A l’origine, Mushroom Wars est une licence qui a fait ses débuts sur PS3, avant de débarquer bien plus tard sur PC, soit il y a un peu plus d’un an. Désormais, les développeurs savent très clairement qu’il ne s’agissait pas d’une très bonne idée d’avoir sorti le premier opus dans un premier temps sur PS3 car qu’on se le dise, les jeux de stratégie ne font jamais réellement bon ménage sur consoles. Les développeurs semblent donc avoir compris la leçon pour sortir Mushroom Wars 2 directement sur PC. Maintenant, à voir si le résultat est d’une part concluant, et d’autre part, s’il s’agit d’une suite qui a réussi à proposer plus de variétés dans ses mécaniques de gameplay.
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ToggleVous êtes sûr qu’il y a un scénario ?
Après la première cinématique qu’il nous est donné de voir, il y a de quoi se poser la question sur l’existence d’un scénario au premier abord. En effet, le soft ne se dote d’aucun doublage, et c’est clairement à nous d’interpréter les diverses images des cinématiques sous nos petits yeux. Une fois cela fait, on pourra quand même pester sur le classicisme de la trame. Effectivement, différentes factions de champignons vivent désormais sur notre planète Terre après une explosion de cette dernière. Et dans le titre, nous suivons le périple d’un roi champignon, qui sera à la recherche de son père kidnappé, et qui rencontrera tout au long de son périple diverses factions et une guerre sans merci éclatera entre ces dernières. Dans le fond, l’intrigue est passablement classique dans un premier temps, mais quelques rebondissements viendront un peu pimenter le tout.
La stratégie et l’exigence sont les maîtres mots de ce nouveau volet de Mushroom Wars 2, qui reste passablement addictif à souhait avec une direction artistique différente mais charmeuse.
Mais bien entendu, et malgré certains rebondissements sympas, d’autres sont plus que prévisibles, ce qui donne au final un scénario totalement basique, et qui plus est aussi oubliable que ne l’était celui du premier volet. De plus, nous avons trouvé que la transition entre les combats et les cinématiques restent un peu hachées, ce qui nous donne un mal fou à nous immerger comme il faut dans cet univers atypique. Et il en est de même pour les personnages malheureusement, où l’on arrivera jamais à véritablement s’attacher à eux, malgré leurs côtés plutôt classes.
Néanmoins, on appréciera à juste titre le nouveau style graphique employé dans Mushroom Wars 2. A mi-chemin entre des dessins réalistes et cartoon peints à la main, cette suite de Mushroom Wars prend en somme une toute autre direction comparé à son prédécesseur, qui privilégiait quant à lui un aspect plus enfantin avec son design complètement cartoon. Et qu’on se le dise, cette direction artistique marche plutôt bien, et nous gratifie d’un chara design carrément badass au niveau des divers héros champignons qu’on se le dise. Seul point que l’on pourra regretter, ce sera les différents niveaux proposés, qui soufflent le chaud et le froid entre des décors plus détaillés que sur le premier opus, mais aussi des maps un peu vides, ce qui était d’ailleurs le gros défaut de Mushroom Wars premier du nom.
Une guerre des champignons… avec des héros !
Au niveau de son gameplay pur, Mushroom Wars 2 reprend indéniablement les mécaniques de gameplay de son aîné, tout en ajoutant deux nouveautés non négligeables. Mais avant toute chose, faisons le point sur la jouabilité globale, à commencer par le système de moral des troupes issu du premier opus. Effectivement, en attaquant les bâtiments ennemis, vous faites augmenter une jauge qui se transformera par la suite en étoile, ce qui vous donnera par exemple des bonus d’attaque, de défense, mais aussi de vitesse. Des éléments en somme assez importants si vous voulez surtout résister à l’envahisseur, et récupérer au plus vite les différents bâtiments avant l’ennemi.
Ce système-là est toujours aussi efficace et un petit peu remis au goût du jour au niveau de l’interface et en parlant de bâtiments, vous pourrez en construire que de trois sortes, comme le premier volet. Pour faire simple, vous aurez la faculté de construire des bâtiments classiques augmentant vos troupes automatiquement, des forges ainsi que des tours de défense. Vous n’aurez la possibilité de les améliorer que quatre fois moyennant quelques troupes dans le bâtiment ciblé, ce qui augmentera la défense de votre bâtiment en l’occurrence. Egalement, la forge est en sus un élément d’autant plus intéressant qu’important car plus vous en avez sur votre map, plus votre attaque sera efficace pour capturer des bâtiments ennemis ou neutres. Enfin, pour la tour de défense, si vous l’améliorez au maximum par exemple, elle se défendra et attaquera plus facilement les ennemis s’en approchant. On retrouve en somme tout cet aspect stratégique et pointu comme dans le premier volet, et il faudra réellement avoir les yeux partout sur la map et être très réactif sous peine de vous faire tout bonnement bouffer par l’adversaire.
Sinon en pleine partie, et avant d’aborder l’interface et les nouveautés, le gameplay de Mushroom Wars 2 se joue de manière aussi simpliste que son prédécesseur. Tout le gameplay se joue quasiment à la souris, avec la possibilité notamment d’utiliser quelques raccourcis de ci de là sur votre clavier pour utiliser les compétences, envoyer son pourcentage de troupe, ou bien pour améliorer ses divers bâtiments. Le titre est assez exigeant car très stratégique certes, mais reste en revanche assez accessible, avec ce côté terriblement addictif une fois que nous sommes plongés dans cet univers pour le moins charmeur.
Malgré une certaine répétitivité à la longue, Mushroom Wars 2 corrige quelques défauts du premier volet, tout en ajoutant quelques nouveautés non négligeables et efficaces.
Concernant l’interface, tout a été revu dans Mushroom Wars 2. Hormis le menu déroulant pour pouvoir améliorer vos différentes bases, sachez que la possibilité d’envoyer au combat un certain pourcentage de vos troupes est désormais affiché sur la gauche de l’écran. Comme dans Mushroom Wars premier du nom, cette suite vous permet de nouveau d’envoyer un pourcentage de troupes d’un bâtiment à l’autre. Par exemple, si un seul bâtiment ne demande que cinq combattants pour que vous puissiez l’acquérir, vous enverrez par exemple seulement 25 % de vos troupes en cliquant sur le chiffre 25 pour éviter d’envoyer toutes vos troupes d’un seul coup. D’ailleurs, au passage, dommage qu’il n’existe toujours pas un système pour renvoyer ses troupes dans leur bâtiment quand on les envoie au mauvais endroit…
Pour les nouveautés du coup, sachez que certaines parties du terrain de jeu offriront des bonus et malus à vos combattants, et vous pouvez désormais utiliser des compétences en choisissant votre héros en multijoueur comme en mode campagne. Effectivement, dans un premier temps, certaines maps auront une petite partie du terrain de jeu où vous pourrez développer plus de troupes, ou qui pourront par exemple les ralentir dans leur progression. Cela pourra donc vous profiter à vous comme à l’ennemi, et on voit que la partie stratégie est encore plus poussée, et nous demande un certain moment de réflexion. Et ensuite justement, vous aurez un système de héros en campagne comme en multijoueur. Ce dernier sera équipé de quatre compétences, qui pourra grandement donner un coup de pouce à ses troupes – accélérer leur déplacement, augmenter leur attaque etc… – , comme à pourrir la partie de l’adversaire pour le mettre à mal, ou tout simplement le ralentir dans sa progression – attaquer ses bases discrètement, empêcher l’adversaire de déployer ses troupes un petit moment etc… -. Nous n’allons pas non plus vous dévoiler toutes les compétences de tous les héros pour vous laisser la surprise, mais sachez néanmoins qu’il y en a plus de douze à contrôler en multijoueur tandis que dans la campagne solo, étant donné que vous évoluerez dans plus de 100 missions découpées en deux épisodes distincts, vous n’aurez la possibilité d’en contrôler que quatre, soit deux par épisode… C’est encore une fois regrettable, surtout qu’il aurait été préférable d’avoir beaucoup plus de choix sur la campagne solo…
Pour terminer, faisons le point sur les quelques défauts du soft, mais aussi sur sa durée de vie globale. Dans un premier temps, le défaut qui reviendra souvent sur Mushroom Wars 2 est sa répétitivité. En effet, les missions de campagne qui seront du nombre de 100 (50 pour le premier épisode, 50 pour l’autre), ne se résumeront qu’à faire du mode conquête, domination ou monopole. Le premier sera de capturer tous les bâtiments ou vaincre l’ennemi en faisant tomber ses guerriers à 0, tandis que le second ne consistera qu’à choper des bâtiments spéciaux pour remporter la victoire. Quant à monopole, il consistera à vous accaparer des bâtiments spéciaux, et marquer 300 points avec ceux-ci pour gagner. Dans tous les cas, les modes de jeu sont au fur et à mesure un peu redondants, dans la mesure où ces derniers se ressemblent pratiquement à un détail près. Un peu de variété n’aurait donc pas fait de mal, mais on pourra au moins se consoler avec sa durée de vie, plus qu’honnête. Il faudra environ une dizaine d’heures de jeu, voire un peu plus pour voir le bout des deux épisodes de la campagne solo si vous jouez en facile ou normal. La difficulté reste quand même progressive sur ces deux modes là, avec un I.A. franchement bonne pour le coup. Un mode multijoueur sera également là pour prolonger l’expérience, et est jouable en ligne comme en local. Chose cependant assez débile en soi, il n’est pas possible de jouer avec un joueur et un bot en même temps, ce qui s’apparenterait presque à soit jouer qu’entre joueurs, ou juste avec des bots… Sur ce coup-là, la logique des développeurs est clairement à remettre en question sur ce point.
Graphiquement mignon avec des décors toujours aussi vides ?
Malgré son changement de style graphique, Mushroom Wars 2 n’en reste pas moins un titre toujours aussi mignon visuellement, quoi que légèrement un peu plus sombre et mature au niveau des teintes. Car pour le coup, il s’agit là d’un aspect cartoon et réaliste sur ce volet mais le tout prend franchement bien, comme les graphismes du jeu en ingame. Effectivement, le moteur graphique employé propose des textures aquarelles et gouaches fort sympathiques, avec un soucis du détail sur certaines maps bienvenues. Le nombre de combattants que le moteur peut afficher à l’écran est qui plus est juste gargantuesque et garanti sans saccades, malgré des décors sur certaines cartes parfois diablement vides, comme nous avons pu l’évoquer un peu plus haut. La prise de risque de Zillion Whales est donc payante finalement, car les graphismes du jeu sont vraiment bons et agréables pour la rétine, malgré une répétitivité au niveau des décors malheureusement.
Enfin, il y a la bande-sonore. Bien que les doublages soient aux abonnés absents de ce second volet, les musiques de Mushroom Wars 2 sont bien meilleures que le premier opus. Elle tape vraiment moins sur le système et sont plus agréables à écouter, et rythment mieux les parties. Par contre, on pourra parfois regretter que sur certaines missions, les musiques d’ambiance soient parfois absentes, mais au-delà de ça, rien de bien méchant. Les bruitages sont à peu de choses près ceux du premier opus, et donnent un côté toujours mignon au soft, malgré son orientation un peu plus sérieux et un peu dark.
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