Comme on le disait, Mount & Blade : Warband est sorti il y a plus de six ans sur nos ordinateurs. Aujourd’hui, ce sont les versions consoles qui nous donnent l’occasion de démarrer le jeu et de pouvoir vous faire un test complet et surtout, de vous faire découvrir ce qu’est Mount & Blade.
Car oui, il faut savoir que le second épisode intitulé Mount & Blade : Bannerlord est prévu l’année prochaine pour une sortie aussi bien sur consoles que PC. Au final, devez-vous vraiment passer par cet opus avant de vous lancer dans la suite ? La réponse tout de suite.
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ToggleMount & Blade : Warband, ne comptez que sur vous…
Mount & Blade : Warband est un jeu difficile à mettre dans une catégorie de genre. Effectivement et comme vous allez pouvoir le voir tout au long de ce test, il mélange aussi bien la stratégie, la gestion, l’action et même, la simulation. Mais avant de commencer l’aventure, on tient à vous prévenir !
L’aventure se déroule dans un univers médiéval et vous incarnerez un personnage qui n’est pas plus fort qu’un autre. Ici, pas de super-coup ou quoi que ce soit du genre, c’est uniquement votre skill, votre sens tactique et votre observation qui vous permettront de remporter un combat. Bref, l’aventure commence dans le monde de Calradia où l’on trouve cinq civilisations qui sont les Khergits, les Nords, les Rhodoks, les Swadians et les Vaegirs. Tous ont leur propre style vestimentaire, chara-design, architecture de ville, environnement etc. Chaque peuple a donc sa propre identité et ils vous feront penser aux Européens, aux vikings nordiques ou encore, aux peuples sarrasins.
Tout ce petit monde se fait donc la guerre et vous, votre but sera simplement de former une armée, monter dans la hiérarchie d’un peuple, avoir votre propre château, conquérir et finalement, unifier le monde. Un peu comme un Samurai Warriors : Empires avec la Chine sauf que là, vous êtes tout sauf un personnage cheaté qui peut envoyer valser une armée de 100 guerriers en un coup d’épée. Cela étant dit, vous pouvez très bien aussi essayer de devenir le plus grand des marchands ou encore, être un bandit qui pillera tous les villages qu’il verra. Dans tous les cas, si sur le papier, cela vous donne envie, soyez prévenu, mettre en pratique prend énormément de temps et surtout, les erreurs peuvent être fatales !
Effectivement, le gameplay du jeu est loin d’être évident à prendre en main et qu’on se le dise, il est même plutôt exigeant. Il peut vous arriver tellement de pépins qui peuvent vous faire prendre un mauvais départ qu’il vaut mieux bien suivre le didacticiel que vous verrez dans le menu principal. Dans tous les cas, on va vous expliquer le concept de Mount & Blade : Warband.
Mount & Blade : Warband, une destinée pour un héros ou une héroïne… normal(e) et sans pouvoir !
Vous incarnez un soldat, de sexe masculin ou féminin. A noter qu’être une femme sera désavantageux en début de partie. Effectivement, non pas que nous sommes féministes mais dans les temps anciens et au moyen-âge, les femmes étaient faites pour être courtisées, pas pour aller faire la guerre (rires). De ce fait, le jeu insiste bien sur le fait que pour être au pouvoir, cela sera bien difficile en tant que femme. Néanmoins et plus tard, vous pourrez très bien vous marier avec un homme de pouvoir et le manipuler à votre guise !
Bref, avant de démarrer la partie, vous devrez répondre à quelques questions très importantes sur vos traits de caractère qui permettront de définir vos caractéristiques de départ mais aussi, la zone où vous allez démarrer votre aventure ou autrement dit, dans l’une des capitales des cinq civilisations citées un peu plus haut.
Une fois cela fait, il faudra choisir des points de statistiques à mettre dans trois domaines différents. Le premier est celui des caractéristiques comme la force, l’intelligence, l’agilité et la chance. Le deuxième est plus complexe et dépend de la gestion des points de la première. Par exemple, vous allez pouvoir mettre des points pour augmenter votre jauge de vie mais pour cela, il faudra avoir mis suffisamment de point de la force ! Autrement, il y aura aussi des incontournables comme sens de commandement qui permet de baisser de 5% par point le tarif que vous coûte vos troupes ou encore, repérage qui agrandira votre champ de vision sur la carte du monde. Bref, toutes ces statistiques sont primordiales et se révéleront salvatrices selon les situations. Enfin, le troisième domaine de caractéristique est tout simplement celui de la maîtrise des armes. A savoir que vous pouvez augmenter votre technique avec les armes à une main, à deux mains, les arcs, arbalètes et enfin, celles de jets comme les javelots ou les pierres.
Enfin, vous pouvez choisir le physique du personnage avec de nombreux éléments pour personnaliser son visage. Le tout, dans le réalisme le plus complet. Néanmoins, on a remarqué sur PlayStation 4 quelques bugs lors de la création de personnage avec une interface qui rendait inaccessible certaines modifications du visage. Le problème venait sans doute du fait que c’est un portage PC vers consoles. On a tout de même réussi à modifier les options en question mais cela n’a pas été sans mal.
Avant de s’attaquer au vif du sujet, on notera juste qu’il n’y a pas vraiment de doublages, juste des cris par moment, ce qui gâche l’immersion et que les musiques qualitatives se font parfois discrètes. Néanmoins, pour un portage datant d’il y a six ans, ce n’est pas dramatique non plus et vous allez vite comprendre pourquoi. On notera tout de même que les bruitages, le son des armes, les flèches qui sont décochées et cette ambiance médiévale en générale sont plutôt bien réussis.
Une simulation de Moyen-Âge !
Comme on le disait, le jeu n’est pas évident à prendre en main et il se veut exigeant tant les possibilités sont nombreuses. Au final, on a le sentiment d’être lâché un peu à la va-vite car mise à part le didacticiel des armes, on est loin de connaître toutes les choses que l’on peut faire dans le monde de Calradia.
Effectivement, ma première partie a durée environ une dizaine d’heures avant que je ne me retrouve à sec, pillé, mis en prison et réduit en esclavage par des brigands et le tout, avec mes comptes bancaires dans le rouge. La deuxième, j’ai tenté de devenir un marchand ambulant et malheureusement, les pillards ont fini par me faire le même traitement et enfin, la troisième, cela a été la révélation !
En effet, on commence à comprendre les possibilités infinies que renferment le jeu et l’addiction qu’il peut créer. Car oui, on peut absolument tout faire et se créer sa propre histoire. Le tout, c’est de bien commencer mais il faut avouer que les moins courageux ou les novices du genre pourront parfois être rebutés, pourtant, il ne faut pas lâcher car le plaisir est par la suite immense.
Bref, comme on le disait, apprenez déjà à vous battre avec le didacticiel et c’est là que l’on comprend directement que ça ne va pas être aisé. Effectivement, le gameplay se veut assez réaliste et nous fait directement penser à ce que souhaite proposer Kingdom Come Deliverance. On peut donc combattre à l’épée, avec une lance, un couteau, une hache et bien d’autres armes encore, le tout armé d’un bouclier dans l’autre main si vous le souhaitez. Le soft offre quatre possibilités d’attaques en inclinant votre joystick droit tout en appuyant sur la touche pour attaquer. Ainsi, on tape par les côtés, en partant d’en haut ou vers le bas et de cette manière, on peut aussi parer les coups à l’aide de ce même joystick.
Mount & Blade : Warband, des batailles et des combats tactiques !
A ce niveau-là, les sensations manettes sont plutôt bonnes même s’il faut avouer que le fait que l’on puisse appuyer, par mésaventure, sur les boutons R3 et L3 peut poser problème. Effectivement, le premier change la vue tandis que le deuxième zoom, on finit par s’y habituer mais au début, c’est assez déroutant. Pour éviter ce problème, les développeurs ont eu la bonne idée de proposer la détection de mouvement. Enfin, si cela vous parait encore trop difficile à appréhender, vous pouvez fixer le blocage en automatique mais bon, il faut avouer que cela fait perdre énormément de saveur aux combats !
Enfin, il y a aussi les arcs, les arbalètes et les armes de jet qui, elles, s’utilisent de la même manière que la plupart des jeux : viser et tirer. Ici, le gameplay est plus intuitif mais avec le réalisme, il faudra un certain temps avant maîtriser l’art du combat à distance mais rassurez-vous, ces derniers se révèlent aussi très jouissifs.
Bref, on commençait à en parler mais effectivement, avant de lancer une partie, vous pouvez régler tout un tas d’options qui vont accroître ou diminuer la difficulté de votre future partie. Cela passe par le niveau de l’IA, le contrôle de la lance, les dégâts reçus, la vitesse des combats etc. Une fois les options enregistrées, vous verrez un pourcentage de difficulté ! Pour nos deux mésaventures qui se sont soldées par une obligation d’abandonner notre partie, nous étions seulement à 19% de difficulté ! Ainsi, il y en a vraiment pour tous les goûts et tous les types de joueurs devraient s’y retrouver.
Au final, les combats sont donc intenses, addictifs, passionnants et on prend vraiment plaisir à n’être qu’un simple guerrier parmi tant d’autres sans pouvoir particulier. Cela donne une saveur vraiment agréable. De plus, il vous est possible de donner des ordres à vos troupes à l’aide du pad directionnel et là, une fois encore, à force de perdre des batailles, vous comprendrez rapidement qu’il faut être patient, observateur, stratège et surtout, guider vos troupes car si vous ne faites pas tout cela, vous serez souvent mis à terre.
A l’assaut !
Ainsi, si ce gameplay pendant les batailles en vue FPS ou à la troisième personne fonctionne plutôt bien, Mount & Blade : Warband a d’autres atouts dans sa manche. Effectivement, vous êtes lâchés sur une carte du monde assez colossale où vous verrez une multitude de villages, de châteaux et différentes capitales ou grandes cités.
Sur la carte du monde, vous verrez votre personnage et les déplacements seront en semi-temps réel. Si vous bougez, les potentiels ennemis, alliés et armées en feront de même sur la carte ! Il faut donc faire attention et ne pas se rapprocher des dangers si vous constatez que votre personnage est moins rapide que l’ennemi. Cela étant dit, certaines caractéristiques comme repérage vous montrent les directions dans lesquelles les adversaires se dirigent ou encore, la compétence orientation qui permet d’étendre son champ de vision.
Bref, avec tout cela, vous l’avez compris, c’est aussi un genre de RPG où votre héros prend des niveaux. Et ce n ‘est pas tout, vos troupes en prennent également et vous pourrez les faire évoluer en des unités plus puissantes, mieux protégées et plus classes en terme d’apparence. Ainsi, on peut recruter des mercenaires dans les villes mais qui s’avéreront onéreux ou alors, opter pour des villageois faibles qu’il vous faudra entraîner. Il y a d’autres moyens de recruter et selon les compétences, enrôler des ennemis ou des bandits sera possible. Enfin, des personnages dotés de personnalités et d’un background dans l’univers pourront vous rejoindre. Ils sont généralement dans les tavernes et lorsque vous en recrutez, cela vous permet de profiter de leur compétence pour les domaines dans lesquels vous n’avez pas investi de points. Bref, ils ont chacun leur personnalité et selon vos agissements, ils risquent de vous en tenir rigueur voire même, de quitter votre groupe.
Mount & Blade : Warband, vous êtes maître de votre destinée
Bref, il en va de même pour les officiers alliés, ennemis ou encore, avec les dames du pays avec lesquelles vous pourrez vous marier à moins que vous n’ayez une héroïne et que vous choisissiez, pour le coup, un homme doté d’un fief ! Bref, vous faites un peu ce que vous voulez, dans Mount and Blade, c’est la liberté qui prime.
Enfin, pour conquérir le monde, il vous faudra avoir votre propre fief, devenir roi et avoir une véritable armée. C’est ensuite là que les batailles de siège prendront toutes leurs saveurs. Ainsi, on pourra fabriquer et utiliser des armes de siège pour prendre le contrôle de châteaux et ainsi, petit à petit, agrandir son territoire. Ces batailles se dérouleront en plusieurs séquences qui refléteront votre avancée dans la cité. Entendez par-là que vous commencerez généralement par tenter de rentrer dans le fort, ensuite, vous serez dans les rues pour abattre les derniers soldats puis dans les quartiers les plus profonds pour terminer le travail. Bref, qui dit effectuer un siège dit également en subir ! Et bien oui, vos ennemis ne vous laisseront pas tranquilles non plus.
Mais si vous partez dans la direction de devenir un marchand, vous pouvez accumuler de l’or pour pouvoir construire différents commerces dans les capitales qui vous permettront de remporter de l’or de manière hebdomadaire. Car oui, il y a une gestion du temps avec un cycle jour/nuit et surtout, on vous parlait du fait que vos troupes toucheraient un salaire et mais il faudra aussi qu’elles puissent manger… Ainsi, il faudra toujours avoir de la nourriture dans votre inventaire afin que vos soldats aient un moral au top et qu’ils ne désertent pas votre groupe. Tout comme il faut aussi prévoir d’avoir les poches pleines pour ne pas finir endetté à cause du coût hebdomadaire de vos troupes.
Ainsi, ce sont tous les facteurs cités qui rendent l’aventure un peu difficile à appréhender. Entre gestion, stratégies, réalisme, conquêtes, affrontements tactiques et relations, ce n’est pas simple… Effectivement, les conséquences de vos actes comme piller, attaquer des caravanes commerciales, provoquer un officier ou tenter de comploter risquent de compromettre vos relations avec les personnages présents dans le monde de Mount & Blade… Car oui, des dialogues sont présents avec une multitude de choix et bien évidemment, vous pouvez tenter d’organiser un complot pour renverser un fief ou pour plus ou moins forcer un guerrier à tourner le dos à sa faction d’origine pour se mettre sous vos ordres ! Mais une chose est sûre, les officiers n’oublient rien et lorsqu’ils rentreront en contact avec vous sur la mappemonde, ils n’hésiteront pas à vous attaquer pour un acte que vous avez commis, se moquer de vous ou encore, vous féliciter ce qui, dans ce cas-là, améliorera votre relation avec eux.
D’autres défauts ?
Outre la difficulté qui pourra en rebuter certains, on pourrait parler des graphismes qui ne sont pas forcément les plus beaux au monde, loin de là, et qui, pourtant, n’affectent en rien le gameplay. Bon, on note des textures peut-être un peu baveuses et des visages parfois pas très bien modélisés pourtant, on peut dire qu’il n’a pas si mal vieilli que cela… Par contre, on pourrait pester contre l’IA qui, pendant les tournois, aura tendance à se coincer dans les murs de l’arène ou encore, et là, c’est vraiment frustrant, lorsque votre cheval refusera d’avancer pendant que vous vous faites taper par des soldats…
Heureusement et comme on le disait, Mount & Blade : Warband ne propose pas une durée de vie concrète. C’est soit on accroche soit pas. Si vous adhérez au concept, alors, une partie peut durer 50, 80, 100, 200, 500 heures ? Qui sait, le temps de se faire un nom, avoir un fief et conquérir le territoire entier, il y a de quoi faire.
De plus et c’est un point important, d’une partie à une autre, elle différera. Effectivement, vous pouvez orienter votre personnage de différentes manières, être un grand guerrier ou un marchand, être un tank qui encaisse bien les coups ou préférez être un expert en archerie et enfin, débuter dans un autre royaume et ainsi, découvrir, servir et trahir des héros différents.
Dans Mount & Blade : Warband, il est impossible de compter les heures
Enfin, malgré un temps d’adaptation nécessaire, il faut avouer que ce portage sur consoles s’en sort plutôt bien et que l’ensemble reste assez facile à prendre en main. Après, tout dépend pour quel degré et pourcentage de difficulté vous allez opter… On aurait néanmoins peut-être aimé plus de quêtes variées et des dialogues qui diffèrent un peu plus et il en va de même pour les missions. D’ailleurs, lorsque l’on parle de difficulté élevée pour les joueurs les moins habitués, c’est que parfois et dès le début de partie, vous pouvez avoir aussi bien pour mission de capturer des ennemis du royaume que vous avez commencez à servir que d’attaquer un petit camp de brigands…
Ainsi et à ce niveau, on peut pester contre une difficulté mal équilibrée des quêtes d’autant plus qu’elles sont limitées dans le temps. Ce qui est plutôt logique en soit mais le problème, c’est qu’en début de partie, on ne peut pas avoir directement une armée de 50 hommes surentraînés pour capturer cinq ou six hommes d’un royaume adverse, cela va de soit…
Pour finir, si vous avez vraiment aimé les combats, il y a un mode batailles personnalisées où vous pourrez vous en donner à cœur joie dans de grandes escarmouches. Et si vous n’en avez pas encore assez, Mount & Blade : Warband propose un mode multijoueur avec des modes : match à mort par équipe, match à mort tout court, siège, duel, conquête, combat et destruction et de la capture de drapeau. Nous n’avons pas pu tester ces modes pour le moment vu que le jeu n’est pas encore officiellement sorti mais cela s’annonce plutôt sympathique et cela vous donnera un autre goût de l’expérience Mount & Blade : Warband.
A noter en plus de cela qu’il est vendu 19,99€ en boîte sur Xbox One et PlayStation 4 ! Autant le dire, le rapport/qualité prix est clairement à la hauteur de toutes les espérances.
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