Avec Monster Energy Supercross 2, Milestone est de retour aux commandes du format, un an à peine après le premier épisode, dont nous avions parlé en test ici. Si le constat était quelque peu en demi-teinte, que donne cette suite ? Voyons si le studio milanais a appris de ces erreurs notamment après avoir sorti les plus prometteurs MXGP Pro et Moto GP 18.
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TogglePetit tour de chauffe
Après avoir rapidement créé notre personnage, nous nous retrouvons propulsé dans le menu du jeu. Bien entendu, on retrouve l’ensemble des menus habituels que l’on peut voir du côté des jeux de courses : course unique, contre-la-montre, carrière, championnat, mais aussi le « compound » qui propose un terrain d’entraînement plutôt complet. Du côté du multijoueur, on retrouve la possibilité de rentrer dans une partie rapide ou bien de créer notre propre match avec nos paramètres. On retrouve également des possibilités de personnalisation assez complètes, dont un éditeur de circuit. Dommage cependant de trouver au final un contenu qui n’est toujours pas à la hauteur d’un tel jeu, notamment avec l’absence d’un multijoueur local !
Mais on peut tout de même voir cette volonté de proposer un contenu beaucoup plus digne que précédemment, avec notamment avec un mode carrière beaucoup plus complet pour ce Monster Energy Supercross 2. Ce sera maintenant à vous de gérer vos sponsors, votre agenda semaine après semaine. Si l’ensemble reste simple et plutôt classique, on note tout de même l’effort de Milestone à proposer quelque chose de plus complet qu’auparavant. Il vous faudra bien entendu enchaîner l’ensemble des courses dans une catégorie pour passer à la prochaine. Encore heureux que le titre nous propose une certaine customisation de notre motard ainsi que de nos belles motos.
Mais en terme de contenu concernant la course pure, avec maintenant 30 courses au compteur, on commence à avoir de quoi faire. Le tout est de plus sous licence tels que les Daytona Supercross ou Monster Energy, et l’on retrouve donc de nombreuses marques officielles mais aussi des coureurs tel que Zach Osbourne ou Marvin Musquin. Sur le plan technique par contre, difficile d’être pleinement contenté, et on retrouve ici une modélisation quelque peu imprécise. On retrouve tout de même ce qui fait le supercross tel qu’on peut le voir à la télévision avec les effets pyrotechniques et ces stages géants qui semblent cependant un peu vide.
La conduite sans contrainte
En tant que jeu de supercross, Monster Energy Supercross 2 se veut proposer une conduite, qui, si elle reste arcade, a pour but de se montrer tout de même fidèle en main en nous donnant l’impression de se retrouver propulsé dans une course. Ce que l’on peut voir, c’est qu’avec MXGP Pro, il y a eu une vraie amélioration de la conduite. L’ensemble est un peu moins permissif en terme de réception de sauts par exemple. On se retrouvera lors de nos premiers tour rapidement dans le décor après avoir mal négocié un virage par exemple. On retrouve tout de même la fonction retour qui nous permet de revenir quelques secondes en amont pour revoir notre petit loupé.
Dommage par contre que Milestone n’ait toujours pas trop corrigé les « scrubs » qui restent pour le coup trop peu utile en condition de course. Elles sont d’ailleurs plutôt difficile à exécuter, ce qui pourra être un tue-l’amour pour les fans de motocross. Le constat est le même du côté des conditions météos, où, si la pluie est jolie visuellement, elle n’apporte pas grand-chose manette en main. On ressent une légère lourdeur du côté de la boue, mais il n’y a que trop peu d’impact au niveau des sauts pour être un vrai ressenti sur le long terme.
C’est dommage car finalement, lorsque l’on parle de sensations, il ne manque pas grand-chose pour que ce Monster Energy Supercross 2 passe un cap. Il manque un peu de feedback lorsque nous accrochons avec un compétiteur, lorsque nous nous retrouvons sur un autre sol, lorsque nous chutons ou que nous prenons du décor avec nous. L’ensemble des vibrations est quasiment réservé au moteur de la moto, ce qui empêche le jeu d’utiliser cet aspect la comme feedback. Concernant le son, le mixage manque un peu de finesse, les bruits des motos ne sont pas tant différenciés que cela et même si l’ambiance est présente notamment avec la bande-son rock, il manque le bruit de la foule, d’une véritable création de l’ambiance afin de nous faire véritablement rentrer dedans. On se retrouve à s’ennuyer un peu sur le titre au bout de quelques tours de piste, d’autant plus qu’un championnat étant souvent divisé en 3 events sur le même parcours, cela fait entre 9 et 12 tours de la même piste à enchaîner.
Chute dans la boue
Et ce n’est pas l’IA qui viendra nous mettre un quelconque challenge. Elle est très permissive, que ce soit dans les chocs que l’on met ou que l’on reçoit, ou même au niveau des trajectoires où on pourra très facilement vaincre l’ensemble des adversaires en faisant un peu attention à nos tenues, les routes et les trajectoires. Le multijoueur ne vous donnera guère un grand challenge, le matchmaking étant quasiment inexistant, et il n’y a pas de ranking, nous empêchant de pouvoir jouer dans la longueur au titre et devenir le meilleur motard en ligne. Et niveau offline, il est tout simplement impossible de jouer sur le même écran !
C’est dommage de voir qu’au final, les quelques points gommés par Milestone, qui revoit sa copie à chaque nouveau titre de l’univers du sport mécanique à deux roues, sont visibles, mais que le studio italien ne prend jamais le temps de faire une véritable pause pour repenser leur formule de fond en comble. Nous avons l’impression donc de voir la même chose, avec un ou deux changements qui, même s’ils sont bénéfiques pour la licence, ne permettent pas de nous faire oublier le reste.
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