Après un premier Moss terriblement enchanteur, Moss: Book II, sa suite, arrive finalement quatre ans plus tard sur PlayStation VR. La production de Polyarc reprend logiquement là où le premier volet nous avait laissés, et a pour ambition d’offrir une expérience VR beaucoup plus longue et variée que son aîné. Et en définitive, après une si longue attente, le titre de Polyarc se révèle être une suite qui fait tout aussi bien que son prédécesseur.
Conditions de test : Nous avons terminé Moss : Book II en environ 4h30 de jeu. La difficulté de Moss : Book II est d’ailleurs unique, et prenez en compte cette durée de vie en allant en ligne droite, sans chercher les armures de Quill, ni tous les parchemins ou poussières magiques. Le titre a été testé sur le PlayStation VR, et majoritairement sur PS5 afin de voir ce que le jeu avait à offrir à son summum. Notez que le jeu sur PS5 se joue avec une Dualshock 4, et que vous devez posséder l’adaptateur de la PlayStation Camera fourni par Sony gratuitement pour pouvoir y jouer.
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ToggleLa recherche des reliques de verre continue
Comme évoqué un peu plus haut, l’histoire de Moss: Book II reprend là où Moss premier du nom s’est clôturé. Après avoir vaincu Sarfog, Quill, accompagné de son oncle Argus, vont devoir fouiller les profondeurs du château des arcanes. Nos héros vont devoir y trouver les reliques de verre manquantes, afin de rétablir la paix dans le monde de Moss, où une guerre fait rage contre les arcanes, qui ne sèment que terreur et destruction. Dans une trame assez classique qui est de sauver une fois de plus le monde, Moss: Book II nous charme directement par son aspect bougrement féérique.
Egalement, si les nouveaux personnages inclus dans Moss: Book II apportent un peu plus d’épaisseur à l’histoire, que ce soit du côté des gentils comme des méchants, le soft arrive à nous prendre instantanément aux tripes. Que ce soit dans l’histoire en elle-même jonchée de rebondissements, ou à la tendresse et l’émotivité mignonne de Quill, la narration est ainsi surprenante en sus de vous faire passer dans tous les états. Qu’on se le dise, l’histoire contée est brillante, et les cinématiques immersives nous faisant tourner les pages d’un livre est une idée excellente qui fait une fois encore son petit effet. D’ailleurs, notez que la fin est assez ouverte, et on a hâte de voir ce que réserverait un potentiel Moss 3.
Autant dire que si cette aventure narrative est bougrement réussie, la direction artistique l’est tout autant. Sur cette suite, Polyarc s’est vraiment décarcassé en proposant des décors encore plus riches. De marécages, en passant par des décors neigeux voire industriels, le titre ne manque absolument pas de variétés sur les panoramas, tout aussi somptueux que le premier volet. Clairement, on ne se lasse pas de ces décors fantastiques à chaque instant, et les arrière-plans qui donnent un peu plus de vie au monde magique de Moss. Clairement, Polyarc a effectué un boulot monstrueux au niveau des environnements, aussi divers qu’époustouflants.
Quelques nouveautés pour un gameplay toujours solide
Sans réelle surprise, Moss: Book II reprend évidemment le gameplay solide qui avait tant charmé sur le premier volet. Effectivement, nous retrouvons d’abord cet aspect plateforme avec une Quill toujours souple à manier, et doté d’animations pour le moins mignonnes. Qui plus est, cette alchimie avec le lecteur que vous contrôlez en sus de Quill, et aidant aussi la petite souris à progresser en déplaçant divers objets avec votre Dualshock 4 est toujours de la partie, et fonctionne clairement du feu de dieu. Concrètement, rien à dire sur l’aspect plateforme, avec cet effet de perspective qui marche bien. Si le tout est fortement maitrisé, on notera encore quelques rares imprécisions dans la jouabilité, qui peuvent parfois frustrer.
Toutefois, les combats ont aussi gagné en consistance. Désormais, Quill aura à son actif trois armes différentes, qu’elle gagnera en progressant au fil du jeu. Cela lui permettra autrement dit d’avoir des armes variées pour éliminer les diverses créatures que ce soit avec l’attaque normale des armes blanches ou chargées, permettant de réaliser avec le lecteur des combos pour le moins sympathiques. Comme toujours, cette complicité avec le lecteur tout en contrôlant Quill dans les combats est clairement plaisant. Soit dit en passant, le lecteur peut toujours attraper les ennemis et ainsi les contrôler pour les énigmes, voire soigner Quill en lui empoignant son petit sac à dos, et ainsi lui refaire une petite santé. Egalement, il est important de souligner les arènes de combat agencées de manière intelligente, et dont ces dernières sont tout le temps différentes. En d’autres termes, cela incite le joueur à faire preuve d’ingéniosité pour éliminer les vagues d’ennemis.
Indéniablement, Moss: Book II propose des nouveautés vraiment géniales, et la plupart des puzzles sont également bien ficelés. Si certains peuvent parfois légèrement se répéter car il s’agira d’activer ou détruire certains mécanismes pour accéder au tableau suivant, ceux-ci changent tout le temps sur la façon de les résoudre. Egalement, d’autres puzzles viennent aussi s’intercaler d’une autre façon au fil du jeu, et les armes récupérées par Quill – l’épée, le boomerang orné de lame voire le marteau -, sont littéralement au service de ces nombreuses énigmes. En somme, les puzzles sont suffisamment équilibrés et accessibles pour pouvoir les apprécier à leur juste valeur, notamment sur la fin du jeu, où ces puzzles se révèlent aussi astucieux que particulièrement réussis.
Dans les autres nouveautés à souligner, il y aura les combats de boss, et un système d’inventaire. En effet, si Moss ne proposait qu’un vrai boss qui prenait la forme d’une course poursuite typée plateforme, il en est autrement sur cette suite. En sus d’être impressionnants que Sarfog, les boss de Moss: Book II nous offrent des combats en arène contre ces bougres, et avec une technique bien spécifique pour les battre avec Quill et le lecteur. Dans leur construction, ces boss sont originaux et attrayants à combattre, renforçant une fois de plus cette connexion si forte entre Quill et le lecteur.
Il n’y pas à dire, Polyarc a réussi son pari dans les combats de boss, et notez que le système d’inventaire, en pressant le pavé tactile de la Dualshock 4, vous permet de choisir vos armes ou objets servant à activer des mécanismes. Si celui-ci est bienvenu, il peut être parfois être agaçant à utiliser à cause de l’imprécision de ce dernier quand il faut aller vite. C’est le seul reproche que l’on peut lui faire car dans l’ensemble, les nouveautés de Moss: Book II s’incorporent parfaitement. D’ailleurs, sachez que le titre est déjà plus long que Moss, et se finit en 4h30. Bien entendu, vous pourrez rajouter une ou deux heures en plus, si vous décidez de récupérer tous les parchemins ou les poussières magiques, servant à accéder dans certaines zones cachées vous donnant des sets d’armures supplémentaires pour Quill, afin qu’elle encaisse plus de dégâts. Pour un titre VR, c’est largement honnête quand on sait que Moss premier du nom se bouclait en seulement 2h.
Entre beauté, bugs et calibration vieillissante
Si Moss premier du nom était une véritable claque, Moss: Book II est fort heureusement du même acabit. Alors que les environnements sont bougrement variés, le titre brille aussi techniquement avec des textures fourmillant de détails, des effets de profondeurs franchement sympathiques sur les arrière-plans, et des modèles 3D qui en jettent. Qu’on se le dise, et notamment sur PS5, Moss: Book II est vraiment beau sur tous les aspects. Bien évidemment, si on ne doute pas que le titre est légèrement moins beau sur PS4 et PS4 pro, il n’en reste pas moins flatteur pour la rétine. L’optimisation reste d’ailleurs aux petits oignons, et notez que le soft tire intelligemment parti de la puissance du SSD de la PS5, offrant ainsi des temps de chargement très rapides.
En somme, le bébé de Polyarc est une petit pépite graphique que l’on ne se lasse pas de contempler au moindre panorama, mais s’offre quand même de petits bugs. Il n’est pas rare d’avoir des bugs de collisions qui font tiquer, et surtout une calibration du PSVR avec la PlayStation Caméra qui commence sérieusement à faire son temps. Il est effectivement pénible de devoir se reprendre à recalibrer le soft voire de bouger la PlayStation Camera au bon endroit, afin d’avoir une calibration décente. Surtout lorsque l’on veut réaliser une action correcte dans la peau du lecteur, ne serait-ce que pour déplacer un mécanisme convenablement. Cela dit, tout n’est pas noir non plus, car l’expérience et le plaisir de jeu restent intacts et fantastiques.
La dernière pépite à aborder, elle concerne la bande-son. Composée par Jason Graves, auteur des musiques du premier volet et qui avait officié sur Tomb Raider ou Dead Space, revient avec des thèmes musicaux flamboyants. Si on retrouve des musiques du même acabit que le premier opus, nous aurons aussi de nouvelles musiques qui rythment parfaitement les combats, les temps forts mais aussi les moments d’émotion qui font leur effet. Le travail est en tout cas impeccable sur tous les points comme les doublages français, aussi qualitatifs que dans Moss premier du nom. Qu’on se le dise, Moss: Book II maitrise son sujet à la perfection en ce qui concerne le sound design.
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