Sorti officiellement dans sa version finale le 23 mai après moult alphas et bêtas fermées, Mirage Arcane entre enfin dans la place. Le dernier né de Torn Banner Studios, qui avait vraiment tout pour plaire avec de nouvelles mécaniques de gameplay est finalement décevant, et vous allez vite comprendre pourquoi.
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ToggleUn bon contenu mais où sont les joueurs ?
Après un Chivalry fort bon et disposant d’un contenu assez riche, Torn Banner Studios se devait de réitérer cela avec Mirage : Arcane Warfare. Contrairement à Chilvary : Medieval Warfare, la nouvelle production du studio fait bien pâle figure en termes de modes de jeu. Effectivement, le titre n’en a que cinq à son actif à savoir le mode objectif d’équipe qui consistera à capturer des demyglyphes ou à escorter une arche jusqu’à sa destination et remporter la victoire, du capture de points et de drapeau, un mode arène et pour terminer, un bête match à mort en équipe. Cinq modes, ça reste peu, d’autant plus qu’il est tout de même sidérant de voir que le mode duel a purement et simplement disparu, et qu’un mode solo ne soit surtout pas de la partie comme dans un Chivalry qui avait quand même un mode objectif d’équipe bien plus poussé jadis !
Ensuite, concernant les maps, on approche à peu près de la dizaine, mais cela reste encore une fois assez peu. On espère dans un futur proche que les développeurs proposeront plus de maps, même s’il faut avouer que celles qui sont actuellement présentes sont pour la plupart sympas, avec une petite construction verticale pas déplaisante. Bon certes ça reste agréable, mais il aurait fallu proposer quelque chose d’un peu plus fou pour accrocher le joueur, qui pourra finalement assez vite décrocher notamment par son nombre de maps qui est qu’on se le dise, plus que famélique.
D’ailleurs en parlant des joueurs, il faut bien admettre que tous les serveurs à disposition ne sont remplis qu’au quart, et encore. Car lors de notre test, et notamment avant l’arrivée d’un fameux week-end gratuit du soft sur Steam, nous avons tout simplement halluciné par la désertion des serveurs d’une manière brutale, alors que le soft est disponible depuis moins d’un mois. Alors bien entendu, l’arrivée du week-end gratuit sur Steam a semble-t-il arrangé un peu les choses car les joueurs sont légèrement plus nombreux, mais par la suite, et si les joueurs n’aiment tout simplement pas la direction artistique qui est assez spéciale en l’état mais plutôt plaisante avec cette ambiance magique/orientale, on voit mal comment Mirage : Arcane Warfare pourra être un succès flagrant dans un futur proche.
Il faut dire que les fans de Chilvary sont surtout restés sur le titre éponyme, et ne sont visiblement pas prêt de sauter le pas avec le nouveau titre de Torn Banner Studios. Le fait de passer éventuellement free-to-play dans un futur pas si lointain pourrait être la solution pour palier à cette désertion des joueurs, ou bien en rajoutant un mode offline ou solo, histoire d’intéresser significativement les gamers de nouveau. Dans tous les cas, les développeurs vont devoir proposer un contenu régulier pour faire revenir ou maintenir le peu de joueurs qu’il y a sur le titre car pour le moment, ce n’est pas glorieux.
Coucou, tu veux voir ma classe ?
Comme un certain Chivalry : Medieval Warfare, Mirage : Arcane Warfare repose également sur un système de classes, avec pas moins de six personnages différents à contrôler. En globalité, ces derniers ont un gameplay sensiblement différent, et arrivent à se compléter en soi plutôt bien. La nouveauté sur ce soft, c’est qu’en plus de pouvoir choisir entre deux armes blanches pour chaque personnage, ceux-ci pourront également bénéficier de trois compétences en plein combat. Bien évidemment, vous avez de base six compétences en tout, mais vous ne pourrez en choisir que trois, qui devra donc se marier bien évidemment avec votre façon de jouer.
Afin de vous donner un aperçu, voici globalement quels sont les six classes jouables sur ce Mirage : Arcane Warfare :
- Taurant : Armé d’une immense masse ou hache, le Taurant est la classe la plus bourrine du jeu. Le bougre a la capacité de foncer dans le tas, ou de balancer une immense boule piquante qui peut faire beaucoup de dégâts sur ses ennemis.
- Vypress : Avec la Vypress, ce sera une classe incontestablement moyenne, mais étant en revanche super agile et rapide. Cette dernière aura le choix entre une cimeterre ou une hachette. Côté compétence, la bougresse pourra effectuer une attaque sautée, attaquer de front ses adversaires, se déplacer via un grappin, et bien d’autres joyeusetés.
- Vigilist : La vigilist sera également une classe défensive en étant armée d’un bouclier, et en choisissant entre deux grosses lances qui font des dégâts. Elle pourra par exemple lancer quelques sorts directement sur ses ennemis, protéger ses alliés des projectiles ou bien carrément sa lance, rien qu’ça !
- Alchemancer : L’achemancer ou l’alchimiste en français, sera orienté quant à lui magie. En effet, ce mage aura certes une santé très limitée, mais aura pas mal de pouvoirs à utiliser en termes de compétences qui peuvent bien faire mal, en sus de pouvoir littéralement voler avec sa magie. A noter que ce dernier pourra choisir entre attaquer à distance ou en mêlée.
- Tinker : Pouvant porter une épée longue comme une rapière, la Tinker est plutôt une classe défensive, avec la possibilité de tout simplement piéger ses victimes dans une boule d’énergie, ou encore de poser des pièges explosifs par ci par là.
- Entropist : L’entropist est une autre classe orientée également vers la magie. Armé soit d’une orbe ou d’un sceptre, ce dernier pourra soigner ses coéquipiers, tout en pouvant se défendre en lançant des projectiles magiques, et même voler via un tapis volant, rien que ça !
Le gameplay est toujours aussi fun et plaisant qu’un Chivalry, mais qui aurait mérité des idées mieux exploitées.
Les six classes à contrôler sont concrètement très sympathiques à manier, mais il est bien dommage que Torn Banner Studios n’ait pas opté pour un système d’armes blanches et de compétences à débloquer en montant de niveau. Car en effet, tout vous est débloqué en termes de compétences pour toutes les classes dès le début du jeu, et monter de niveau n’a finalement que peu d’intérêt, si ce n’est débloquer justement de nouvelles armes bénéficiant d’un indice de rareté avec des couleurs pour vos personnages au compte goutte, soit un système assez discutable en l’état.
A noter que vous pourrez débloquer également des éléments de customisation pour vos personnages, mais cela ne reste que purement esthétique, et dommage que les développeurs n’aient pas poussé le vice un peu plus loin de ce côté-là… Puis qu’on se le dise, on aurait aimé un peu plus de classes jouables, et ces dernières manquent un peu d’équilibre à notre goût en partie – notamment le Taurant un peu trop avantagé avec ses diverses attaques dévastatrices… -.
Un autre défaut est également de la partie, c’est l’interface en elle-même. Cette dernière est un peu austère au niveau du choix de classe de personnage. Qui plus est, il est tout simplement fastidieux qu’il faille à chaque fois quitter un match et revenir dans le menu, afin de pouvoir assigner l’arme que vous venez par exemple d’acquérir sur votre personnage… Niveau ergonomie on a vu mieux, et dommage que Torn Banner Studios n’ait pas assez exploité les bonnes idées qu’il avait.
Un gameplay tranchant mais manquant d’idées
Au-delà des divers classes du soft, comment ça se passe en ingame ? Qu’on soit clair, si vous avez déjà touché à un Chivalry jadis, vous ne serez absolument pas dépaysés par le gameplay de Mirage : Arcane Warfare. Effectivement, vous pourrez effectuer trois types d’attaques soit une attaque horizontale, verticale et perforante pour pourfendre vos adversaires. En sus, il est également possible d’appuyer sur le clic droit de la souris afin de faire une parade, et de pouvoir attaquer à votre tour. Egalement, en attaquant puis en appuyant rapidement sur la touche r du clavier, vous aurez la possibilité de feinter vos attaques pour induire votre ennemi en erreur et peut-être le toucher si ce dernier tombe dans le panneau.
Ça, c’est donc pour la base du gameplay de Mirage qui est toujours aussi jouissif, mais qui n’invente absolument rien, car les mécaniques sont très proches d’un Chivalry, à quelques exceptions près. Effectivement, l’apparition des compétences à utiliser change un peu la dynamique du jeu, et rend de notre point de vue les combats beaucoup plus fluides, et quand même assez jouissifs. Néanmoins, malgré cette mécanique fort appréciable, des problèmes d’équilibrage subsistent bel et bien comme nous l’avons évoqué un peu plus haut et c’est dommage. En supplément, il ne faut pas oublier que le gameplay reste en soi assez technique, et les nouveaux venus qui n’ont pas forcément touché à Chivalry à l’époque pourraient bien être rebutés par le niveau déjà élevé de certains joueurs. Il ne serait par conséquent pas une mauvaise idée que les développeurs ajoutent un mode offline, histoire que ces derniers puissent s’entraîner, et palier donc à ce gameplay qui est technique, mais diablement jouissif une fois que vous arrivez à maîtriser les capacités des classes, et surtout les mécaniques de jeu.
Outre le gameplay technique de Mirage : Arcane Warfare, il y a aussi un petit aspect plateforme qu’a essayé d’ajouter Torn Banner Studios. En effet, vous pouvez effectuer des doubles sauts, et escalader vite fait des petits murets pour accentuer le dynamisme du jeu un peu comme dans un Mirror’s Edge, en moins bien. Car malheureusement, cet aspect-là est tout simplement bridé et encore trop rigide, tout comme les sauts d’ailleurs… Le level Design a d’ailleurs été taillé un peu pour ça sur certaines cartes mais ce n’est que peu exploité, ce qui est bien dommage car la construction des diverses maps n’est pas vilaine dans le fond… Bon au moins, sachez que vous pouvez toujours effectuer des cris de guerre, pour notre plus grand bonheur.
Graphismes et bande-son, on pouvait s’attendre à mieux
Le côté technique de Mirage : Arcane Warfare est tout simplement particulier on ne va pas se mentir. Si la direction artistique proposée est quand même charmeuse, les joueurs pourront peut-être être rebutés par le style graphique employé. La production de Torn banner Studios s’offre un design en cel shading, avec une réalisation graphique qui sert clairement de cache misère, dans la mesure où les textures ne sont pas finalement d’une immense qualité.
Par contre, en globalité, l’aspect graphique reste néanmoins agréable, même si cela manque de finesse sur pas mal de textures, que ce soit sur les murs, les arrière plans ou encore les modèles 3D des personnages. D’ailleurs, on pourra notifier des retards d’affichages au niveau des textures des personnages justement, et puis le serveur n’est parfois pas trop stable, ce qui peut amener à quelques lags gênants en partie alors que le titre demande quand même de la fluidité pour être joué correctement. Mais ne vous inquiétez pas, cela n’arrive pas tout le temps non plus, car le soft reste assez bien optimisé le reste du temps.
La bande-sonore n’est pas vilaine non plus, mais on pouvait aussi s’attendre à beaucoup mieux. Certaines musiques sont des versions un peu retravaillées de Chivalry car cela s’entend très clairement dès les premières notes. De même pour les musiques durant les parties, et c’est bien dommage car le titre aurait mérité des notes beaucoup plus variées, et surtout lui correspondant significativement. Mais qu’à cela ne tienne, on pourra au moins se consoler avec les doublages des cris de guerre pour nos personnages tout simplement sublimes avec des bruitages cohérents et crédibles.
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