MotoGP 19 prend la route ! Après nous avoir proposé le terrain boueux avec le Monster Supercross, le développeur est de retour avec ce qui est surement sa licence phare, la série des MotoGP. Après un épisode 2018 encourageant, que donne cet épisode annuel, censé améliorer la formule ?
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ToggleUn petit tour de piste pour s’échauffer…
Comme nous le disons souvent, Milestone est un studio qui ne s’arrête jamais durant l’année. Si bien qu’au final, nous avons à chaque fois le droit à un épisode annuel de MotoGP en pleine période de l’E3. Une période toujours un peu compliquée au niveau des sorties de titres car souvent peu visible en état de cause des annonces du salon californien. Si le studio avait d’ailleurs communiqué l’an dernier autour de l’arrivée de l’Unreal Engine 4, cette année, l’accent à été mis sur l’intelligence artificielle. En effet, vous devez vous souvenir des comportements des coureurs des années passées, et bien cela a été (en partie) réglé !
De son petit nom ANNA, cette intelligence artificielle neuronale s’adapte sur le papier à l’environnement, aux différentes trajectoires, mais est capable naturellement de faire des erreurs. En soi un comportement plus humain. Le résultat est pour le coup, en bonne partie à la hauteur. L’IA de MotoGP 19 prend des risques, va faire des dépassements agressifs, mais est aussi capable de jouer la sécurité lors de météos très capricieuses et éviter de reproduire les mêmes erreurs d’un tour à l’autre. Cette IA se règle d’ailleurs via une jauge progressive (1 à 120 %) qui fait varier certains aspects. Dommage cependant que concernant cette partie là, nos opposants se retrouvent sur des rails dans les difficultés plus légères, et le système ANNA n’est vraiment fonctionnel qu’à partir d’un certain degré de difficulté et un certain nombre de tours de piste. Quoi qu’il en soit, c’est une véritable avancée pour la série qui en avait bien besoin. Reste à voir si ANNA sera incorporé par la suite dans les autres productions motorisées du studio.
Les pneus sous toutes ses formes
La seconde avancée de ce MotoGP 19 concerne pour le coup la partie physique du titre. Attention, vous allez toujours prendre des chutes faramineuses lorsque vous tenterez de faire chuter votre adversaire qui lui restera droit comme un piquet. Non, ici nous parlons de la physique de vos pneus. Ils réagiront et évolueront désormais par rapport à votre conduite et votre action sur les différents pneus. L’un comme l’autre pourra plus ou moins chauffer en fonction de votre façon dont vous faites vos virages et lors de l’utilisation de vos freins, et ce sera à vous entre chaque essai de varier les pneus, leur type, leurs réglages, afin de trouver cet équilibre pour gagner en souplesse et en vitesse. On se retrouvera ainsi à perdre de la gomme au fur et à mesure des tours qui passeront.
Ces améliorations sont bienvenue car ajoutent véritablement à cette volonté de pousser la simulation plus loin vers une retranscription des plus réaliste. Si l’on continue du côté des moteurs, l’Unreal Engine 4 semble cette année mieux maîtrisé par l’équipe en proposant notamment des environnement plus détaillées, malgré une impression de vide toujours présent, et une modélisation faciale toujours aussi catastrophique. Du côté des motos, rien à reprocher avec un rendu toujours aussi plaisant à l’œil, même si encore une fois, aucun dégâts physique de la moto est visible lors des chutes et différents contacts. On pensera d’ailleurs à la partie personnalisation de l’attirail du coureur qui reste une fonctionnalité sympathique du titre. De même pour le mode photo qui est très personnalisable et propose un rendu vraiment sympathique.
Par contre, là où le titre doit encore une fois s’améliorer, c’est dans sa partie météorologie. Où est la météo dynamique, les pluies partielles sur certains bouts du tracés ? C’est un vrai manque aujourd’hui de ne pas proposer une telle fonctionnalité, d’autant plus lorsque l’on souhaite proposer une simulation au plus proche du réel. Pourtant, si on parle de sensation pure de conduite, MotoGP 19 fonctionne à merveille. Il fait partie d’ailleurs de ces rares jeux de simulation motorisée à donner cette impression de vitesse dans l’ensemble des vues. Petite mention à la vue depuis le casque qui donne une immersion assez saisissante lors des virages.
Une carrière peu passionnante
Mode préconisé par les joueurs solo, le mode carrière de MotoGP 19 semble perdre en puissance et contenu depuis quelques années. Après l’absence du mode carrière de manager, ce mode ne propose cette année que de deux possibilités : le mode standard et le mode pro. Le premier vous permettra de personnaliser votre expérience au niveau exigences et challenge, le second sera, comme vous vous en doutez, beaucoup plus exigeant. On retrouve dans le mode carrière la possibilité de commencer de n’importe quelle catégorie.
Si on rentre plus dans le détail, on retrouve différentes courses préparatoires en amont de la course, la possibilité d’échanger avec son équipe de mécaniciens ou de régler manuellement sa moto, et une partie recherche et développement. Rien de bien original et l’ensemble manque de fil conducteur pour être plus passionnant. Où sont les conférences de presse, les réseaux sociaux qui, malgré leur aspect vu et revu, augmente tout de même l’implication du joueur. Mais bon, Milestone propose tout de même du contenu hors-ligne avec notamment les défis historiques mais aussi l’arrivée des Moto E.
Les défis historiques sont pour le coup une liste de missions plutôt sympathique, proposant de remplir des challenges spécifiques afin de débloquer de nouvelles bécanes et coureurs de différentes époques ou encore de nouveaux autocollants pour la partie customisation. Si on retrouve également les classiques contre la montre, championnat et grand prix, la nouveauté vient du côté de l’arrivée des MotoE. Avec seulement quelques coureurs et tracés, notamment dans le but de respecter la compétition actuelle, on retrouve ici une conduite différente et un sound design vraiment différent qui pourra perturber sur les premières courses. On voit ici la volonté de proposer avec MotoGP 19 une proposition quasiment complète de course mécanique complète et variée, sans délaisser l’immersion.
Mais là où le rendez-vous est pris pour joueurs, c’est sur le mode online. Et concernant cet aspect là, Milestone à mis les petits plats dans les grands en proposant un mode en ligne orienté compétition en proposant des serveurs dédiés pour assurer la fluidité de l’ensemble. Avec en plus de MotoGP eSport Championship, difficile de faire la fine bouche concernant cet aspect là. Par contre, on regrettera encore une fois l’absence d’un mode multijoueur en local. Aucune proposition de split-screen, ce qui rend d’un coup le jeu moins intéressant si c’est un argument d’achat.
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