Monster Hunter Rise : Sunbreak propose aux chasseurs de prolonger l’aventure avec une extension majeure ajoutant un nouveau scénario, de nouveaux monstres et plein d’autres joyeusetés. La licence est connue pour ressortir une version améliorée d’un opus même si la forme finale de ce concept semble avoir été atteinte avec Monster Hunter World et son extension Iceborne. Sans pour autant nous surprendre, Capcom reste dans une continuité satisfaisante comme nous allons le voir.
Conditions de test : Nous avons joué au titre plus d’une vingtaine d’heure en terminant l’aventure principale de cette extension sur PC.
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Pas de repos pour les braves. Après avoir sauvé le village de Kamura de la calamité, votre devoir de chasseur vedette vous emporte au-delà des mers pour affronter de nouveaux dangers. Dans les contrées d’Elgado, un mystérieux phénomène rend les monstres agressifs. Une menace qui se ressent même jusqu’à Kamura où l’on effectue notre première chasse de l’extension sur un monstre très loin de son territoire habituel. Très vite, nous faisons la rencontre de Fiorayne, un chevalier de l’ordre qui requiert notre aide sur cette affaire.
Direction l’avant-poste d’Elgado pour y découvrir de nouveaux horizons et un tas de nouveaux personnages. Comme à son habitude, ce n’est pas dans son scénario ou sa narration que Monster Hunter brille le plus. En bref, toutes les excuses sont bonnes pour que l’on parte au casse-pipe. Il y a eu malgré tout un effort de proposer de nouveaux visages, même si, contrairement à Kamura, on passera vite de l’un à l’autre sans vraiment apprendre à bien les connaitre. Et donc pas le temps de s’attacher à eux car Sunbreak n’est évidemment pas aussi massif que le jeu de base.
Si l’on insiste sur ce point, c’est parce que l’une des grosses nouveautés met l’accent sur les PNJ avec les quêtes parangon. Il s’agit de chasses spéciales où l’on fait équipe avec des compagnons d’Elgado ou bien de Kamura en profitant de leurs capacités et quelques dialogues histoire d’égayer les traques. Finalement, on reste sur une variante de chasse assez classique qui reste sympathique si l’on veut un coup de main sans passer par la case du jeu en ligne.
L’ambiance d’Elgado se veut aussi plus médiévale-européenne, là ou Monster Hunter Rise faisait la part belle au Japon féodal. Un trait que l’on ne ressent pas vraiment à cause du faible nombre de cartes inédites. Une seule pour ainsi dire puisque « La Citadelle » est le seul nouveau terrain de jeu original étant donné que la jungle n’est qu’une refonte d’une ancienne carte de la série. On aurait aimé une ou deux cartes supplémentaires toutes aussi élaborées. Cependant, la Citadelle est surtout une représentation 3 en 1 des trois seigneurs stars de cette extension avec à leur tête, le terrible Malzeno.
Une belle selection
Que ce soit en matière de nouveaux monstres, et de retours d’anciens, Monster Hunter Rise : Sunbreak profite d’un excellent cru avec un très belle sélection de la part de Capcom. Le Gore Magala, le Seregios et l’Astalos sont parmi nos favoris, mais on notera également une jolie surprise avec l’Espinas de Monster Hunter Frontier. Pour le reste, l’éditeur japonais continue d’abuser des variantes de monstres déjà connus avec des résultats plus ou moins réussis selon les profils. Par contre, Sunbreak ne déçoit pas au niveau de la difficulté et honore le passage aux quêtes de rang maître.
On se surprend même à avoir du mal sur des monstres déjà affrontés et qui bénéficient de nouveaux coups grâce à ce rehaussement du challenge. Les trois seigneurs sont réellement à la hauteur de leur réputation grâce à des designs très inspirés d’autant qu’il offre un challenge très bien équilibré. Ils sont très intéressants à affronter sans pour autant être abusivement ardus. Par contre, la palme revient au Malzeno qui sait clairement faire le spectacle. Assurément l’une des meilleures créations de la firme dans le registre des dragons anciens, et le comble, c’est qu’il possède un thème musical absolument sublime.
Comme pour Monster Hunter Rise, le débat se jouera principalement sur les mécaniques de jeu et son accessibilité que certains habitués de longue date ne pardonnent pas vraiment. Pourtant selon nous, c’est justement sur ce point que Sunbreak réussi le mieux ses apports en dehors des monstres. Bien évidemment, nous sommes toujours face un gameplay de base très dynamique et aérien grâce aux filoptères et aux techniques de soie. On vous renvoie à notre test du titre de base pour plus d’informations.
Avec les nouvelles techniques et le transfert de talent, Capcom rend le système de combat bien plus complet et flexible. Dans notre cas avec la morpho-hache, on gagne une technique permettant d’esquiver en rotation et une autre offrant un contre dévastateur. Couplé au transfert de talent (permettant de changer entre deux sets de techniques), on a l’impression de redécouvrir les rouages d’une arme que l’on connait pourtant sur le bout des doigts. Cet ajout permet non seulement de tenter de nouvelles approches mais en plus de s’adapter à différentes situations comme quand un monstre devient enragé.
Une meilleure maitrise de l’environnement
S’il y a un domaine où Monster Hunter Rise faisait moins bien que son prédécesseur (Monster Hunter World) ce sont les interactions avec l’environnement. Monster Hunter Rise : Sunbreak corrige plus ou moins le tir avec la jungle et la Citadelle. On peut ainsi faire tomber des pierres suspendues par des lianes grâce un kunai ou encore déclencher une attaque de crapaud-ventouse en attirant une cible dans un marais. Ces nouvelles configurations font que l’on a bien plus conscience de ce qui nous entoure et on ne pense pas uniquement à nos acrobaties.
Une optique totalement en phase avec l’idée que l’on fait de la chasse où l’on est en communion avec la nature grâce à nos connaissances sur celle-ci. Capcom ne s’est pas contenté du décor puisqu’on dispose également de nouvelles petites créatures pour nous aider dans notre tâche. On apprécie particulièrement l’araignée-pantin qui permet de tirer un monstre vers soi pour le cogner contre un obstacle.
Dernier petit détail, il est enfin possible de courir sur les murs sans devoir activer un filoptère pour se propulser. C’en est presque comique que Capcom mette cette fonctionnalité en avant alors qu’une mise à jour classique aurait pu corriger le souci.
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