Avant de commencer et parce que les débuts peuvent être difficiles sur Metal Gear Survive, nous vous proposons quelques conseils pratiques pour démarrer dans cet article.
Sommaire
ToggleParce qu’il fallait un univers qui parle aux joueurs
Faisons vite l’impasse sur le côté Metal Gear qui n’est finalement pas très important dans la mesure où Metal Gear Survive est un spin-off à Metal Gear Solid V qui ne met pas du tout le scénario en avant, loin de là. Seule la cinématique d’ouverture est là pour nous rappeler que le personnage que l’on incarne est un rescapé de l’attaque de la Mother Base. Il est ensuite envoyé dans un monde parallèle appelé Dité pour lutter contre un fléau qui transforme les gens en « errant ». Bref, un pitch façon zombie qui n’a donc rien à voir avec la licence d’un point de vue scénaristique. En revanche, pour ce qui est de l’ambiance et du gameplay, le choix de Konami est plutôt malin et pragmatique il faut l’avouer.
On peut désapprouver ce choix mais force est de constater que c’est un recyclage qui ne coûte pas cher et qui propose un univers qui parle à tout le monde. Malgré tout, on pourra pester contre l’abus de ce dit-recyclage sur certains aspects. Récupérer les assets de Metal Gear Solid V c’est bien beau, mais trop se reposer là-dessus n’est pas non plus très judicieux comme nous allons le voir plus loin.
Le scénario est une excuse à peine dissimulée et sert surtout à s’accaparer l’univers Metal Gear Solid pour placer les joueurs en terrain connu
Votre tâche principale sera donc, dans un premier temps, de retrouver la trace d’un groupe qui a perdu tout contact avec la Terre, puis de secourir des survivants et enfin de retourner chez soi sain et sauf. Vous aurez droit à quelques révélations par-ci par-là mais le scénario est clairement une excuse pour parcourir Dité et exploiter les mécaniques de survie. Et il faudra y rester un bon bout de temps, à tel point que vous disposerez dés le départ d’une base qu’il faudra développer et qui sera votre point de chute entre toutes vos expéditions.
MacGyver puissance 1000
L’exercice n’est pas du tout aisé car avant de penser à avancer dans l’histoire, il faut en permanence surveiller sa condition physique. Comme son nom l’indique, Metal Gear Survive est un jeu de survie qui offre une expérience plutôt convaincante en la matière. Vos jauges de santé et d’endurance, cette dernière est notamment utile pour de nombreux déplacements (courir, ramper,…), sont respectivement représentées par votre faim et votre soif qui ne cesse jamais de décroître. Il est donc nécessaire de toujours avoir un bon stock d’eau et de nourriture suffisant pour chaque sortie à l’extérieur sous peine de mourir malencontreusement, mais des pourcentages très bas vont surtout brider drastiquement votre personnage. Les débuts sont difficiles surtout pour trouver des proies à chasser ou dénicher de l’eau potable, mais c’est cette exigence qui en fait justement un bon jeu de survie. Chaque action doit être calculée, et le monde hostile incarné par la présence de nombreux errants ne vous laisse pas trop le droit à l’erreur étant donné que recevoir deux ou trois coups de leurs parts peuvent vous être rapidement fatales. Il peut même arriver que vous vous blessiez une partie du corps ou bien de tomber malade en buvant de l’eau croupie ou en mangeant un aliment périmé. Nous sommes donc devant une sorte de Don’t Starve grandeur nature qui ne vous fera pas de cadeau et plaira globalement aux amateurs de l’exercice.
L’aspect survie, la gestion et le craft sont les principaux atouts de ce Metal Gear Survive mais il ne révolutionne en rien
Les deux autres attraits particulièrement plaisants sont la gestion de votre base et le système de craft. Le premier consiste, via la progression scénaristique, de débloquer de nouvelles structures afin de devenir de plus en plus autonome, voire de la défendre contre des attaques de temps à autre. Il arrive aussi de secourir des survivants et de les ramener dans votre refuge, et ces derniers ne vont évidemment pas se tourner les pouces. Chacun doit être assigné à une tâche, leurs profils vous donnant un indice pour les placer au mieux selon leurs capacités. Certains serviront pour le développement de votre base en faisant pousser des cultures par exemple, et d’autres pourront être envoyés en expédition pour récupérer des ressources. On apprécie également la difficulté qui monte graduellement mais sans choquer. En effet, il faut aussi prendre en compte les besoins en eau et en nourriture de vos habitants et les fournir convenablement. Il ne sont pas non plus à l’abri de la maladie, bref le jeu s’endurcit et s’enrichit au fil du temps ce qui n’est pas pour nous déplaire.
Cet enrichissement se ressent en outre via le craft qui propose de fabriquer des armes, des équipements, et des gadgets dans différents ateliers. Pour récupérer les précieuses ressources nécessaires à ces constructions ainsi que de nouvelles recettes, vous devez vous engouffrer de plus en plus loin dans cette région aride et pleines de danger. A commencer par les zones de cendres qui recouvrent la majorité de la carte et vous obligent à porter un masque à oxygène en permanence. En plus de réduire votre visibilité et de brouiller votre radar, le taux d’oxygène est surtout un autre paramètre non négligeable à prendre en compte en plus de la faim et de la soif.
Heureusement, il est possible de se réapprovisionner en air grâce à l’énergie Kuban, une denrée ultra précieuse qui fait office de monnaie pour les crafts mais également pour monter votre personnage de niveau afin d’obtenir de nouvelles compétences. Metal Gear Survive propose donc un gameplay et des mécaniques solides, la progression est un peu lente mais nécessaire pour tout assimiler comme le prouve les très nombreux didacticiels à votre disposition. Les joueurs de Metal Gear Solid V auront bien entendu un peu plus de facilité à prendre le tout en main au vue des nombreuses similitudes. Malgré tout, il peine à offrir quelque chose de vraiment innovant. Complet mais très conventionnel.
« Quand t’es dans le désert, depuis trop longtemps… »
Si les qualités qui viennent d’être mentionnées auraient pu faire passer Metal Gear Survive comme un bon jeu, ces défauts le relèguent au rang de soft moyen à la limite du bon. Comme les paroles de cette célèbre chanson, la lassitude nous gagne rapidement quand on traîne dans ce même désert depuis trop longtemps. C’est sur ce point que le recyclage outrancier de Metal Gear Solid V passe mal. Les zones, en plus d’être moches sont vides et presque sans détails. Nous sommes tout de même dans un monde parallèle apocalyptique, les décors de même que le level design auraient mérité un peu plus de fantaisie. On ne se plaint pas du Fox Engine qui reste encore correct aujourd’hui mais plutôt du cruel manque de diversité dans l’exploration. On a pu avoir quelques espoirs quand il était question de descendre dans des ruines souterraines mais ces moments sont bien trop rares.
Le recyclage visuel de Metal Gear Solid V est moins pardonnable et ne nous donne pas du tout envie de parcourir ces contrées apocalyptiques
Rapidement, on débloque l’accès à des parties en coopération jusqu’à 4 joueurs. A l’image de ce que l’on peut expérimenter dans la partie solo, il s’agit principalement de défendre un extracteur d’énergie contre plusieurs vagues d’ennemis. Ces défis endiablés sont l’occasion de mettre à profit tout vos talents de combattant et de stratèges grâce aux gadgets. Notamment en disposant des murs et des pièges de façon ingénieuse pour ralentir la progression des errants voire même de leurs infliger d’énormes dégâts sans lever le petit doigt avec un peu d’ingéniosité. Quand on réussit à protéger le précieux appareil, une foule de caisses remplies de ressources et de recettes tombent littéralement du ciel. Sachant que tout ce que vous récupérez dans le mode solo peut être utilisé dans le mode multi et vice versa, on passera énormément de temps dans le mode coopération. Toutefois, pas parce que cela nous plait mais surtout parce que c’est le moyen le plus pratique d’accumuler énormément de ressources en très peu de temps, et ce, sans se préoccuper de sa faim ou de sa soif. Car dans le principe, les sessions de jeu se révèlent assez redondantes à la longue.
Précisons tout de même que le titre est vendu aux alentours de 30 euros, ce qui n’excuse pas totalement le système de microtransaction. La polémique de deuxième personnage que l’on peut créer en payant 10 euros est légitime mais un peu exagérée dans la mesure où un seul vous occupera déjà largement. Seuls les mordus qui ne se lassent pas du jeu trouveront une véritable utilité à investir cette somme.
Cet article peut contenir des liens affiliés