En attendant de proposer des aventures un peu plus consistantes, Capcom s’est décidé à remettre à jour son spin-off à sa célèbre série de chasse. Sorti en 2016 sur 3DS, Monster Hunter Stories revient sur des consoles plus actuelles en proposant un rafraîchissement graphique de son aventure et quelques à-côtés. L’occasion également de porter sa suite sur PlayStation 4 et de proposer un bundle avec les deux opus. Mais mérite t-il de (re)passer à la caisse ?
La saga Monster Hunter est de plus en plus populaire, à tel point que le prochain opus de la franchise principale est l’un des jeux les plus attendus de l’année 2025, et ne cesse de faire sensation à chaque nouvelle apparition. Et si les fans attendent avec impatience l’arrivée du prochain Monster Hunter Wilds, Capcom remet aux goûts du jour le très apprécié Monster Hunter Stories, premier du nom, dans un remaster soigné visuellement avec des décors qui manquent un peu de détails, mais le tout à un prix plus que correct.
Conditions de Test : Nous avons fini le titre en une quarantaine d’heures sur PlayStation 5 à partir d’une version envoyée par l’éditeur
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ToggleLe premier JRPG Monster Hunter sous un nouveau jour
L’extension de la licence Monster Hunter vers le JRPG est sortie tout d’abord sur Nintendo 3DS en 2017 dans nos contrées, avec un premier épisode nommé Monster Hunter Stories, avant d’avoir une suite sur Nintendo Switch et un portage sur mobile.
Monster Hunter Stories Remaster nous raconte l’histoire originale du soft dans un style JRPG au tour par tour, dans la peau d’un Rider personnalisable sans trop de complexité. Ce dernier est l’opposé même d’un chasseur, car il se lie d’amitié avec les monstres afin de pouvoir les élever et parcourir le monde, au lieu de juste tuer la biodiversité.
Durant notre aventure, nous parcourons des zones semi-ouvertes aux différents biomes classiques du genre, à base de désert, plaine verdâtre et enneigée, ou encore un volcan pour le côté lave en ébullition.
Ainsi, le soft nous embarque dans un voyage d’une trentaine d’heures aux côtés de nos puissants Monsties fraîchement éclos de leur œuf, afin de trouver l’origine d’une calamité connue sous le nom du fléau noir qui menace l’existence même du monde. Un scénario relativement basique avec peu de rebondissements et beaucoup de mièvrerie, mais sans être forcément trop enfantin. Cela dit, il faudra attendre le deuxième opus pour gagner un petit point en maturité.
Une bonne remasterisation ?
Monster Hunter Stories revient donc en 2024 avec des graphismes améliorés et lissés avec cette fameuse version remasterisée. Si certaines des textures et modèles semblent en effet avoir été bien retravaillés, nous ne sommes cependant pas au niveau visuel de sa suite, et il y a tout de même certains décors qui sont vides et manquent de détails ou de peaufinage pour rendre l’environnement plus vivant, notamment en combat.
De plus, on est sur une remastérisation qui se rapproche de ce que nous a offert Capcom sur mobile, avec tout de même plus de lissage pour éviter les grosses bavures et l’aliasing à foison. Même si forcément on aurait aimé un peu plus de travail sur ce côté-là.
Cependant, pour un jeu qui est sorti initialement sur Nintendo 3DS les développeurs ont fait un magnifique travail sur la remasterisation du soft, et on suppose au vu de la qualité de ce dernier qu’un certain Luigi’s Mansion 2 devrait prendre garde, surtout quand le niveau tarifaire des deux jeux a un écart certain.
Malheureusement, depuis notre preview nous avons toujours ces quelques petits défauts du côté de l’audio. En effet, les sons des menus semblent être étouffés, faisant ainsi baisser grandement la qualité audio. Heureusement, cela ne touche que les menus et le reste du jeu n’est pas impacté par ce problème.
Un, deux, trois, pierre, feuille, ciseaux le retour…
Monster Hunter Stories Remaster garde l’essence même de sa construction JRPG au tour par tour qui faisait de lui, sur 3DS, un épisode du genre très original, rappelant le bon vieux pierre-feuille-ciseaux, de notre enfance.
En effet, lors des phases de combat nous avons le choix entre trois types d’attaques (force, technique et vitesse), chacun prenant l’ascendant sur un autre, en plus des différents talents de notre Rider, similaires à des compétences.
De fait, il faut analyser avec attention les habitudes des différents types de monstres pour anticiper correctement leurs attaques. En plus du Rider, son Monstie se bat aussi à ses côtés lorsqu’il est sur le poste actif, adoptant les mêmes attaques que lui en fonction de son type, mais il est également possible de choisir l’action à sa place.
Ce système de combat au tour par tour était à l’époque atypique et très dynamique, renouvelant continuellement les combats et empêchant ainsi, la redondance d’arriver. De plus, si nous prenons le dessus sur un monstre lors d’une attaque, on voit alors une augmentation de notre jauge d’amitié avec notre Monstie présent sur le champ de bataille. À un certain niveau d’amitié, nous avons l’opportunité de chevaucher notre compagnon pour effectuer une attaque dévastatrice.
Dans Monster Hunter Stories nous avons la possibilité de faire du combat en ligne, que nous n’avons malheureusement pas pu essayer une fois de plus à cause de serveurs inexistants durant notre phase de test. Ainsi, nous ne jugerons pas le titre par son aspect multijoueur qui reste complètement optionnel.
Cela dit, la gestion de nos petits monstres est assurément primordiale et il faut user avec discernement des différents moyens d’optimiser notre équipe de Monsties, avec, entre autres, la manipulation génétique permettant de transférer des statistiques d’un monstre à l’autre pour renforcer le receveur au prix de la vie du donneur.
Une expérience utilisateur perfectible
Remastérisation oblige, nous nous attendions à voir une amélioration de l’expérience utilisateur du jeu de base pour la mettre aux standards actuels, et sur ce côté là nous avons été un peu déçus. Dans l’ensemble, le jeu arbore une direction artistique cel shading bien lissée qui est vraiment très propre, outre les côtés vides des environnements, avec un 60fps constant et un travail sur le HUD qui a été réalisé pour passer d’une 3DS à double écran à un support à un écran.
De plus, Monster Hunter Stories dispose également de quelques options facilitant le gameplay, comme la possibilité de cacher à la volée la mini-map en haut à droite de l’écran, d’épingler les ressources nécessaires à l’accomplissement d’une quête ou à la fabrication d’un objet, d’une arme, ou d’une armure, mais aussi d’accélérer ou non les combats en vitesse « x2 » ou « x3 », avec cependant un énorme problème.
Un point qui nous avait dérangé lors de notre première approche sur cette remastérisation relevait d’un problème majeur lorsque nous accélérions les combats. En effet, normalement, avec cette option, seules les animations devraient être accélérées mais ici, c’est tout le jeu qui passe à la vitesse de la lumière, donc même les infobulles.
Ce qui est dérangeant quand les dites infobulles, nous donnent souvent des informations importantes sur l’approche à adopter pour affronter le monstre en face de nous. Il aurait sûrement fallu imposer un défilement non automatique des informations en début de combat.
Enfin, un autre souci visuel un petit peu contraignant réside encore une fois dans les infobulles, mais cette fois-ci cela concerne celles qui se trouvent hors des combats car, ces dernières se mettent en plein milieu de l’écran dans une taille trop grande qui empêche d’avoir une bonne lisibilité de l’écran. D’autant plus que, nous sommes obligés d’attendre que celles-ci partent d’elles-mêmes, impossible de les passer rapidement à l’aide d’une pression sur un quelconque bouton.
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