Oui, cela fait bien 8 ans que les fans invétérés de Mirror’s Edge attendaient avec impatience un retour de Faith, et leurs vœux ont forcément été exaucés avec la sortie officielle de Mirror’s Edge Catalyst. Un retour de Faith concluant ou décevant ?
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ToggleLes origines de Faith, et la ville de Glass City
On le savait déjà avant même qu’il sorte, Mirror’s Edge Catalyst, développé par le talentueux studio de DICE est un reboot, donc il ne faudra pas forcément chercher de liens concrets avec Mirror’s Edge, clairement.
Ce nouvel épisode est donc vraiment à part de Mirror’s Edge et nous place une nouvelle fois dans la peau de notre jolie Faith, qui va reprendre sa vie de messagère, après avoir purgée une peine de deux ans de prison. Bien évidemment, nous ne saurons pas pourquoi Faith est restée derrière les barreaux deux ans durant, et vous devrez pour cela lire la BD Mirror’s Edge Exordium pour en savoir plus sur ce pourquoi du comment.
C’est donc une fois sortie de cette prison que l’aventure débutera pour Faith qui reprendra son boulot de messagère, et devra contrecarrer les plans pas forcément très joyeux de Gabriel Krueger, responsable du sécuritarisme de Glass City.
Faith effectue un retour en force que l’on aurait aimé plus marquant !
Voilà pour l’intrigue principale de Mirror’s Edge Catalyst qui se développera forcément beaucoup plus par la suite, et nous rencontrerons quelques personnages par la suite qui deviendront pour certains attachants et intéressants – notamment l’amie de Faith, Plastic ou encore Icarus -, contrairement à d’autres qui en deviendront presque carrément à jeter aux oubliettes tellement ces derniers font presque office de figurants dans l’histoire en elle-même.
Concernant justement cette trame scénaristique bien que pas vraiment déplaisante à suivre, celle-ci aura la fâcheuse tendance de nous gratifier de rebondissements franchement prévisibles à des kilomètres, en plus d’une fin il faut le dire, assez expéditive. Bon, d’un côté ce que l’on pourra noter comme point positif, c’est que le soft s’offre une version ré-imaginée de Mirror’s Edge, en plus que le titre nous en dise plus sur le passé de Faith et de sa famille pour notre plus grand bonheur. Bien entendu, on retrouve également le fameux background du premier volet, toujours aussi clinquant qu’on se le dise.
Courir, c’est la vie !
Juste avant de passer en revue les diverses nouveautés, que peut-on dire du gameplay de Mirror’s Edge Catalyst ? Qu’on soit clair, DICE a vraiment peaufiné certains points. En effet, les développeurs ont rajouté à l’écran une jauge de concentration, ainsi que des petites barres d’endurance. Cette longue jauge de concentration se remplira en fait lorsque vous courez en pressant R2 sur PS4 – la version que nous avons testée -, et vous permettra forcément de mieux réussir vos acrobaties, plutôt nombreuses. De plus, cette dernière vous permettra de ne pas perdre de point d’endurance une fois cette dernière remplie. On notera notamment le retour en sus du sens urbain, qui vous montre où aller via des halos rouges, et sachez que cette option est désactivable si vous n’en voulez pas.
Du coup vous l’aurez compris, moins vous courrez et dans ce cas vous ne remplissez pas votre jauge de concentration, moins vous serez en mesure de franchir les obstacles rapidement et réussirez vos acrobaties du premier coup. Rien à redire dessus en premier lieu c’est une assez bonne idée, mais ce qui vient un peu entacher ce système là, ce sera les quelques bugs de collision et souvent des imprécisions de gameplay qui vous ferait presque balancer la manette par la fenêtre.
Mirror’s Edge Catalyst nous propose une Faith plus humaine et beaucoup plus attachante.
Autre point qui a été sensiblement amélioré, c’est le système de combat. Comme on s’y attendait, Faith ne pourra pas utiliser les armes de ses ennemis – qui sont protégées par un système de reconnaissance biométrique -, et donc par conséquent utiliser ses poings et pieds pour se débarrasser de ses ennemis. Faith pourra utiliser des attaques légères ou lourdes sur ses différents ennemis et parfois nous gratifier de finish assez stylé et tout simplement jouissifs.
Le problème avec ce système de combats qui reste beaucoup plus varié niveau coups que son prédécesseur, c’est tout simplement la caméra qui ne vous suit pas tout le temps, rendant pour le coup les combats hélas assez confus Ce système-ci a pourtant du potentiel à la base et c’est bien dommage… On pourra quand même noter également un système d’équive assez bien foutu, mais il manque une chose qui est cruellement primordiale : la possibilité de contrer ses adversaires, et surtout une IA aux ennemis, complètement à la ramasse pour le coup !
Faith et les compétences, bonne idée ou pas ?
LA nouveauté de ce Mirror’s Edge – en plus d’utiliser un grappin pour se balancer, retirer des obstacles de notre chemin ou encore le perturbateur permettant d’étourdir les ennemis -, c’est bel et bien les trois arbres à compétences de notre délicieuse Faith. l
Ces trois arbres à compétences concernent les déplacements, le combat ainsi que la tenue, vous donnant justement les fameux perturbateur et grappin. Pour gagner un point d’amélioration, il vous suffira d’engranger des points d’expérience tout ce qu’il y a de plus classique en réalisant des missions principales ou secondaires, en détruisant des antennes de communication, ou en récupérant des enregistrements, documents, Gridleaks et j’en passe.
Bien que ces arbres à compétences sont en soi bienvenues, force est de constater que le tout est affreusement simpliste, et manque cruellement d’inspiration c’est un fait. D’autant plus que nous avons remarqué que vous pouvez gagner aisément des points d’améliorations beaucoup trop rapidement, ce qui est assez ridicule vous en conviendrez… Surtout que sur les compétences déplacements, la plupart étaient issues de Mirror’s Edge et étaient utilisables dès le début du jeu, contrairement à Mirror’s Edge Catalyst où vous devrez les débloquer avec des points d’améliorations.
Du monde ouvert !
Contrairement à Mirror’s Edge, ce reboot propose désormais un aspect monde ouvert ! En effet, en plus des missions de l’histoire principale, vous pourrez vous balader librement dans la ville de Glass City, où il sera possible comme vous aviez pu le comprendre un peu plus haut, de faire des missions annexes – missions de livraison et diversion entre autre -, des quêtes secondaires, des antennes à détruire, et bien d’autres choses.
De plus, vous aurez également à disposition des planques – dont certaines déblocables en piratant un GridNode -, qui peuvent vous servir à vous cacher si jamais vous déclenchez l’alerte lorsque vous croisez une troupe d’agents K-Sec, sous la houlette évidemment de Gabriel Krueger. Bien entendu, le soucis, c’est qu’il est beaucoup trop facile de se sortir de cet état d’alerte contrairement à d’autres jeux qui utilisent ce même système, et où il n’est pas forcément évident de se sortir de cet état d’alerte maximale.
En clair, il y a énormément de choses à faire une fois l’histoire terminée – d’environ 8h au passage, mais il faut bien avouer qu’au final, les choses à faire ne rallongeront qu’artificiellement la durée de vie du titre, car tout simplement, que ce soit ces missions annexes ou les divers objets ou antennes à détruire, tout cela n’a absolument aucun intérêt et reste assez répétitive, ce qui nous laisse sentir encore une fois que les développeurs ont peut-être manqué d’inspiration car l’idée de départ est bonne en fait. Pour vous donner un exemple, détruire les antennes de communication n’apportent absolument rien, si ce n’est gagner de l’expérience.
Toutefois, l’avantage de ce monde ouvert, c’est le fait de réaliser des courses, mais également d’en créer et de les partager en ligne mais au delà de ça, ça sent l’artifice à plein nez avec ce monde ouvert de Mirror’s Edge Catalyst, qui avait une idée intéressante sur le papier à la base.
Glass City, aussi splendide techniquement qu’artistiquement ?
Si il y a une chose que l’on se devait d’attendre au tournant, c’est sans conteste la ville de Glass City sous le Frosbite Engine ! Très franchement, hormis les cinématiques qui restent vraiment éblouissantes visuellement, le Frosbite Engine souffle finalement entre le chaud et le froid en jeu.
Tout d’abord le chaud car Mirror’s Edge Catalyst nous propose par moment des décors graphiquement saisissants, preuve une fois encore que le Frosbite Engine n’est pas mort et qu’il en a encore sur le capot, arrivant à afficher également des décors vraiment propres et chatoyants au niveau des couleurs.
Et ensuite le froid car le soft se dote de quelques retards d’affichages complètement hallucinants au niveau des textures du moins sur la version PS4 que nous avons pu tester, mais également du clipping en veux-tu en voilà, ce qui aura le don de casser significativement l’immersion en plein jeu. En sus, bien que les modèles 3D ne soient pas immondes non plus, il faut bien admettre que de ce côté-là, le Frostbite Engine a vraiment du mal à afficher des modèles de personnages visuellement de qualité en jeu, ou alors les développeurs ont vraiment peiné à maîtriser le moteur graphique mais ça, nous le saurons jamais…
Glass City, une tuerie artistiquement !
Sinon, artistiquement, si on laisse de côté les graphismes que proposent Mirror’s Edge Catalyst, le titre de DICE se dote d’un Glass City complètement superbe, et est pratiquement du même niveau que l’était Mirror’s Edge à l’époque, mais avec peut-être un peu plus de couleurs. Aussi, le soft se dote de décors assez variés en soi, ne laissant à aucun moment une sensation de monotonie.
Petit point rapide avant la fameuse conclusion, la bande-son du jeu développée par DICE est incontestablement une tuerie, preuve que les développeurs ont vraiment du savoir-faire sur la bande-son de cette licence, juste magnifique. Chose que l’on pourra regretter, la VF est juste correcte, et nul doute que les doublages VO seront de qualité supérieure une fois encore. Pour les bruitages, il nous a été assez dommageable de voir que le bruitage des os de Faith qui se craquent quand l’héroïne tombe de très très haut ont été retirés, ce qui gâche quand même un peu l’immersion encore une fois pour pinailler…
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