La dernière fois que nous vous avions parlé plus longuement de Monster Energy Supercross, c’était à l’occasion du troisième épisode. Trois années se sont écoulées, et après deux autres épisodes, la licence annuelle est de retour avec un sixième épisode. Jusque-là, le compte est bon. Mais que retenir donc de ce Monster Energy Supercross 6 ? Est-ce que Milestone a réussi à renouveler l’expérience de jeu ?
Conditions de test : Nous avons joué pendant une quinzaine d’heures à Monster Energy Supercross 6. L’occasion de faire une bonne partie du mode carrière, de faire quelques courses en écran partagé local, des parties en ligne, et aller voir l’ensemble de la personnalisation du titre. Le titre a été joué sur une Xbox Serie S, où nous n’avons eu aucun soucis de framerate.
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ToggleRentre dans la course
Comme dans chaque itération du jeu, on débute tout d’abord notre carrière avec la création de notre coureur. Ici, aucune surprise, on se retrouve face à quelque chose de très basique auquel Milestone nous a habitués. Et ce Monster Energy Supercross 6 n’y déroge pas. Peu de choix de personnalisation de visage par exemple.
Une fois cette partie réalisée, on se retrouve plongé dans une première course tutorielle qui permet de se remettre en selle. Là encore, le gameplay n’a pas bougé d’un iota. On retrouve ainsi le même système de déplacement, l’utilisation du second stick pour contrôler notre motard, notamment pour mieux gérer les virages et les sauts. Comme pour les précédents titres, il est également possible de régler toute sorte d’option pour ajouter plus ou moins de précision concernant notre gestion de la conduite. Ainsi, on pourra autant passer d’un titre arcade vers quelque chose de plus exigent. Plus exigent, mais pas non plus au niveau d’un MotoGP malheureusement.
Et sur cet aspect, il faut forcément prendre en compte la gestion de l’IA étant donné que vous allez passer pas mal de temps à faire le jeu en solo. Et sur ce point, il y a encore du travail. Il faut clairement aller à partir du niveau de difficulté « difficile » soit l’avant dernier niveau de difficulté pour commencer à voir un réel challenge. Bien entendu, le fait de changer le type de physique (standard ou avancée) va également véritablement transformer l’expérience de jeu.
Je veux te rentrer dans le lard
Par rapport à cela, nous avons eu également l’impression que cela impactait également l’IA. Très clairement sur les premiers niveaux de difficulté et avec la physique standard, il sera presque impossible de faire tomber les coureurs adverses, même si votre roue se retrouve sur leur tête. Malheureusement, cela fait que la dimension « arcade » du titre semble pour le coup très atténuée en terme de fun et se résume uniquement à faire un bon temps.
Bien entendu dans les autres spécificités de course, on retrouve le classique rembobinage, quasiment obligatoire aujourd’hui dans n’importe quel jeu de course. Celui-ci est bien entendu désactivé lorsque l’on joue en multijoueur local ou en ligne. Il est également possible de gérer la longueur de la course, afin de pouvoir au choix enchaîner le plus de courses et de terrains possible, jusqu’à réaliser le temps réel que l’on trouve dans la compétition Supercross IRL.
Au niveau de la physique du jeu en course, on retrouve une belle variation dépendant des conditions du terrain, un aspect que l’on avait déjà apprécié par le passé, mais qui, s’il est déjà présent, ne semble pas non plus avoir été amélioré. Cela reste tout de même très efficace et on apprécie qu’il fasse faire attention aux sillons creusés au fil de la course, ou bien d’anticiper notre freinage ou dérapage durant une course plutôt mouillée.
Une carrière renouvelée et repensée
Le gros du jeu, c’est son mode carrière. Si auparavant nous avions fortement critiqué la dimension simpliste de celui-ci, Milestone a totalement renouvelé cette dimension sur ce Monster Energy Supercross 6. Trois modes de carrières sont proposés et pourront se débloquer au fur et à mesure de notre progression, dévoilant également des spécificités de jeu.
On débutera ainsi dans la catégorie 250 pendant deux championnats avant de finir dans la catégorie pro en 450. Forcément, la difficulté prend également un coup avec ce changement de calibre. Dans ce mode carrière, on va retrouver la forme du pilote. Car oui, dépendant de nos résultats, de notre conduite et de nos chutes, la santé de notre pilote va totalement varier. Au point où il sera possible de subir des blessures. Une très bonne idée plaisante à voir dans ce genre de jeu.
Autre nouveauté, on retrouvera un système de compétences, permettant à notre coureur de s’améliorer sur différents aspects tels que les virages, le contrôle de la moto, le freinage ou encore la résistance physique. Si cela n’a que peu d’impact avec le mode de physique standard, en mode avancé, cela a un gros impact et il faudra faire très attention où prioriser vos points de compétences, que vous obtiendrez au fil de vos courses. Lorsque vous arriverez au mode pro de la carrière, vous aurez l’arrivée de la gestion de la rivalité. Pour cela, il faudra bien entendu faire mieux que votre rival sur chaque aspect pour gagner également de nouveaux points de compétences pour vous améliorer.
Au final, nous avons trouvé ce mode carrière franchement plaisant à parcourir et il constitue même aujourd’hui le meilleur argument de cette nouvelle itération de Monster Energy Supercross.
De la personnalisation, toujours plus
Forcément, ce qui démarque aussi, et ce que demandent les amateurs de grosses cylindrées, c’est la partie personnalisation du jeu. Ici, on retrouve une grosse dimension communautaire, avec un éditeur de casque permettant de créer notre propre casque, de récupérer des casques déjà créés. L’ensemble fonctionne sur un système de couches, et est assez facile à utiliser, avec une interface qui explicite un peu chaque réglage, positionnement des couches, permettant un résultat plaisant. La seconde proposition du jeu en matière de personnalisation, c’est l’éditeur d’autocollant, fonctionnant de la même manière.
Bien entendu, ce que les personnes adorent et retrouvent ici de nouveau, c’est l’éditeur de circuit, permettant de recréer des circuits cultes comme faire de beaux tracés issus de son imagination. Il est bien entendu possible de partager nos circuits, et de pouvoir découvrir les créations de la communauté et de les sauvegarder. Sur cette dimension, cela fonctionne toujours aussi bien. Et pour finir, on retrouve pour tous les amateurs de sports mécaniques la quasi totalité des marques d’équipements pour personnaliser son coureur et sa moto à volonté.
On remplit le disque
Pour conclure sur ce Monster Energy Supercross 6, vous pouvez vous demander quoi faire une fois que vous avez bouclé le mode carrière. Et bien, vous avez le multijoueur en local à deux en écran partagé qui a le mérite d’être là. Le mode en ligne propose de rejoindre des salons pour jouer sans fin à des courses et monter dans le classement mondial. Cela reste néanmoins très limite, notamment si une dimension compétitive veut être intégrée.
Et en solo, vous retrouvez les classiques modes épreuve unique, championnat, promenade libre, contre la montre ou encore rhythm attack. L’autre gros morceau malheureusement un peu vide de ce Monster Energy Supercross 6, c’est son Supercross park disponible dans le mode carrière. Si il a une utilité certaine via des défis permettant de rebooster la santé de notre pilote, le reste du temps, cela fait un terrain sympathique mais assez vide. Il aurait été intéressant de pousser le concept plus loin et de proposer des défis se trouvant au sein même de la balade du park, étant donné que de nombreuses zones sont proposées. Tout est en effet centralisé autour du fan fest, et le fait de ne pas avoir une carte plus globale de la zone n’aide pas à inciter à l’exploration et l’amusement hors de ces défis.
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