Le studio milanais a décidé de ne pas traîner et continue d’enchaîner les nouvelles itérations à ses licences. Sorti en avril dernier, MXGP 2 nous avait agréablement surpris et proposait un gameplay aux petits oignons accompagné d’un contenu sympathique. Aujourd’hui, c’est au tour de MXGP 3 de prendre le chemin boueux de nos consoles et PC et souhaite apporter quelques améliorations bienfaisantes.
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ToggleLa p’tite sœur s’il vous plait !
On ne va pas se le cacher : les jeux de course nous proposant de monter sur une bécane sont assez rares et Milestone en propose les plus connues. Si MotoGP ou encore RIDE nous emmènent sur le goudron, la série MXGP nous propose quant à elle des courses de motocross, au grand bonheur des fans. En annualisant quasiment ses franchises, le studio milanais propose une certaine mais lente progression dans ces opus et il est temps de voir si ce troisième volet apporte réellement ce que l’on attendait de lui.
D’entrée de jeu, MXGP 3 vous proposera de créer votre propre pilote avant même d’entrer dans un mode de jeu spécifique. Il faudra alors le personnaliser et lui définir quelques particularités cosmétiques. On peut compter notamment sur le nom et prénom de votre pilote ainsi que quelques éléments visuels comme la couleur de peau, le numéro et la typographie de votre police. Pas de possibilité de changer son style vestimentaire ou d’ajuster nos gants ou bottes néanmoins. On reste dans la classique création de notre avatar comme on en a l’habitude avec chaque épisode des jeux de Milestone et si la création de personnages a le mérite d’exister, elle n’en reste pas moins limitée.
Etant le jeu officiel du championnat du monde, MXGP 3 propose ainsi tous les circuits et pilotes officiels de la saison passée. On sera donc ravis de retrouver tous les éléments que l’on souhaite voir avec des figures comme Benoit Paturel, Tim Gajser, Romain Febvre et bien sûr, les constructeurs à l’instar de Yamaha, Kawasaki, KTM… Côté circuits, c’est la même chose et les fans de motocross seront donc aux anges de retrouver la plupart des grands noms déjà connus.
Une fois votre avatar créé, direction les menus du titre. On se retrouvera donc comme à l’accoutumée avec la possibilité de choisir son mode de jeu parmi les suivants :
- Carrière
- Grand Prix
- Championnat
- Contre-la-montre
- Compound
- Monster Energy FIM FXoN
- Multijoueur
On partira sans nul doute du côté de la carrière pour commencer et découvrir un peu ce qu’il en découle. En tant que jeune pilote, on commencera dans la catégorie MX2 avant de pouvoir espérer un jour tâter dans la catégorie majeure. Il est possible de créer sa propre équipe au seul prérequis que d’acheter sa propre moto et sélectionner un sponsor qui demandera de réaliser un objectif en course.
La carrière est toujours aussi linéaire que son prédécesseur et l’on regrette une nouvelle fois sa linéarité. Finalement, on enchaîne les courses, on répond aux propositions de contrats, on parcourt un peu les actualités entre chaque course et c’est à peu près tout. Bien sûr, il est possible de changer d’équipe en cours de championnat et l’on jettera régulièrement un œil à notre réputation pour grimper dans l’estime de nos sponsors.
Rien de bien nouveau sous le soleil
On gagnera ainsi de l’argent au fil des courses, permettant d’économiser petit à petit notre dû. Tout ce beau pactole vous permettra entre autre d’acheter une nouvelle moto mais également de partir du côté de la customisation. La personnalisation est clairement complète et l’on sera ravi de remarquer plus de 300 éléments disponibles à travers de nombreuses marques officielles. M’enfin et c’est un défaut qui reviendra sans cesse, on regrette clairement le manque de nouveautés. Si l’on a l’ajout de quelques noms qui n’était pas disponibles dans le dernier opus, la plupart de ces éléments étaient déjà présents sur le second volet.
Qu’à cela ne tienne, on ne restera pas que dans le mode carrière, bien que l’on s’assurera sans doute d’avoir terminé une ou deux saisons. On y retrouve l’habituel mode championnat et grand prix où l’on peut prédéfinir nos propres réglages et le Monster Energy FIM FXoN où l’on devra représenter en équipe sa nation, reprenant le motocross des nations né en 1947. Enfin, le multijoueur, vous permettra de prendre part à des courses en ligne contre d’autres joueurs. Encore une fois, il ne dispose que peu de possibilités mais a le mérite d’exister afin de vous mesurer à d’autres pilotes mondiaux. Les serveurs sont d’ailleurs plutôt stables et le matchmaking se fait aisément. Cela reste un bon moment de plaisir.
D’ailleurs, sachez aussi que l’on retrouve une feature très attendue par la communauté : les deux temps ! Ainsi, on pourra courir avec les 125cc et les 250cc avec des moteurs deux temps. Du coup, on se retrouve avec un contenu assez conséquent et qui ravira très certainement les aficionados de motocross mais comparativement à son aîné, MXGP 3 ne propose finalement pas beaucoup de nouveautés. Forcément, en sortant un opus par an, il est parfois difficile de peaufiner à temps le contenu du titre et on ne va pas se le cacher : ce nouvel épisode viendra réconforter l’idée que l’on avait de la licence sans pour autant la révolutionner. Une évolution lente mais progressive dans le bon sens.
More fast, more furious
Sur la piste, on notera tout de même quelques améliorations bénéfiques. Si au premier abord, la maniabilité est quasi-immédiate, cela ne posera pas trop de problème, que ce soit aux nouveaux joueurs ou aux érudits. Il vous faudra sans doute un petit temps d’adaptation mais les contrôles s’apprennent aisément et l’on aura toujours un pléthore d’options que l’on pourra changer. La transmission, la répartition des freins, les aides au pilotage… Tout – ou presque, est paramétrable et peu importe votre niveau, vous trouverez chaussure à votre pied.
Cependant, on sentira tout de même un pilotage un tant soit peu plus nerveux. Par rapport à MXGP 2, ce nouvel épisode apporte clairement plus de dynamisme et les sensations de vitesse sont bien présentes. C’est sans conteste une nette amélioration et les motos paraissent moins lentes, moins lourdes. Les virages se ressentent mieux tout comme les accélérations et dès lors que l’on passe dans la catégorie la plus haute de la saison, les bolides fusent, mêlant habilement technique, savoir-faire et plaisir de conduite. Le tout est soutenu notamment par une musique bien plus electro et punchy qu’avant. Mais ce n’est pas le seul changement sur le terrain puisque l’IA est aussi bien meilleure. Clairement bourrine et sans âme auparavant, celle-ci est plus agressive et vous calcule un peu mieux. Même si ce n’est pas encore parfait, c’est déjà moins frustrant.
Malheureusement, le studio milanais ne peut pas faire des merveilles sur tous les points et les passages aériens sont toujours aussi imprécis. Que ce soit la physique de votre moto ou les atterrissages, il est délicat de ressentir toutes les sensations de vol et d’anticiper nos réceptions. M’enfin, MXGP 3 se rattrape notamment sur une amélioration du terrain avec des bosses, obstacles, endroits terreux et boueux qui se ressentent très bien. La rigueur est de mise et il faudra anticiper certains endroits de circuits. Et ce n’est pas l’arrivée de la météo dynamique qui viendra dire le contraire. Les effets météos sont vraiment bénéfiques pour la licence et permettra de varier un peu les sensations sur circuits.
Cette météo est notamment rendue possible grâce à l’Unreal Engine 4 et ce n’est pas rien de le dire. Le soft profite tout de même d’une amélioration graphique importante et la météo dynamique rend du coup vraiment bien. Les textures sont propres et si ce n’est pas encore la claque graphique, c’est nettement mieux que ce que l’on a l’habitude avec les autres titres de Milestone. Par contre, on repassera avec joie sur les temps de chargement. Toujours un calvaire à chaque écran où il faut attendre parfois près d’une minute. Et ne parlons pas de la mouture Xbox One qui se voit clairement mise en retrait, avec une différence visuelle assez importante. Bien que nous ayons essayé le jeu sur PlayStation 4, les comparatifs techniques sont sans appel, la version Xbox est bien plus mauvaise techniquement parlant.
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