On ne peut pas dire que les dernières adaptations de mangas aient été réjouissantes récemment. Entre un Dragon Ball Z: Kakarot sympathique mais imparfait, et un One Punch Man : A Hero Nobody’s Knows somme tout médiocre, l’heure n’est pas à la fête pour les fans d’animation japonaises. My Hero One’s Justice 2 arrive dans ce contexte pas des plus favorables, et malgré un premier épisode solide, il y avait de quoi ne pas partir confiant chez tous ceux qui suivent le manga de Kohei Horikoshi, même si cette suite a tout de même de quoi séduire.
Conditions de test : Nous avons bouclé l’histoire principale en environ cinq heures, puis nous avons joué le double dans les différents modes de jeu afin de mieux cerner le système de combat. Notre partie a été effectuée sur PS4 standard.
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ToggleUne (alter)native surtout pour les fans
Avec un second épisode qui sort tout juste un an et demi après le premier, on pouvait aisément se dire que ce My Hero One’s Justice 2 avait tout d’une suite 1.5. Le titre a même des allures de jeu promotionnel pour l’anime, qui termine actuellement sa saison 4, dont une partie est représentée dans le mode Histoire du titre.
On y suit donc les arcs de l’examen du permis provisoire, ainsi que celui consacré à Overhaul à la fois du côté du héros et des vilains, ni plus, ni moins. En somme, si l’univers du manga vous est inconnu, vous pourrez passer votre chemin, car My Hero One’s Justice 2 reprend le même schéma que le premier épisode et ne s’embête pas à raconter ce qui s’est déroulé avant ces événements.
Après tout, découvrir l’histoire de Deku et des autres de cette manière n’aurait pas été très convaincante, étant donné que ce mode se contente de nous raconter leurs aventures via des cases de BD (avec les visuels de l’anime dans la plupart des cas), heureusement doublées par les talentueux seiyus d’origine.
Celles-ci ont au moins le mérite d’être relativement dynamiques, et les fans apprécieront d’assister à nouveau à certains moments du manga, même sous cette forme. On aurait aimé plus de vraies cinématiques, étant donné que les rares qui sont disponibles sont plutôt réussies. Le moteur du jeu a eu droit à une petite amélioration à peine visible, qui ne se ressent que sur certains personnages, mais le rendu est légèrement plus propre que dans le premier, sans que cela ne saute aux yeux.
Deku et encore Deku
Il faut dire qu’avec aussi peu de temps entre les deux épisodes, il était difficile de s’attendre à mieux que cela. On voit que ce temps de développement réduit a surtout pénalisé les personnages du roster qui étaient déjà présents dans le premier opus, puisque leur moveset n’a presque pas bougé d’un centimètre, malgré l’évolution des héros dans l’histoire. N’espérez donc pas voir Red Riot passer en mode Unbreakable (c’était pourtant l’occasion), ou Bakugo sortir de nouvelles techniques.
Histoire de se faire pardonner, l’équipe de Byking nous livre beaucoup de personnages supplémentaires, à l’instar de Mineta, Twice, Fat Gum ou encore les Big 3 de Yuei. Le roster est ainsi nettement plus conséquent et affiche plus de quarante combattants, ce qui rend un peu plus justice à la diversité de personnages présente dans le manga. Bien entendu, on n’évite pas les clones de Deku, Overhaul ou encore Shigaraki, mais il y a de quoi faire.
Surtout que les nouveaux arrivants disposent d’un moveset assez bien travaillé, ce qui n’est pas forcément évident pour ceux que l’on a peu vu se battre. On sent malgré tout que l’équilibrage en souffre encore plus, et que des personnages comme Lemillion, Sun Eater, Overhaul et consort seront bien plus utilisés que d’autres.
Just another My Hero
Côté gameplay, rien ne change ou presque. Le système de combat fait toujours penser à celui des Naruto Ultimate Ninja Storm, avec tout de même ses propres subtilités. On retrouve la mécanique d’attaques puissantes, qui passeront outre les attaques normales, qui se feront également écraser par les attaques imparables.
Il faut alors jongler efficacement avec tout cela et les spécificités de chaque Alter pour tirer le meilleur des affrontements, qui jouent aussi beaucoup sur la verticalité avec une gestion de l’espace aérien et des arènes destructibles. C’est toujours spectaculaire, parfois en sacrifiant la lisibilité malgré une caméra un peu plus agréable, mais le tout fonctionne relativement bien. Une simplicité qui se ressent tout de même après plusieurs heures de jeu, avec un système qui montre vite ses limites.
Parmi les rares nouveautés, on note la présence de techniques Plus Ultra en trio, où certaines équipes disposent d’une attaque finale combinée. Là encore, l’héritage des jeux Naruto n’est pas loin, et on se réjouira de voir certains enchaînements comme celui qui regroupe Deku, Shoto et Tenya. Malheureusement, il en existe très peu, et mêmes des trio iconiques comme le Big 3 n’y ont pas droit pour une raison que l’on cherche encore.
Mais My Hero One’s Justice 2 ne mise pas que sur les combats avec deux équipiers, puisqu’il est désormais possible de jouer en 2vs2 même en local. Cela ne changera pas grand-chose aux affrontements, mais l’effort est appréciable. Tout est un peu mieux huilé dans cette suite, avec notamment le HUD qui est beaucoup moins simpliste qu’auparavant, et qui donne un aspect visuel plus coloré sans pour autant être surchargé.
Ma propre justice
En dehors de cela, on retrouvera peu ou prou les mêmes modes de jeu que dans le premier opus. Le mode Mission par exemple, qui vous permet de créer votre propre agence en recrutant des héros (ou des vilains) pour accomplir des séries de combats avec un léger aspect RPG.
Vos combattants monteront en niveau au fil des combats et ils pourront obtenir des objets pour renforcer leurs statistiques, mais un seul personnage pourra prendre part au combat. Les deux acolytes sont là uniquement pour prêter assistance, et ne peuvent par exemple pas battre l’ennemi.
Il faut donc bien choisir ses coéquipiers, qui seront plus utiles selon l’affinité que chacun possède avec le combattant principal. Ainsi, il est conseillé de former des groupes qui se connaissent bien, comme Deku, All Might et Bakugo, qui disposeront ensemble d’un boost de statistiques. Un mode qui est donc relativement complet, avec beaucoup de missions à effectuer qui offrent parfois un sacré défi.
Lemillion de possibilités
Si vous voulez pousser le curseur de la personnalisation au maximum, la boutique du jeu va donnera largement de quoi faire avec des centaines d’objets à affubler à vos héros préférés. Tous les combattants ne sont pas logés à la même enseigne, mais il y a largement assez de choix pour créer des looks loufoques.
Des tas d’images sont également à débloquer pour tout le monde, mais il faudra auparavant passer via le mode arcade qui fait son retour, et qui vous laisse choisir entre différents parcours pour tous les personnages. En petit complément, à la fin de chaque combat, une tirade personnalisée entre les deux adversaires aura lieu, ce qui fera toujours plaisir au fan.
En parlant de cela, on aurait aimé que les dialogues d’introduction de chacun soient sous-titrés, ce qui n’était déjà pas le cas dans le premier épisode. Là encore, on comprend que le temps de traduction a dû être très court, ce qui se ressent parfois dans certains dialogues traduits à la va-vite, avec des choix de mots qui feront tiquer ceux qui connaissent les dialogues du manga sur le bout des doigts.
Et mauvaise nouvelle pour les fans de l’anime même s’il fallait s’y attendre, les musiques ne sont ici toujours pas au niveau des compositions de Yuki Hayashi. Si certaines essayent de coller un tant soit peu aux sonorités de ce dernier, on reste tout de même dans une bande-son très générique, oubliable au possible comme c’est malheureusement la norme dans les productions de ce type.
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