Milestone fait partie de ces développeurs qui ne chôment pas. Avec 3 à 4 jeux par an, ils se sont imposés au fil des années comme l’incontournable des simulation de moto. Cette année sonne la 3e année de collaboration entre le studio italien et le sport… du supercross, discipline de motocross se déroulant dans des stades, avec une compétition américaine reconnue dans son pays.
Si le premier épisode était à proscrire car pas au niveau, et un second davantage convaincant et plus plaisant à jouer, que vaut ce Monster Energy Supercross 3 ? Nous avons eu déjà l’occasion de vous donner nos premières impressions du titre sur le site, il est maintenant temps de se plonger davantage dans le jeu.
Conditions de test : Nous avons cette fois-ci joué à Monster Energy Supercross 3 sur PlayStation 4, avec donc un rendu graphique inférieur à ce que l’on a vu sur PC. Nous avons fait le tour de l’ensemble des modes de jeu, afin de voir cette fois-ci l’évolution sur le long terme de l’ensemble.
Des sensations plus précises et plus exigeantes
Ce qui marque dans Monster Energy Supercross 3 c’est la travail qui a été effectué en terme de sensation et précision de jeu. On est loin du premier épisode où rien de réagissait véritablement correctement. On voit que l’équipe en charge du projet s’est inspirée de leurs collègues de bureaux et leur MXGP. Ce qui marque, c’est que l’on ne vole plus autant qu’avant lors de chaque saut réussi (ou loupé). On sent que notre moto a un vrai poids, et cela donne pour le coup davantage d’importance à notre trajectoire.
C’est quelque chose que l’on ressent également sur les phases aériennes, qui sont beaucoup plus précises en terme de choix de position de notre moto, afin de la redresser au mieux et optimiser la trajectoire. On pourra ainsi enchaîner véritablement les sauts comme on le souhaite et les tracés du SX montrent ici leur véritable potentiel.
Que l’on se le dise clairement, si le jeu n’est pas une « simulation », les différents aspects sont totalement ancrés dans la dimension arcade du titre. Cela créé un jeu au final plutôt bien équilibré en terme de gameplay pour ses ambitions.
Il y a toujours quelques trucs à travailler comme les scrubs qui n’ont pas bougés d’un iota, la partie animation du pilote qui n’est pas encore optimale, mais très clairement, il y a une vraie amélioration cette année, qui fait plaisir à voir, mais surtout à jouer.
Sur le plan des performances par contre, ne vous attendez pas à avoir un 60 fps, même sur Xbox One x ou PS4 Pro. Tout est bloqué à 30 images par seconde, ce qui est dommage lorsque l’on sait que les collègues de bureau de Ride ou de Moto GP arrivent à le proposer. Peut-être pour le prochain épisode ? On l’espère.
Sur le plan des graphismes, on appréciera un rendu plus fin sur l’ensemble, sans être une grosse révolution. Il sera également possible de jouer en HDR, ce qui est également un petit truc en plus pas négligeable.
Du contenu, du contenu, du contenu
Dans sa volonté d’amélioration, on retrouve ici un contenu un peu plus dense que l’an dernier. A commencer par retrouver l’intégralité des 17 circuits du championnat. On retrouve donc également les compétiteurs des 3 compétitions : 250cc Ouest/Est et 450cc. Les circuits ont des tracés vraiment sympas, jouables à la fois en mode carrière, en course libre, en contre la montre ou encore en championnat.
Déception de cette année, le mode carrière n’est clairement pas aussi efficace qu’il voudrait l’être. En dehors de simplement personnaliser son coureur, de choisir un sponsor ou une équipe, d’essayer d’être premier et d’obtenir des points supplémentaires, il n’y a rien d’autre. C’est vraiment dommage car c’est tout ce qu’il manque au jeu pour totalement briller, un vrai gros mode carrière. On se plaira tout de même à faire les épreuves assez classiques du championnat.
Le gros plaisir du contenu restera tout de même la possibilité de personnaliser l’ensemble de son coureur/sa coureuse. Casques, masques, gants, bottes, tout est personnalisable avec en plus la quasi totalité des marques du secteur. Et ça, c’est vraiment plaisant.
On passera rapidement du côté de l’éditeur de niveau et du compound qui n’ont pas trop bougés depuis l’an dernier, même s’ils tendent à se rapprocher de ce que propose l’éditeur avec MXGP. Clairement la sensation de sous-MXGP est présente du côté de ce Monster Energy Supercross 3.
Du côté du multijoueur, les choses ont pas mal bougé. Milestone a ici voulu repenser l’ensemble, en proposant la possibilité de créer des salons privés, de faire des mini-jeux en ligne, de créer ses propres championnats en ligne, le tout pour l’ensemble des plateformes du jeu. Encore une fois, on devra faire une croix sur un mode local, ce qui aurait été très plaisant. Dommage.
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