustri et l’on retrouve nos quatre héroïnes représentant les différentes firmes du jeu vidéo. Il y a donc Noire représentant le peuple de Lastation (PlayStation), Neptune résident à Neptunia (Sega), Vert gérant le géant Leanbox (Microsoft) et enfin, Blanc s’occupant de Lowee (Nintendo). Il s’agit des quatre CPU (Control Patron Unit) et c’est autour de ces dernières que l’on découvre les aventures de Neptunia.
Cela étant dit, ce Megadimension Neptunia VII nous propose un total de trois scénarios en un jeu. Le premier nous emmène dans la dimension Zero avec Neptune et sa petite sœur Nepgear. Pour résumé l’histoire, ces dernières trouvent une console de jeu dans un coin de rue et se retrouvent avalées par celle-ci au moment de l’essayer.
Résultat, la dimension chaotique appelée Zéro se présente à nos deux héroïnes et le lieu semble ravagé par des monstres tout simplement gigantesques. Pour introduire, la dimension Zéro, une nouvelle CPU très mignonne débarque dans la licence, il s’agit de Uzume Tennouboshi. En tout cas, il faut compter un peu plus d’une dizaine d’heure pour venir à bout de ce morceau d’histoire.
Megadimension Neptunia VII vous fera parcourir trois histoires !
Bref, on n’en dit pas plus, sachez quand même que le deuxième scénario nous présentera les Gold Third et nous fera vivre un bout de la trame principale du point de vue de chacune de nos CPU. Enfin, la dernière partie est le grand final où l’on pourra s’amuser avec les nombreux personnages que le soft nous fait incarner.
En tout cas, malgré des dialogues interminables et qui seront clairement trop nombreux pour certains, ils sont extrêmement drôles. En effet, les gamers reconnaîtront les très nombreuses blagounettes faisant référence aux jeux vidéo que nous aimons tant.
Les clichés sont donc en nombre et les artworks orientés, comme d’habitude, fan service, font plaisirs à voir. Mais pour profiter des parties de rigolade avec nos quatre héroïnes, il faudra parfaitement comprendre l’anglais ! Eh bien oui, pas de sous-titres en français… Dommage mais les amoureux des voix japonaises peuvent se rassurer, ces dernières débarqueront dans un DLC gratuit lors de la sortie officielle du jeu le 12 Février.
Pour conclure sur l’aspect scénaristique, si vous recherchez une histoire où il n’y a pas besoin de se prendre la tête, Megadimension Neptunia VII saura vous ravir. En plus de cela, il faut le dire, certains passages sont également sérieux et avec tous les personnages attachants, charismatiques et récurrents à la franchise, on se régale.
Dernière petite parenthèse, en plus des quatre CPU à l’image des consoles de jeu, d’autres personnages comme IF ou Compa marquent leur retour et viennent représenter respectivement Idea Factory et Compile Heart. Ainsi et sans spoil, ce nouvel opus nous montre pour la première fois S-Sha pour Square Enix, B-Sha pour Bandai Namco, K-Sha pour Konami) ou encore C-Sha pour Capcom.
La PlayStation 4 est bien là !
Alors oui, ce n’est pas le plus beau jeu du monde et les graphismes sont loin d’être la hauteur. Malgré tout, on remarque une amélioration plus que notable que ce soit dans les environnements, la modélisation des personnages, les différentes attaques spéciales ou encore au niveau du roster de monstres.Bref, les connaisseurs de la licence seront ravis de constater le travail apporté graphiquement parlant tandis que les nouveaux venus pourront se laisser charmer plus facilement.
Tout cela est bien joli mais l’on constate quand même des problèmes majeurs. Même si le scénario est plutôt passionnant, avec les nombreux protagonistes que propose l’histoire, on ne profite pas des possibilités du soft avant de très nombreuses heures de jeu…
En effet, on se retrouve trop souvent avec un seul personnage ou deux dans notre équipe et cela crée un véritable sentiment de frustration. Bah oui, quand on sait qu’il y a quatre CPU, leurs petites sœurs dont des jumelles et de nouveaux personnages se rajoutant à la série, POURQUOI doit-on trop souvent se retrouver à un, deux ou trois pour s’aventurer dans les donjons ?
En plus cela, des problèmes de rythme viennent s’ajouter avec, comme on le disait, des dialogues qui n’en finissent plus… Alors certes, ils sont drôles et plairont à certains mais cela pourrait être rédhibitoire pour d’autres. Enfin, toutes les nouveautés, que l’on vous citera plus tard dans le test, ne sont guère mise en avant et on reste sur notre faim. En effet, pour profiter pleinement de toutes les bonnes choses que peut apporter ce RPG, il faudra attendre quasiment le chapitre final.
Les plus patients s’éclateront par la suite tandis que les plus exigeants risquent de lâcher l’aventure… Pourtant, on vous le dit franchement, le jeu en vaut clairement la chandelle et il serait dommage de passer à côté même si ce ne sont pas forcément de petits défauts.
Quelques nouveautés
Les combats se déroulent toujours par équipe de quatre personnages et ainsi que de quatre soutiens restants en retrait, on note quand même des nouveautés notables. On prend donc toujours des niveaux comme dans tout RPG classique et on débloque peu à peu différentes attaques. Ces dernières sont assignées aux touches croix, rond, triangle et carré et il suffit d’enchaîner les combos face aux ennemis.
Le tout avec des phases au tour par tour et avec possibilités de déclencher des attaques spéciales propres au personnage ou… combinées avec les fonctions « Formation Skill » ou « Coupling Skill ». Les coups spéciaux des héroïnes consomment des SP tandis que les deux autres coûteront des points de votre jauge EXE. A noter que cette dernière se remplit en attaquant les ennemis mais aussi en recevant des dégâts.
Pour se transformer sous la célèbre forme HDD, la fameuse jauge EXE sera mise à contribution et il vous faudra un point de cette dernière pour activer le processus. Une fois revêtue de la combinaison HDD, vos capacités seront décuplées et vous aurez même accès à certaines techniques. On note aussi l’arrivée de la « Next Form », une forme étant bien plus puissante que la HDD. Malheureusement, cette dernière arrive assez tardivement dans le scénario pour nos personnages.
Au-delà de ça, on trouve la possibilité habituelle de changer l’équipement de nos héroïnes en passant par les magasins, par le développement de nouveaux objets ou par le biais de l’ouverture de coffres dans les donjons. Comme d’habitude, le fan service est au rendez-vous et vous ne manquerez pas de changer l’apparence de nos adorables CPU.
Pour booster les capacités de chaque protagoniste de manière définitive, des petits défis sont proposés tels que sauter un certain nombre de fois, effectuer des attaques surprises et pleins d’autres choses encore. En tout cas, comme dans tout RPG, on aura droit aux altérations d’état, aux faiblesses élémentaires des ennemis, à la fonction switch pour inverser les combattants ou encore, le système des « Shares » (ventes) fidèle à la licence. On est de ce fait dans du classique mais cela fonctionne toujours aussi bien !
Autrement, des combats de géant font leur apparition. Ces derniers ne diffèrent que très peu des affrontements classiques. La différence étant qu’ils se déroulent dans une dimension artificielle où l’on peut sauter d’astéroïde en astéroïde, histoire que nos personnages ne soient pas tous sur le même et reçoivent des dégâts massifs.
Enfin, pour en finir avec le gameplay des combats, on peut maintenant détruire les parties du corps de certains monstres. Cela les rendra plus faible et permettra surtout de mettre plus facilement la main sur des objets. Néanmoins, il faut savoir que les deux premières histoires nous font découvrir très peu d’ennemis ayant des parties destructibles…
Un peu de gestion ?
Eh bien oui, outre le fait de gérer les « Shares », ventes, des CPU, un aspect gestion apporte une autre approche du jeu. Le développement permet donc de créer de nouveaux objets un peu à la manière d’un système de craft classique. « Scout » nous fait recruter des éclaireurs tels que Famitsu ou Dengekiko inspirés des célèbres magazines japonais. Ces derniers peuvent être envoyés dans les donjons afin de ramener des objets, découvrir des trésors cachés ou encore, recruter de nouveaux scouts.
Le « Disc Dev » fabriquera vos propres CD qui rajouteront des capacités passives… De quoi améliorer, encore une fois, vos personnages. Certains seront peu efficaces tandis que d’autres répondront au rang de Gold ! Encore un clin d’œil à l’industrie du jeu vidéo.
La guilde, quant à elle, vous propose d’accepter des quêtes additionnelles. Ces dernières vous demanderont de récolter des objets ou encore de tuer un certain nombre de monstres. Elles ont en tout cas différents rangs allant de E à S et se veulent ainsi plus ou moins difficiles. On peut également maintenant construire des routes afin de rejoindre donjons et villes. Autre effet de cette particularité, elle boostera les magasins des différentes villes et ainsi, de débloquer de nouveaux objets à acquérir.
Des allers et retours en prévision
Les donjons renferment leurs lots de secrets comme des trésors cachés ou encore des objets que l’on ne peut obtenir qu’en détruisant des obstacles. Ainsi, qu’on se le dise, les allers-retours vont être en nombre si vous souhaitez mettre la main sur tous les secrets que renferment les donjons. En plus de ça, il y a deux niveaux de destruction d’obstacles, l’occasion de revenir au moins deux fois dans les lieux visités.
Les trois histoires passionnantes nous emmènent donc devant de très nombreuses heures et de jeu et font de Megadimension Neptunia VII un RPG incroyablement long. Il faut donc adhérer à ce principe de va et vient venant tout de même considérablement booster la longueur du soft.
En tout cas, on peut dire que l’ambiance musicale est clairement au top et on se régale devant les différents morceaux présentés. Evidemment, cela ne peut pas plaire à tout le monde surtout quand l’on se retrouve devant des compositions vraiment surprenantes mais que l’on garde aisément en tête.
Si vous avez toujours aimé les thèmes principaux de la licence, rassurez-vous ! Ils sont bel et bien présents dans Megadimension Neptunia VII et on n’est vraiment pas dépaysé.
En dehors de cela, les voix anglaises sont de très bonne factures et ce, comme d’habitude. Pour les voix japonaises, on sait juste qu’elles sont bels et bien présentes mais nous n’avons pas pu les installer puisqu’elles seront disponibles gratuitement seulement à la sortie du jeu. Dernier point, un DLC sympathique sera disponible sans frais pour les joueurs. Il s’agit d’un pack d’objets. Ce n’est pas grand-chose mais c’est toujours un petit plus appréciable.
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