Sans compter la franchise des F1 qui n’est que de la simulation pure, il faut bien avouer que nous n’avons plus eu de jeux de gestion, simulation et course depuis les F1 Manager. Et l’éditeur Sega l’a compris en éditant un certain Motorsport Manager, développé par PlaySport Games et visant justement le monde de la Formule 1. A-t-on là un jeu de gestion orienté Formule 1 qui plaira aux connaisseurs de ce sport automobile ?
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ToggleUn mode carrière clairement complet !
En arrivant dans le menu de Motorsport Manager, à quoi pouvons-nous nous attendre ? Et bien, vous aurez d’abord un mode Carrière tout ce qu’il y a de plus classique, suivi de sa variante Défis – ce sera un mode carrière, avec certaines conditions à remplir -, ainsi que Courses libres.
Nous allons donc nous attarder sur le mode Carrière de Motorsport Manager, assez complet de part et d’autres. Tout juste après avoir choisi votre championnat dans lequel concourir parmi les trois disponibles – Championnat Mondial de Sport Automobile, Supercoupe d’Asie Pacifique ou Championnat Européen de Courses Automobiles -, et créé votre avatar via un aspect personnalisation très sommaire, vous serez lâché dans le jeu, avec la possibilité bien évidemment d’activer un didacticiel pour vous expliquer la marche à suivre dans ce mode Carrière, pour gravir les échelons et réussir. Au passage, force est de constater que le didacticiel pour vous aider à débuter est bien foutu en soi, et il ne vous faudra pas très longtemps pour prendre le soft en main.
Ensuite, vous aurez deux parties dans ce mode Carrière qui sont les aspects Gestion et Courses. Mais nous allons plutôt nous attarder dans un premier temps sur son aspect gestion, étant donné que nous reviendrons bien plus tard sur l’aspect courses/simulation du jeu de Playsport Games. En tant que Manager de votre propre écurie, vous aurez pas mal de domaines à gérer, et nous allons vous les énumérer ci-dessous pour que vous puissiez voir à quel point le titre se dote d’un côté gestion clairement complet et tip top :
- Messages : Vous recevrez très souvent des messages de la part de votre supérieur, des médias, des employés, des pilotes, ou bien encore de la GMA – Global Motorsport Association – pour voter pour ou contre l’ajout d’une nouvelle règle en particulier. A savoir que vous pourrez aussi négocier via cette option messages divers contrats avec vos futures recrues, que ce soit des pilotes, ingénieurs ou mécaniciens.
- Voiture : Il s’agit là de l’une des parties les plus complètes de Motorsport Manager. En effet, dans cette section, vous serez libre d’assembler les diverses pièces à disposition sur votre véhicule via divers domaines – les suspensions, les ailerons avant et arrière, la transmission, les freins ainsi que le moteur-. Autre chose intéressante, vous pourrez par la même occasion créer une nouvelle pièce – à condition d’avoir un ingénieur sous la main -, et cela permettra d’améliorer considérablement la performance de votre voiture. D’ailleurs, sachez qu’une fois votre pièce créée, vous pourrez toujours l’améliorer au niveau de sa fiabilité ou performance, via vos mécaniciens de courses. Au passage, la chose bien faite dans cette partie est qu’il faudra faire extrêmement attention lorsque vous créez vos pièces car si l’une d’elles est beaucoup trop performante ou peu fiable, il se peut que vous vous fassiez choper pour violation des règles car oui, vous vous ferez contrôler systématiquement après une course.
- Siège : Demandant énormément d’argent, vous pouvez améliorer comme construire de nouveaux bâtiments, qui vous apporteront des bonus considérables sur plusieurs points. Pour vous donner quelques exemples concrets car il y a pas moins de quinze bâtiments dans le soft, vous pourrez par exemple optimiser votre usine pour améliorer votre véhicule ou bien upgrader votre atelier de conception pour augmenter la qualité des pièces. Par contre, la chose sur laquelle on pourra pester, c’est le prix que cela coûte pour améliorer ou construire de nouvelles infrastructures, bien trop élevé et il n’aurait pas été de trop de proposer plusieurs modes de difficulté…
- Écurie : Vous pouvez tout simplement voir tout l’organigramme de votre écurie, et même votre statut au yeux de la présidente – si vous êtes proche de vous faire virer pour mauvais résultats ou non -, les statistiques de votre écurie, ou bien encore sa valeur commerciale vis-à-vis des sponsors. Notez que vous pouvez même comparer vos pilotes afin de voir lequel est le plus performant.
- Pilotes : Cela vous permet de voir les détails de chaque pilote que ce soit leurs statistiques, leurs traits de caractères qui leur apportent des bonus comme des malus, et bien entendu leur performance en championnat. Il est évidemment possible de les licencier et en recruter de nouveaux – nous allons y venir -, ou bien de prolonger leur contrat.
- Personnel : La même chose pour les pilotes sauf que là, vous pouvez les lier avec l’un de vos pilotes, et cela pourra au passage leur apporter des bonus.
- Recrutement : La partie la plus importante de Motorsport Manager, c’est incontestablement le recrutement. Il sera bien entendu possible de recruter de nouveaux pilotes, ingénieurs, et également des mécaniciens. Pour les recruter, il suffira tout simplement de cliquer sur approcher pilote, et en fonction, le futur pilote, ingénieur ou mécanicien sera oui ou non intéressé dans l’idée de rejoindre vos écuries. En effet, si l’un d’eux est par exemple sans emploi, il se peut que ce dernier refuse carrément de rejoindre votre équipe par rapport par exemple à la côte du championnat dans lequel vous êtes. Bref, une fois que vous avez réussi à approcher la personne qu’il vous faut, il va falloir négocier le contrat, mais là, c’est plutôt aléatoire en ce qui concerne les termes du contrat, car la personne en question ne vous demandera de renégocier le contrat qu’une fois que vous aurez fait une offre, qui est en l’état plutôt conséquente. Bienheureusement, un indicateur vous montre s’il faut augmenter le salaire, ou même raccourcir le contrat, car certains pilotes, ingénieurs ou mécaniciens ne voudront que rester très peu de temps dans une écurie quelle qu’elle soit. En clair, le système est bien amené, mais il y a quand même une petite part d’aléatoire un peu dérangeante…
- Finances : Cela permet globalement de voir où vous en êtes au niveau des rentrées d’argent et des dépenses.
- Sponsors : Que serait la Formule 1 sans les sponsors je vous l’demande ? Pour faire simple, dès le début du jeu, vous aurez des offres pour avoir des sponsors, qui vous rapporteront de l’argent. Mais attention à bien les choisir car vous aurez les sponsors à paiement fixe, et les sponsors à bonus de courses. Le premier vous paiera d’avancer et certains vous donneront un peu d’argent à la fin de chaque courses en fonction des conditions, alors que le second vous paiera à l’avance, et ne vous donneront de l’argent en bonus que si vous remplissez les conditions – arriver dans les 10 premiers, ou terminer 2ème … -. Ce système de sponsors est très intéressant et plutôt logique, et à savoir que certains ne dureront que quelques courses, ce qui fait que vous devrez par la suite attendre de nouvelles offres de sponsors, en choisissant ce qui vous tombe sous la main, dans la mesure où les gros sponsors ne viendront que si vous atteignez une grosse valeur commerciale à leurs yeux.
En soi, nous avons là un gros côté gestion qu’il va falloir clairement maîtriser pour arriver à construire une écurie du feu de Dieu, mais ce qui est par ailleurs assez dommage dans ce Motorsport Manager, est malheureusement le fait qu’il n’y ait pas les noms et les licences officielles des différents pilotes – en plus de ne pas pouvoir les modifier… -, ce qui va hélas décevoir pas mal de fans de la F1. Mais sinon ne crachons pas dans la soupe, son côté gestion poussé est un pur bonheur, et il va falloir véritablement cravacher des heures et des heures avant de pouvoir bâtir une équipe très compétitive, étant donné qu’il y a une palanquée de paramètres à prendre en compte, et restent dans un sens plus ou moins logiques. D’ailleurs, heureusement que l’interface est directement intuitive et ne perd pas le joueur une seule seconde.
En voiture Simone !
On en vient maintenant à la partie Courses, très pointue certes, mais qui traîne malgré tout quelques défauts. Les diverses courses se déroulent déjà en trois parties, en sachant que le troisième championnat ne se déroule qu’en seulement deux parties. Effectivement, vous aurez d’abord les essais libres histoire de faire des réglages sur nos bolides – régler la pression et le carrossage des pneus, régler la transmission, incliner les ailerons … -, les qualifications, puis la grande course. Ce qui ne sera hélas pas le cas du troisième championnat – Championnat Européen de Courses Automobiles -, créant au passage une petite incohérence pas forcément très agréable car dans le grande course, vous pourrez commencer premier comme dernier sur la grille de départ…
Sinon en pleine course cela donne quoi ? En fonction du nombre de tours que vous aurez choisi au début de la carrière – il y a le choix entre sessions courte, moyenne et longue, ce qui équivaut respectivement à 12-14, 30-40 et 50-60 tours -, vous devrez suivre ladite course entièrement, tout en gérant forcément les divers problèmes de vos pilotes au niveau de son bolide, l’usure des pneus, l’essence et en effectuant quelques réglages au niveau de la stratégie que vous adopterez.
En effet, lors de vos courses vous pourrez tout d’abord établir une stratégie simple à savoir :
- Indiquer le style de conduite : Vous aurez Soutien, Conservation, Neutre, Agressif ou Attaque, et cela impactera plus ou moins sur l’usure des pneus.
- Indiquer le mode de consommation du moteur : Entre Faible, Moyen, Élevée et Dépassement, cela aura des conséquence sur la consommation d’essence, et pourrait sérieusement abîmer votre moteur si vous le laissez trop longtemps sur dépassement.
Bien que ces stratégies soient les bienvenues sur Motorsport Manager, force est de constater que les différences en pleine course ne soient pas si flagrantes que cela, et on espère que ce système sera vraiment repensé dans un éventuel prochaine opus.
Test F1 2021 – Une transition en douceur satisfaisante vers la next-gen ?
Au-delà de la stratégie, il y aura donc d’autres paramètres à prendre en compte en plein course. Comme nous le disions un peu plus haut, il faudra gérer l’état du véhicule, et les éventuelles pièces à changer si ces dernières sont endommagées, l’essence, mais également l’usure des pneus. Les pilotes vous indiqueront assez souvent les problèmes qu’ils rencontrent et dans ce cas, vous devrez justement les faire passer par le stand afin de lui réparer la pièce endommagée, remettre de l’essence indiquée en nombre de tours, ou lui changer les pneus via quatre types de pneus différents – Medium, qui résiste plus longtemps, Tendre, résistant moins longtemps mais est plus rapide, Intermédiaire pour les petites pluies et les pneus Pluie pour les grosses averses -. A savoir que vous pouvez également choisir un mode de réparation classique, équilibrée ou rapide, mais qui impactera sur le degré de risque que votre mécanicien fasse des erreurs, et que votre véhicule marche beaucoup moins bien. Vous l’aurez compris, beaucoup de paramètres sont à prendre en compte, et qu’on se le dise, cela donne une intensité aux courses des plus appréciables.
Pour terminer, au-delà d’une interface fort bien claire et dont le plaisir de jeu est totalement immédiat, il faut saluer les développeurs pour leur travail sur le système de caméra ergonomique, mais aussi du système de météo sympathique. Soit dit en passant dommage que la neige ne soit pas véritablement de la partie, ce qui aurait pu créer un petit challenge pas déplaisant. Ah oui dernière chose, il faut également savoir qu’il est possible de mettre la course en pause pour faire le point sur votre situation et préparer au mieux une stratégie imparable, ou bien d’accélérer si vous trouvez le temps trop loin ou qu’il n’y a rien à faire pour le moment.
Un bon moteur 3D pour une bande-son pas tip top ?
Pour un jeu sorti il y a maintenant un an sur mobile, que donne globalement Motorsport Manager sur PC ? Et bien, sans être vraiment impressionnant techniquement parlant, Motorsport Manager se paie le luxe de s’offrir toutefois un moteur 3D des plus convenables. La modélisation est globalement correcte sans non plus être extraordinaire, mais cela est suffisant. Les voitures sont par contre modélisées de façon sommaire comme le public dans les phases de courses, et il est quand même aberrant de voir que certains circuits se ressemblent plus ou moins à peu de choses près. Mais sinon, l’ensemble reste sympa, mais véritablement sans plus, si ce n’est les effets météos qui passent bien.
Une dernière chose en ce qui concerne la bande-son : ça va aller très très vite, dans le sens où il n’y a qu’une seule musique qui tourne en boucle dans les menus et qui ne colle absolument pas avec le monde de la F1. Dans les phases de courses, mis à part les bruitages relativement bons, c’est tout ce que vous pourrez vous mettre sous la dent. A quand des commentaires audio pour renforcer un peu plus l’immersion ? Peut-être dans un prochain opus sait-on jamais…
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